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Reportage

Carnet de voyage

Obama-Clinton • Fin des primaires, mais pas de la bagarre

mercredi 4 juin 2008 | R. C.

L’affaire est dans la poche mais elle n’est pas pliée pour Barack Obama. Pour lui et pour les démocrates, les primaires les plus longues de l’histoire du parti ont pris fin hier sans qu’aucun des prétendants ne s’éclipse totalement.
Les Etats du Montana et du Dakota du Sud ont clos le marathon. Les premiers résultats des consultations d’hier confirment son avance sur Hillary Clinton. Le sénateur de l’Illinois devra être celui qui franchira en premier la ligne fatidique des 2118 délégués et super délégués, et porter ainsi le maillot de l’équipe.

Hillary Clinton ne l’entend pas de cette oreille. Même si elle se trouve, pour sa part, à plus d’une centaine de délégués de son rival, ce qui n’est pas suffisant pour représenter le parti à l’élection présidentielle de novembre, elle « menace » de maintenir sa candidature. Ce qui gâche la fête d’Obama et des démocrates.

Changement

Dans l’ensemble, le sénateur de l’Illinois gagne les primaires mais il a perdu face au sénateur de New York dans les strongs States ou les Etats Clés. Ces sont en effet des Etats à forte concentration de population en âge de voter, et aussi d’influer sur le cours de l’élection de novembre face au candidat des Républicains. Barack Obama est par contre plébiscité par les jeunes qu’il a su mobiliser par un discours axé sur le thème du Changement. Il rassemble aussi le suffrage des noirs américains qui pourtant lui étaient réticents au début de cette campagne. Il a également mordu dans l’électorat indépendant qui s’est déjà mobilisé en sa faveur, alors que cette catégorie ne bouge généralement que pendant la « vraie » élection.

Endettée

Barack Obama repose sa stratégie par l’épuisement de l’adversaire. Hillary Clinton en a fait l’amère expérience. Il laisse venir ses concurrents en attendant son heure. En partant très tôt dans la campagne (elle a annoncé sa candidature depuis plus d’un an aujourd’hui), elle a inutilement dilapidé son énergie, mais aussi son argent. Son portefeuille est actuellement à sec. Elle est même endettée. Sans l’apport financier de son époux, Bill, qui a du puiser dans sa réserve plus de 75 millions de dollars, elle aurait déjà du déposer le bilan depuis janvier. Pour sa part, Obama dispose d’un trésor de guerre de plus de 100 millions de dollars rassemblés grâce à Internet. Les gens lui apportent un dollar sur la toile et ça cartonne. Le phénomène se poursuit encore aujourd’hui. Tout un symbole.

Stratégie

Au plan purement politique, Hillary Clinton a également été obligé de revoir sa copie en plagiant carrément le thème du Changement, lancé en épouvantail par Obama. Par contre, ce dernier est resté sur le même thème tout au long du parcours. Une constance qui plait aux démocrates et aux indépendants à tel point que les délégués ont, les uns après les autres, rallié le camp du gagnant au fil des mois et des semaines. Le seul bémol dans la campagne du sénateur de l’Illinois vient de sa religion. À plusieurs reprises, les pasteurs qui l’ont vu grandir et qui officient dans son église créent le scandale en prononçant des discours illuminés, soit sur lui, soit sur ses concurrents. Lundi, il a été obligé de quitter l’église à laquelle il a appartenu depuis 20 ans à cause du dernier scandale provoqué par un jeune pasteur. Ceux-ci veulent en réalité profiter de la popularité de Barck Obama ainsi que de sa médiatisation à outrance pour se faire de la publicité. Car à coup sûr, parler d’Obama , en bien ou en mal, fait recette dans le pays aujourd’hui.

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