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vendredi 29 mars 2024
Antananarivo | 02h36
 

Société

Manarintsoa-Atsinanana

Plus d’une centaine de maisons démolies par la commune

samedi 28 juillet 2007 | Herimanda R.

Une journée noire pour de habitants de Manarintsoa-Isotry. Hier, leurs maisons d’habitation qui se trouvent juste en face de « La Réunion Kely », à côté du canal Andriantany, ont été entièrement ravagées. Tôt le matin, des engins de la Commune ur d’Antananarivo (CUA) appuyés par des éléments de la police nationale et de la police municipale sont descendus sur les lieux et ont détruit toutes les constructions. Plus d’une centaine de maisons ont été ainsi démolies.

Assainissement oblige !

Selon les explications recueillies sur place, deux raisons ont poussé la CUA à prendre cette mesure. « D’abord, c’est pour assainir ces lieux. Ici, la sécurité n’est pas assurée. Tellement, ils sont nombreux à s’y entasser et le contrôle s’avère difficile. L’hygiène et la propreté du lieu laissent aussi à désirer. Ensuite, toutes ces constructions enlaidissent le quartier. Juste à côté, il y a un site où sont hébergés les athlètes participants aux Jeux des Iles et où est installée la piscine olympique », a-t-on appris.

Impuissants devant ces bulldozers et la présence des forces de l’ordre, les propriétaires de ces maisons n’ont pas résisté. Tout s’est passé dans le calme.

Ces habitants ont laissé les autorités accomplir leur travail. Ce qu’ils ont pu faire, c’est de récupérer leurs biens.

Un site provisoire à Anosizato pour les « sinistrés »

Un coup dur pour ces familles de Manarintsoa-Atsinanana qui ne s’attendaient pas à la démolition de leurs habitations. « A l’heure où je vous parle, je ne sais pas où aller. Chacun se débrouille pour trouver son lieu d’hébergement », a dit ce jeune homme.

Toutefois, la Commune urbaine d’Antananarivo a prévu un site provisoire pour accueillir tous ces gens. Ce sera à Anosizato.

Les habitants du quartier ont surtout déploré le bref délai que la Commune leur a accordé . « Nous n’étions avertis que 48 heures avant cette opération », nous a déclaré une mère de famille. « Nous ne sommes pas contre de la politique d’assainissement dans la ville.

Mais il faut quand même respecter nos droits, de nous accorder assez de temps pour que nous puissions nous préparer », a renchéri une autre. Pourtant, un des responsables de la CUA a affirmé que deux avertissements ont été déjà lancés. Le premier, un mois avant, et le second deux jours avant. En fait, les habitants n’ont pas été informés à temps. Ils ont accusé le président du fokontany d’être responsable de la non diffusion de cette note municipale.

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