La Coupe du Monde de football s’ouvre aujourd’hui, mais la planète foot reste couverte de quelques nuages, entre la dénonciation du système de gouvernance de la Fédération internationale [1] et les interrogations sur les conditions d’attribution au Qatar de l’organisation de la compétition 2022.
Le fait le plus marquant reste cependant la persistance des revendications sociales dans le pays organisateur, revendications qui durent maintenant depuis plus d’un an. On était enclin à considérer la population du Brésil comme étant la plus amoureuse du ballon rond, on la découvre accordant davantage d’importance encore au coût des transports en commun et à l’efficacité des services publics et des programmes sociaux. La formule « Panem et circenses » [2], même pratiquée au plus haut niveau, rencontre quelques limites.
Le fait mérite d’autant plus d’être médité que la compétition est organisée pour la seconde fois consécutive dans un pays du Sud, ce qui constitue en soi une première. Avec le Brésil en 2014 et après l’Afrique du Sud en 2010, c’est à nouveau à une puissance émergente que revient l’honneur, mais aussi la lourde charge d’organiser la Coupe du Monde. Car il est désormais plus facile de placer ce type d’événements auprès des pays désireux de manifester avec éclat leur nouvelle place sur l’échiquier mondial qu’auprès des puissances traditionnelles, dont les opinions publiques sont devenues un peu plus blasées et regardantes.
Si l’on revient sur l’Afrique du Sud, il est clair que les dividendes de la Coupe du Monde 2010 apparaissent aujourd’hui plutôt maigres. Avec 25 % de touristes de plus en juin 2010 par rapport à l’année précédente et 3 milliards d’euros d’investissement, les retombées attendues étaient une augmentation du PIB que les plus optimistes voyaient atteindre 4 points. Le chef de l’État Jacob Zuma était aux anges : « Il y a vingt ans, personne ne voulait nous rendre visite (...) et maintenant nous sommes une destination populaire », clamait-il. Force est aujourd’hui de déchanter : les retombées ont loin d’avoir été à la hauteur des attentes.
Pas davantage que les années précédentes, les perspectives économiques ne se sont traduites en progrès social. Et les questions sociales finissent immanquablement par rattraper l’économie : après les événements de Marikana (août 2012), il y a eu une baisse notable de la confiance des investisseurs et une dégradation du climat des affaires, suivie de la décote des notes de crédit souverain de l’Afrique du Sud en octobre 2012. Le niveau de confiance des ménages n’a jamais été aussi bas depuis neuf ans, et le Rand sud-africain a aujourd’hui perdu 40% de sa valeur par rapport à 2010.
À l’échelle de notre petite nation, on se contentera d’espérer que les différents acteurs sauront tirer de ces simples observations une certaine prudence face aux promesses des projets grandioses. Pas davantage que l’organisation du sommet de l’Union Africaine par le Madagascar de Marc Ravalomanana, pas plus que la construction de coliseums et de stades de rugby par le Madagascar d’Andry Rajoelina, ce n’est pas la construction par le pays d’Hery Rajaonarimampianina et Rivo Rakotovao d’autoroutes ou d’aéroports internationaux qui pourrait à elle seule faire le développement de notre pays. Celui-ci passe nécessairement par une vision équilibrée, à laquelle la société civile [3] doit contribuer aussi énergiquement qu’elle encouragera ses équipes préférées dans le mois à venir.
Vos commentaires
Bonjour .
Pour le moment les jeux ont assez durés, particulièrement ceux qui prétendent " diriger " ce Pays .
Ils ne semblent pas encore et non " DEJA ", avoir intégré l’ urgence, de fournir le pain .
l’ heure n’ est plus à jouer, il est temps que la fin de la récréation soit sifflée, et qu’ ils se mettent tous au boulot, au lieu de continuer à freiner des 4 fers , pour s’ y mettre .
Pour MOI,
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
=="RIEN A CIRER de la coupe de Monde de football"===
" FERMEZ VOTRE »G..ueule" povr C..Om" . /
Le match est commencé ... Basile vs Jipo ?
Besoin d’un arbitre ?
PS : je prend aussi les paris !
L’ admiration qu ’ éprouve cette fiente pour la médiocrité qu’ il incarne à merveille, n’ est rien comparativement à ce que je puisse ressentir à son encontre , en ce sens les spectateurs seraient déçu de la durée comme de l’ issue du résultat .
Une fournée serait encore lui faire trop de faveur ...
Rien à parier..La coupe sera pour le BRESIL.Point barre !
BRICS...qui commande
BBJT,
Pour nous, l’achat des téléviseurs et l’abonnement à des réseaux satellitaires se trouvent booster par la présente coupe du monde : C’est plus de consommations et tant mieux pour les concernés ci-dessus et tant pis pour les MODY ALINA (rentrée tard le soir et la somnolence au bureau la journée).
"une vision équilibrée (du développement), à laquelle la société civile [3] doit contribuer aussi énergiquement", v’là une formule qui nous laisse sur notre faim. Il ne vous reste plus qu’à développer cette vision pour que nous puissions la comprendre et peut-être bien y adhérer. N’est- ce pas étrange cette façon abrupte des demi-penseurs Malagasy de balancer à tout bout de champs des mots tels que "développement, société civile, démocratie et consorts" ; Les têtes en sont pleines mais les mains en sont vides. Tels des castrats nourrissant le vœu sacré d’ensemencer toute la gent féminine, ils ne laisseront jamais leur empreinte génétique dans l’Histoire des idées.
A méditer !
Hoy ny vavaka nampianarin’ny Tompo :
" ...Omeo anay ANIO ny hanina SAHAZA anay..."
Tsy nampianatra hangataka DEMOKRASIA velively Izy, fa HANINA no nasainy nangatahina aminy, ary ny SAHAZA ihany.
Tsy namgataka ny sahaza ny gasy dia inona no vokany ?
Ireo mpangalatra sy jiolahy, sy i Abdoul Rasoul sisa no hany mba VOKY sy nahazo HANINA eto Madagasikara.
Mankasitraka Tompoko !
C ’est bon pour l’ article , du 20 & des zeus , on a vu :
Rien d’ autre de plus consistant comme nonos ?