Le président de la Transition a présidé ce jeudi 7 février la cérémonie de commémoration du carnage du 7 février 2009. Il a fait allusion dans son discours à l’absence de certaines hautes personnalités de ce régime de transition de consensus. Le Premier ministre Omer Beriziky et le président du Congrès, Mamy Rakotoarivelo, ont effectivement brillé par leur absence ; ce qui a été l’occasion pour Andry Rajoelina de fustiger les politiciens et de les accuser de non patriote. « Ils n’ont jamais compris ni adhérer à la lutte populaire de 2009 » a-t-il déclaré. Pire, Andry Rajoelina s’en est pris aux personnalités qui, de son point de vue, se sont précipités de déclarer leur candidature dès lors qu’il a renoncé à se porter candidat aux présidentielles, les accusant de traitrise et surtout de manque d’esprit patriote. Dans la même foulée, il s’est attaqué à la CENIT et à la communauté internationale, les accusant d’abus de confiance en quelque sorte et de non respect envers les électeurs, envers le peuple pour avoir modifié le calendrier électoral. Bref, tous dans le même sac.
Combien sont-ils parmi ces politiciens, ceux qui pensent réellement au bien du peuple se demande Andry Rajoelina ? Il estime que nombreux sont ces politiciens qu’ils soient de l’opposition ou dans le camp du pouvoir, qui ne pensent pas au pays ni au peuple mais qui sont prêts à retourner leur veste ou à se retourner contre le peuple quand des opportunités se présentent ; allusion vraisemblablement à la candidature de Jean Lahiniriko ou de Pierrot Rajaonarivelo et aux comportements de certains CST qui manifestent des velléités de candidature ou de soutien à des candidatures. A beaucoup d’égards, Andry Rajoelina ne digère pas les candidatures annoncées de ceux qui sont dans les institutions de transition car à son avis, ces personnalités ne sont pas des patriotes, comme pour dire qu’il est le seul à être patriote et à penser au peuple.
