Suite à l’interpellation faite par le ministre des Transports, Botozaza Pierrot avant-hier à l’endroit des responsables du maintien de l’ordre, des mesures ont été prises hier. La police a arrêté les tireurs de pousse-pousse et de charrette. Elle a aussi contrôlé les papiers des conducteurs de scooters sans casque, surtout ceux qui transportent un voyageur.
Vers 11 heures hier, des éléments de la police ont effectué un ratissage dans le quartier d’Ambodivona juste à côté de la station de service Galana et du stationnement de taxi-brousse.
Les éléments de la police ont arrêté tous les pousse-pousse et les charrettes. « Nous devons attendre ici jusqu’à 18 heures, selon les ordres des policiers » a indiqué un des tireurs de pousse-pousse que nous avons interviewé sur place hier même. Ainsi, nous avons assisté à une petite exposition de pousse-pousse et de charrette. Il y en avait de toutes les couleurs et de toutes les formes qui tout au long du trottoir de la route pavée d’Ambodivona.
Cela a créé des polémiques autour de l’application de la loi à Madagascar. Les tireurs de pousse-pousse nous ont signifié verbalement leur mécontentement. Ils se sentent victimes d’une injustice sociale. « Pourquoi nous arrête-t-on alors que nous ne traversons plus le centre ville, comme Analakely et Anosy », se demandent certains des tireurs de pousse-pousse. D’autres affirment que « Seuls les sorcières et les bandits travaillent la nuit, pas nous », en réponse à l’interdiction de circuler avant 18 heures du soir.
D’autres personnes, par ailleurs, ont adhéré à cette opération effectuée par la police. « Ce sont ces véhicules qui créent des embouteillages dans la capitale », selon un passant qui a assisté aux contrôles. Mais ce dernier a mis en doute la continuité d’une telle opération. Quelques heures après les opérations, vers 13 heures, nous avons déjà vu des charrettes qui circulaient librement sur les lieux.
