Licenciement économique le 28 mars 2002, aucun écho de la Cour de Cassation jusqu’ici ! Les 292 employés restants des 303 licenciés de la société COTONA attendent jusqu’à aujourd’hui le paiement des Ariary 1,5 million que leur doit la société, suite au verdict de la Cour d’Appel du 6 mai 2004.
Les représentants des employés licenciés soulignent que, dès le début, la société avait omis de donner aux délégués les 20 jours impartis pour demander leur avis sur ledit licenciement. Une réunion entre la direction et les délégués s’était tenue le 12 mars 2002. Le 13 mars, les noms des 303 personnes à éradiquer de la société sont sortis. De plus, « aucune formalité préalable au licenciement collectif n’a été respectée. La société n’a pas tenu compte des anciennetés de service, ni la situation de chaque employé dans le paiement final du 28 mars 2002 ».
Délai de grâce d’un an
Les licenciés ont obtenu gain de cause après une plainte auprès du Tribunal de première instance, le 4 février 2003. Cette dernière a sorti le verdict, que la société paie Ariary 200.000 de plus pour chaque employé. Insuffisant pour ces derniers, mais le verdict a ordonné que soit versée la somme d’Ariary 100.000 par personne. Appel en Cour d’Appel, verdict : chaque personne recevra Ariary 1,5 million, dont à déduire les Ariary 100.000. A ce moment, la COTONA demande un an de délai de grâce. « On a attendu jusqu’à fin 2005 ».
Hier encore, les représentants ont essayé de rencontrer la ministre de la Justice, mais elle était absente. Ils ont déjà eu 5 fois une entrevue avec le premier Président de la Cour Suprême. La ministre Lala Ratsiharovala avait même souligné, le 16 juillet 2006, qu’elle fera tout pour que le dénouement soit fait le plus tôt possible. En vain. Les employés attendent toujours, à la veille des fêtes de fin d’année.
Recueilli par R. Volana A.