Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 29 mars 2024
Antananarivo | 07h55
 

Société

Employées d’une zone franche

« Nos droits sont bafoués »

lundi 10 mars 2008 | Felana

Les employées d’une société en zone franche à Andraharo, spécialisée dans le tricotage ont travaillé samedi 8 mars. Contrairement à ce qui est écrit au calendrier, elles ont dû se mettre au travail. Elles se sont exprimées mais ont peur d’être photographiées, par peur d’être identifiées, par peur de perdre cet emploi. « Nous avons appris hier que ce jour (samedi), l’on doit travailler toute la matinée. Personnellement, j’étais déçue », souligne l’une des employées. « Alors qu’on nous faisait croire depuis le début de la semaine que ce jour serait chômé ». devait-elle continuer en regardant tout autour de peur d’être surveillée.

Pire pour les cas de celles qui travaillent dans la section finition. Une d’entre elles qui profite du temps de pause de 20 minutes pour allaiter son bébé a mentionné : « Nous ne pouvons sortir que pour manger. Il faut reprendre le travail après et ne sortir qu’à 16 heures. Alors que ce jour est dit fête de la femme. » se plaint-elle.

Une troisième a mentionné : « Nos droits sont bafoués. On travaille sans arrêt ici, chômé ou dimanche. Avec ou sans notre consentement. Pour ce jour ; ma petite famille était contente du fait que je pourrais rester avec elle chez moi. Mais bon ! ! ! »

Il faut se soumettre

Elles ont parlé qu’elles ont voulu s’absenter. Et de précisee que c’est facile en parole mais pas en actes. La preuve, elles ont dit la veille qu’elles allaient bouder. Toutefois, tout le monde était présent. « Un jour sur 365 pour prendre le souffle, ce n’est pas possible ici. Nous avons une peur bleue des sanctions pour les absences. Et l’on a également peur d’être la seule qui s’oppose à ce qu’on dit. Nous nous sommes dits après qu’on allait se mettre en grève. Mais ce n’est pas réalisé. Ce n’est pas facile de trouver un autre emploi. Il faut se plier devant de telles obligations ».

Nous avons voulu parler avec le chef mais l’on nous a appris qu’il était parti à 11 heures et que le joindre était impossible. Quant au responsable qui a dû travailler, elle a mentionné que l’ordre émane du supérieur.

La gent féminine qui constitue la majorité des employées de cette société de zone franche se plaint de la souffrance qu’elle doit endurer. Toutefois elles s’y mettent car elles n’ont pas le choix. 8 mars, journée de la femme ? Il y a « femme » et « femme ». L’une peut la célébrer, l’autre veut mais ne peut pas.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS