« Je ne sais pas si après ce dialogue, les huiles peuvent se vendre librement sur le marché, et est-ce que les opérateurs économiques ne subiront plus de répression de la part du régime actuel. » Tels sont les points mis en doute par Kolo Roland, hier en réponse au dialogue présidentiel 2008. Il met en doute en quelque sorte la sincérité de ce dialogue. Il a même repris le discours de clôture de l’Ambassadeur de l’Union Européenne à Madagascar, Jean Claude Boidin. « Trêve de parole, travaillons maintenant » dixit l’Ambassadeur de l’Union Européenne hier à Iavoloha. En prenant cette citation, Kolo Roland parlant en tant qu’opérateur économique en retraite, attend une action concrète de la part du régime, pour faire preuve de sincérité.
Politique
Pour ce qui est de la réforme sur la loi concernant les partis politiques, Kolo Roland a réagi en tant qu’ancien Sénateur. « Le régime n’est pas sincère à ce sujet » souligne encore une fois l’ancien sénateur. « Le régime attend d’avoir effectué des tricheries aux dernières élections, pour les mairies ou les sénatoriales, avant de faire les réformes sur les partis politiques » dixit l’ancien Sénateur. Mais ce dernier a surtout insisté sur le fait que les dialogues présidentiels ont été faits pour combler les lacunes au niveau du pouvoir législatif. Maintenant qu’il n’a y plus qu’une pensée unique, au niveau des législateurs malgaches, il n’est plus possible de faire une vraie discussion, au sens propre du terme, au niveau des parlementaires, selon la vision de Kolo Roland. Depuis le début et pendant les 8 jours de dialogue présidentiel 2008, il y a eu une sorte de travail parlementaire. Il y a les ministres qui ont fait des rapports et bilans devant l’assistance, à l’ouverture des dialogues. Puis, il y a les groupes de travail, tout comme les commissions parlementaires. Et à la fin, il y a la restitution des résultats des travaux.
