Plus de 200 exploitants illégaux

La gestion et la maitrise des ruées font partie des priorités du ministère des Mines. Une équipe dirigée par la Direction de l’appui à la filière or (DDO) au sein de ce département a effectué durant la première semaine de ce mois d’août, une descente à Ampasimbe, commune de Brickaville, pour constater de visu et prendre des dispositions concernant une exploitation illicite d’or qui a été signalée dans cette localité depuis quelques jours.

Le lieu de la ruée se trouve à cinq (5) kilomètres au nord d’Ampasimbe. Près de 200 personnes sont déjà présentes sur place. Après quelques recherches et investigations effectuées par l’équipe de la DDO, il a été constaté que les exploitants informels opèrent sur un périmètre qui appartient légalement à une société qui travaille déjà à Ampasimbe et qui est déjà titulaire d’un permis d’exploitation.

Pour cette première descente, l’équipe du ministère des Mines a d’abord privilégié le dialogue ainsi que la sensibilisation à travers une campagne d’information concernant les textes régissant les activités d’exploitation minière. Le titulaire du permis a donc été informé des obligations légales qui lui incombent par rapport à son périmètre. Il est le premier responsable de son périmètre et surtout de sa sécurisation par rapport surtout au risque d’invasion par des exploitants informels. Si la ruée est déjà déclarée, le permissionnaire doit effectuer les démarches locales pour régler le problème.

Si le problème ne se règle pas au niveau local, il doit informer au plus vite les autorités concernées, en l’occurrence le ministère des Mines afin que des mesures puissent être prises au plus vite pour maitriser la situation. Il est à rappeler que le numéro gratuit 159 du ministère des Mines est toujours opérationnel pour signaler toutes infractions ainsi que toutes autres informations suspectes liées au secteur minier.

Séance d’information

De même, la population locale a également assisté à une séance d’information sur les textes légaux et règlementaires régissant les activités minières. Une sensibilisation qui leur a permis de comprendre les risques de conflit en cas d’envahissement d’un périmètre déjà attribué et surtout les retombées économiques et sociales d’une exploitation minières convenable aussi bien pour l’État que les collectivités locales. L’équipe a, entre autres, insisté sur l’existence d’un cahier de charge social et environnemental qu’une société qui fait de l’exploitation minière doit appliquer. Le respect des us et coutumes locales et régionales font partie des obligations prévues par ce cahier. À l’issue de la rencontre, la population locale a exprimé une bonne volonté de se conformer désormais aux procédures administratives nécessaires relatives à de futures exploitations minières.

En tout cas, la descente de l’équipe du ministère des Mines à travers la DDO a permis à toutes les parties prenantes d’avoir une vision plus claire concernant les activités minières. Les différends entre la population locale et la société titulaire du permis se sont atténués. Mais les responsables suivent toujours de près l’évolution de la situation. En cas de besoin, une prise de décision plus sévère n’est pas à écarter si les infractions persistent.

Recueilli par Vonjy