Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 25 avril 2024
Antananarivo | 03h50
 

Politique

Pléthorique session parlementaire

samedi 17 décembre 2011 | Valis

La session budgétaire du Parlement s’est achevée ce vendredi 16 décembre 2011 sur un ton d’optimisme. Le président du CT, Mamy Rakotoarivelo, a prôné l’apaisement et l’application de la feuille de route. Dolin Rasolosoa, président du CST a été des plus conciliants. La détermination pour aller de l’avant vers des élections mais surtout dans l’application de la feuille de route a été ressentie au niveau des deux chambres. La feuille de route a été ratifiée et la loi des finances 2012 a été adoptée. Le règlement intérieur de chacune des deux chambres lui aussi a fait l’objet d’un consensus entre les groupements politiques au grand dam de l’opinion. Un poste de 7e vice-président de consensus, affecté à la mouvance Ravalomanana en contrepartie de son adhésion au processus, a été consacré, avec une « commission sur les Iles éparses ». Le nombre de commission parlementaire a plus que doublé : au lieu de 15, on compte désormais 34 commissions avec chacune un président – et les avantages et privilèges qui en découlent. Et dire qu’il y a austérité.

En tout cas, le nombre de commissions fait tiquer car cela a tout l’air de répondre à un souci de création de postes et de fonctions pour les anciens ministres du précédent gouvernement Camille Vital plutôt qu’à l’austérité. Car sans conteste, il y a une commission qui correspond à chaque ministère ; et même plus car il faut compter avec la commission réconciliation nationale et cette commission des Iles éparses qui aurait pu être une commission de la mer, englobant le transport maritime, les ressources marines, la construction navale, les ressources humaines et les infrastructures.

Par ailleurs, selon certains parlementaires qui ont débattu du budget, celui-ci répondrait davantage à une volonté de démontrer à la communauté internationale les difficultés de l’État pour que cette communauté internationale débloque rapidement des fonds dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route. D’après un parlementaire, avec ce budget, le risque est grand qu’il y ait explosion sociale en ce sens que des départements sociaux souffrent de la restriction et de l’austérité. Tout le budget a été réduit et trituré ; à titre d’exemple, il a évoqué ce problème des indemnités et heures complémentaires des enseignants de l’université. À son avis, le pays est loin d’être apaisé car les financements attendus ne sont pas prêts de tomber de sitôt sachant qu’ils sont plutôt liés à la mise en place de la nouvelle CENI et aux préparations des élections. Et quand on visite le site de TanaNews ce vendredi 16 décembre et qu’on y annonce un autre Notam contre Marc Ravalomanana, on ne peut qu’être interloqué, conclut-il.

Quoi qu’il en soit, les fêtes de Noël et de fin d’année se profilent et les nouveaux présidents de telle ou telle commission, les nouveaux parlementaires ne manqueront pas de faire valoir leur prestige et leur autorité. Vivement les donations et autres petits cadeaux pour contenir cette grogne dans la rue.

5 commentaires

Vos commentaires

  • 17 décembre 2011 à 12:26 | da fily (#2745)

    Mais que crois-t-on encore en ce pays ? Que l’intérêt supérieur est celui de la nation ?

    Un pays au bord du gouffre, dont la tête vacille, qui est catalogué parmi les plus pauvre, mais qui bénéficie de financements suite à de tortueux et incompréhensibles accords, pioche dans la caisse impétueusement pendant que la plèbe grouille et se meurt.

    Est-il encore souhaitable de se battre pour des idéaux et d’un plus de justice quand on assiste au dépeçage en règle d’un cadavre déja bien entamé ? Je me pose la question...en tout cas, toute honte bue l’homme pourfend sa patrie, vend son âme et est en train de perdre sa terre, sa tête, ses enfants et son futur.

    • 17 décembre 2011 à 12:36 | Rablue2 (#6225) répond à da fily

      Bien parlé da fily !!!

    • 18 décembre 2011 à 13:40 | betoko (#413) répond à da fily

      Si vous êtes aussi frustré , pourquoi vous n’allez pas leur dema,der des comptes , il est trop falie de gueuler ici et sans faire aucune proposition . J’espére que vous serez candidat aux prochaines élèctions , là vous aurez une tribune à vous tout seul et vous ne prechez pas dans le désert . A vous lire on dirait que jamais au grand jamais notre pays va se redresser ; EN tout cas Madagascar n’ a jamais touché le fond comme du temps de Ratsiraka et à comparer à la Grece , L’Angleterre et bientôt La France , on peut dire que nous avons encore de la chance . Bien sûr que nous avons des pauvres, quel pays au monde n’en a pas , restons optimistes et de toute façon les opposants ne seront jamais satisfaits

    • 19 décembre 2011 à 02:17 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à betoko

      ELECTION PAR OSTRACISATION.

      Y a pas de quoi fouetter un chat !

      Sans scrupules, tout le monde s’en fout et jette l’éponge.
      Cà rime à quoi exactement cette inflation de commissions et de présidents ...?

      Commissions des îles éparses ... Du grand n’importe quoi ! La France s’en occupe ... et dispose de l’Europa, etc ...
      Et nous ??? Nous ne sommes même pas capables et n’avons pas les moyens de surveiller nos cotes et eaux territoriales ... pillées, dilapidées, violées ...

      Vraiment du grand n’importe quoi !!!

      A nos politiciens responsables, non élus de surcroît, je leur demande de la dignité en se rasant tous les matins devant le miroir, en montant dans leur 4 x 4 ou grosses limousines qui ne leur appartiennent pas ! De simples et vulgaires utilisateurs ...

      « Vivement que la Transition dure et perdure ! », se disent-ils pour garder ces avantages et privilèges éphémères ...!
      ’faut jamais compter sur eux !!!

      L’Armée ? Non plus ! Elle n’est pas faite et formée pour faire de la politique.

      Bref, une ELECTION PAR OSTRACISATION nous convient exactement. C’est-à-dire, on va voter les personnes qu’on ne veut pas assumer n’importe quel pouvoir politique.
      Une façon démocratique de nettoyer le paysage politique ... où le taux de participation des électeurs va exploser. Sûrement !!! Au grand plaisir de la CENI et de tout parti politique ...
      Une méthode comme une autre de prouver que les électeurs Malagasy sont responsables et s’intéressent à la vie politique.

      Ainsi, ce serait plus clair pour le Vahoaka et nos responsables politiques de tout bord....

      VOTER CE QU’ON NE VEUT PAS.

      Une idée comme une autre qui peut bien faire son chemin ...!

      Veloma !

    • 19 décembre 2011 à 03:17 | Zafimaro (#3479) répond à da fily

      Le peuple malgache n’espère plus rien de la communauté internationale qui reste silencieuse devant le non respect de la feuille de route. Alors que cette dernière énumère clairement les rôles de cette communauté envers notre pays. Voici l’article 27 de la feuille de route : « La SADC, l’Union africaine, les Nations Unies, l’OIF, la COI et plus largement la communauté internationale s’engagent à apporter leur soutien politique, technique, matériel, logistique et financier à ce dialogue et à ce processus de transition, pour assurer une transition sans heurts débouchant sur des élections crédibles, libres, justes et transparentes »

      Et pourtant, la communauté internationale reste dans le silence. Elle n’aide pas vraiment Madagascar à sortir de cette crise. Au contraire, elle semble être partielle, que Rajoelina continue à jouer le plus fort. Quoi qu’il fasse, il a toujours le soutien de certains pays notamment la France, la Suisse, etc. L’article 29 stipule que : »Sous l’égide de l’équipe de médiation de la SADC, appuyé par les Nations Unies, la communauté internationale sera chargée du suivi et contrôle internationaux de la mise en œuvre de cette feuille de route, en collaboration avec les acteurs nationaux et internationaux pertinents »

      Mais la participation de toutes les entités politiques n’est pas équilibrée. Certaines personnalités politiques ne sont mêmes pas autorisées à participer à la vie politique de Madagascar car soient elles font partie des détenus politiques, soient des exilés politiques. Comment compter sur une communauté internationale qui n’a même pas le temps de contrôler la mise en place d’un vrai gouvernement de transition d’union nationale. Une communauté internationale qui écoute avec un seul oreille, Madagascar a très peu de chance de sortir de cette crise puisque l’apaisement est impensable. De plus, la communauté internationale n’exerce par son rôle comme il se doit…

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS