Le cimetière des Musulmans à Ambohimandamina, Mahajanga ville a été depuis l’année 2005 squatté par des individus qui viennent notamment des bas quartiers comme Aranta ou encore Tanambao Sotema ou encore des immigrés venant des autres Régions.
La Commune a procédé à la délimitation de la zone exclusive réservée au cimetière musulman et a demandé auprès du Tribunal une ordonnance d’expulsion.
Malgré la détermination des responsables communaux à faire déloger ces occupants, ces derniers persistent et ripostent violemment aux polices municipales et aussi aux gens qui viennent inhumer leurs morts au cimetière.
La Communauté Musulmane a porté l’affaire devant la Justice, mais l’action n’a apparemment pas abouti.
La semaine dernière, un représentant des Musulmans a déclaré sur les chaînes locales au nom de tous les Musulmans qui ont des ancêtres ou familles ensevelis dans ce cimetière de ne plus accepter « la profanation, le non-respect et la squattérisation de ces tombeaux ». Il a alors fait appel aux autorités de la Région, du District et de la Commune pour que ceux-ci prennent urgemment les mesures adéquates. « Cette squattérisation a duré depuis longtemps et nous condamnons les procédures entreprises par le Chef de Région d’antan, qui a autorisé l’occupation de ce lieu », continue-t-il.
Malgré cet appel, les squatteurs n’ont toujours pas quitté les lieux et des individus cagoulés ont incendié quelques unes des habitations et Constructions illicites mardi dernier.
Cependant, des squatters continuent de faire la sourde oreille et n’ont toujours pas quitté les lieux.
Aussi, les gendarmes et les représentants de la Commune ont-ils prévenu ces squatters ce 12 Novembre 2009, qu’ils seront expulsés manu militari.
Ce 13 Novembre 2009, des polices municipales et les forces de l’ordre avec le Maire de la Commune Urbaine de Mahajanga ont procédé à l’expulsion des occupants. L’on a alors constaté que les tombeaux sont recouverts de feuilles de satrana pour que l’on ne voie pas que ce sont des tombeaux. Après quelques temps, ils détruisent les tombeaux proprement dits et commencent à ériger des habitations.
« On nous a dit que ce lieu était un cimetière et ne l’est plus maintenant, c’est pour cela qu’on y habite » déclare l’un des squatters. « Nous avons un papier nous autorisant à construire en ce lieu », continue-t-il.
Sans riposter, ils ont toutefois quitté les lieux. Mais sait-on s’ils vont revenir ?
Une grande villa se trouve à proximité de ce cimetière, et elle aurait dit-on été construite dans la zone exclusive du Cimetière. L’on attend alors de savoir si les propriétaires vont subir le même sort. Car il ne faut pas oublier que des villas et grandes maisons sont dans la même situation dans divers endroits de la ville de Mahajanga sans parler des constructions illicites à même les trottoirs. Arriverait-on à procéder de la même manière ?
Recueilli par Valis
