Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 19 avril 2024
Antananarivo | 00h18
 

Editorial

Patronne des Journalistes

mercredi 30 avril 2008 | R. C.

La fête de sainte Catherine de Sienne est passée presque inaperçue hier. Elle est pourtant la sainte Patronne des Journalistes. Elle l’est aussi pour tous les médias et tous les métiers de la communication. Catherine voit le jour le 25 mars 1347 à Sienne en Italie. A sa mort, 33 ans plus tard, elle va laisser une œuvre immense qui bénéficiera à l’église toute entière. C’est elle qui ramena le pape Grégoire XI d’Avignon à Rome en 1376. Illettrée, le Vatican par le biais du pape Paul VI, la fait pourtant Docteur de l’Eglise au même titre que saint Augustin par exemple seulement en 1970. Elle a dicté des traités de dévotion, des lettres et des poésies que la critique qualifie de « remarquables par l’élégance et la pureté du style ». Elle est l’auteur d’un Dialogue de la Divine Providence, dicté deux ans avant sa mort, et de 382 lettres adressées autant à des gens du peuple qu’à des puissants qu’elle a rédigées durant les dix dernières années de sa vie. Ces écrits dénotent une âme pétrie de ferveur mystique et de « rhétorique efficace », elle allie avec art métaphores bibliques et expressions communes. Le tout se démarque par une « forte volonté de persuasion. » Sainte Catherine porte en elle les stigmates du Christ. « Il vit en elle et elle vit pour lui », d’après un des auteurs qui a étudié la vie de la sainte Patronne des Journalistes. Et ces derniers dans tout çà ?

Liberté sans expression

Pour ceux qui gardent la foi, l’histoire de la sainte revêt tout son sens. Pour ceux que cela n’intéresse pas, les agnostiques et les autres, cela restera dans le domaine de la spéculation. La laïcité est passée par là. Il semble toutefois utile de rappeler que près d’une centaine de journalistes meurent en martyr chaque année dans les pays en guerre. Dans les pays où l’expression est bâillonnée, de nombreux confrères vivent en cachette au risque de leur vie. Ils font leur métier en mettant en péril leurs vies et celles des membres de leurs familles. Ce sont des situations extrêmes. Dans la grande île, la profusion des titres ne saurait cacher une réalité des plus diverses. La liberté est garantie par la Constitution, mais cela ne garantit pas le libre accès à l’information. Dans un pays où le verbe supplée à beaucoup de choses, la parole est souvent confisquée. Ce qui n’est pour arranger les journalistes confrontés tous les jours aux barrières voire barrages érigés par les secrétaires particulières, les services communications et les services protocoles lesquels, aussi bien dans le public que dans le privé, reçoivent pour consigne –strict et ferme- de passer à la trappe les demandes d’interviews. Sans parler des langues de bois et des langues de vipères qui distillent rumeurs, manipulations et faux- scoops dans l’unique but de satisfaire leur égoïsme. Bref, la liberté est là mais pas l’expression. Armés de courage, de patience et de professionnalisme, la presse arrive tant bien que mal à assumer sa responsabilité d’informer.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS