À peine croyables ces Malgaches... Je vous ai compris ! Ainsi parlerait un certain général au sortir de la 2nde guerre mondiale.

Les chemises Lacoste portées sur les Champs-Élysées, les centres d’appels répondant aux clients de Qonto ou d’Orange, les batteries au nickel qui font vrombir les voitures électriques… Tous ont un point commun, invisibilisé mais essentiel : Madagascar.
L’île rouge, ce bout de terre souvent réduit aux clichés de pauvreté et d’isolement, s’impose aujourd’hui comme une arrière-boutique stratégique de l’industrie mondiale. Ses mines, ses usines textiles et ses centres BPO alimentent les flux de la mondialisation. Mais derrière ces contributions, une question lancinante : pourquoi les Malgaches ne profitent-ils pas de cette formidable richesse ?
Textile : des marques de luxe cousues sur l’île
Des polos Petit Bateau aux jeans Levi’s, ce sont plus de 90 marques internationales qui font produire leurs collections à Madagascar [1]. France, Allemagne, Italie, Japon… toutes les grandes nations du textile y délocalisent leur confection. La qualité du savoir-faire malgache, la main- d’œuvre qualifiée, les coûts compétitifs et un cadre fiscal favorable attirent.
Pourtant, le consommateur malgache n’a que peu accès à ces produits. Les articles quittent l’île pour être vendus à prix d’or à l’étranger, sans retombées substantielles pour l’économie locale. Pas de ruissellement, ni culturel, ni financier. Les ouvrières du textile restent payées au lance- pierre, et la balance commerciale reste déficitaire. Les unités de production, concentrées dans les zones franches, sont des enclaves où les règles internationales priment sur l’intérêt national.

BPO : la voix malgache dans l’ombre du monde
Plus d’une centaine d’entreprises de BPO (Business Process Outsourcing) sont aujourd’hui répertoriées à Madagascar [2]. On y gère les hotlines de Free, les services clients de Revolut, les demandes administratives d’Axa, ou encore le modérateur de contenus de Google. Le français châtié, la proximité horaire, la compétence technologique, tout concourt à faire de l’île une plateforme d’externalisation de choix pour les groupes européens.
Mais la valeur ajoutée est captée à l’extérieur. Les contrats sont passés en devises, les dividendes rapatriés, les salaires indexés au SMIC local. Les jeunes générations, très compétentes, passent leur journée à résoudre les problèmes de consommateurs qu’ils n’ont jamais les moyens d’être eux-mêmes. Madagascar devient un cerveau auxiliaire de l’Occident, sans reconnaissance ni redistribution à la hauteur de son utilité.
Les données concernant le classement des pays leaders dans le secteur de l’externalisation des processus métier (BPO) en 2023, notamment les revenus en milliards d’euros et leur part dans le PIB, proviennent de diverses sources. Voici le détail des informations disponibles :

Mines : le sous-sol, un trésor mal partagé
Nickel, cobalt, ilménite, graphite, zircon, or... La liste est longue, les tonnages impressionnants.
Selon les derniers chiffres, plus de 750 000 tonnes d’ilménite sortent annuellement de Fort-Dauphin via Rio Tinto. Ambatovy extrait 60 000 tonnes de nickel, pendant que le graphite part vers l’Asie pour alimenter les géants de la tech [3]. Ces ressources sont essentielles à la transition énergétique, à l’automobile, à l’informatique.
Mais une fois encore, la manne s’évapore. Les contrats d’exploitation offrent peu de retour fiscal, les territoires miniers restent enclavés, les populations riveraines peu consultées. Le PIB ne décolle pas, les infrastructures n’émergent pas. L’Occident, dans sa frénésie décarbonée, repose en partie sur les terres rouges malgaches, mais la contrepartie est minimale.


Une souveraineté à reconquérir
Ce paradoxe malgache, celui d’un pays indispensable mais ignoré, pose une question cruciale : à quand une conscience économique nationale ?
Au fond, ce pays est encore dans un vieux schéma de la colonisation du temps de Jules Ferry (1832-1893), père de l’école moderne française, qui a voulu que les populations des terres conquises par l’empire colonial français (1534-1980) cultivent un profond sentiment d’attachement et de fidélité à la France, et que leurs territoires servent de production de matières premières et de main d’œuvre bon marché en amont, et de déversoir de produits finis venant de la métropole ou d’ailleurs en aval, avec une fuite des capitaux acquis dans ce commerce inégal vers l’extérieur, grâce notamment à un système fiscal passoir matérialisé par les mesures dérogatoires des codes d’investissement et autres textes assimilés. Depuis 1964 et la création du premier Code des investissements, l’absence chronique de volonté politique a empêché toute stratégie d’appropriation nationale. Les dépenses fiscales, brandies comme leviers d’attractivité, se révèlent inefficaces sans vision souveraine.
Le chemin à parcourir pour inverser la tendance est long et semé d’embûches. Pendant ce temps, les multinationales prospèrent en zones franches, sans que la population ne ressente le moindre ruissellement. Le pays continue de brader son potentiel, alors même que l’économie mondiale dépend de sa production.
Les compétences sont là, les ressources aussi, la position géographique est stratégique. Ce qui manque, c’est cette fameuse volonté politique de transformer les flux en capital local et une volonté farouche de transformer un système qui ne bénéficie qu’à moins d’1% de la population.
La confiance en soi
La majorité des Malgaches, lassés par des décennies d’instabilité économique et politique, a fini par perdre confiance dans la promesse d’un avenir meilleur. Face à des chiffres qui évoquent richesse et savoir-faire, beaucoup peinent à y croire, tant leur quotidien contredit ces statistiques. Cette incrédulité est alimentée par des prédateurs financiers locaux et étrangers qui ont tout intérêt à dissimuler l’étendue de la production nationale : en gardant sous silence les flux économiques réels, elles protègent des revenus colossaux jamais redistribués. Pourtant, ces données sont bien réelles, et les Malgaches doivent aujourd’hui se les ré-approprier. Car connaître, c’est pouvoir. Prendre conscience de ce potentiel, c’est se donner le droit de lever la tête, de se faire entendre, et de négocier avec confiance. L’heure n’est plus à la résignation, mais à la reconquête de ce que le pays produit, sait faire et vaut vraiment.
Madagascar ne doit plus négocier en position de faiblesse
Il est temps de redéfinir les contrats miniers, de relocaliser une partie des chaînes de valeur (transformation), de mieux former et de mieux payer. Il ne s’agit pas de se refermer, mais de dialoguer d’égal à égal avec des partenaires qui ont tout à perdre d’un retrait malgache.
La mondialisation ne doit pas être une malédiction. Elle peut être, pour l’île rouge, une opportunité. À condition d’en prendre la mesure. Et de s’en donner les moyens.

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Vos commentaires
Ouverture économique, globalisation, libre échange... autant de mots magiques qui ont fait la fortune ailleurs, que les Malagasy entendent souvent depuis le milieu de la décennie 80 , mots véhiculés par des experts, des économistes et des politiciens dont ni les enjeux réels ni les avantages, encore moins les retombées, sont compris et appropriés par la majorité de la population active du pays...
On a tout fait pour que les compréhensions y afférentes restent les privilèges des élites et décideurs qui en font usage dans des négociations au contour flou dont le seul impact et résultat partagés au public non-averti sont la création d’emplois...la chance de pouvoir obtenir de salaire.
Mais on ne daigne jamais aborder de manière transparente ni pour les droits des travailleurs, ni l’opportunité d’un salaire décent, ni de transfert de technologie...ni de développement spatial, ni de montée progressive en gamme de production, ni progrès humain tangible...
En somme, travailler afin de pouvoir satisfaire des besoins trop basiques, et pour faire court, tout juste pouvoir rester en vie, un salaire de subsistance sans qu’il y ait ni de progrès humain ni développement économique ressenti et partagé.
L’article révélateur met exergue l’existence de capacité et compétences du capital humain, la disponibilité de matières premières, la compétitivité géographique par rapport aux marchés, des espaces de croissance a la hauteur des enjeux... pourtant, le pays et sa population restent pauvres, endettés, fragilisés par les moindres chocs et aléas exogènes, un foyer permanent de tension socio-politique...
Bref, les problèmes intrinsèques se situent dans deux domaines cruciaux :
– la mauvaise qualité de gouvernance (patriotisme économique, capacité de négociation, vision nationale, adaptation au contexte)
– lacunes avérées en matière d’intégrité des décideurs et négociateurs locaux (corruption économique, concussion, culture politique, cupidité)
Un GOUVERNEMENT TÉLÉGUIDÉ PAR UNE MAFIA CORROMPUE
Par définition
– n’a AUCUNE INTENTION DE VEILLER A LA REDISTRIBUTION SOCIALE
– toutes les misères subies par le peuple ne sont que LOGIQUE ELEMENTAIRE de l’autoritarisme et veulerie des mafieux
– en corollaire : la CORRUPTION de tout le système sert à soutenir et pérenniser cette emprise mafieuse ( ARMEE, POLICE, JUSTICE, toute l’administration en fait)
Nous ne faisons que gémir finalement ....
La balle est dans le camp des ETUDIANTS de toutes les villes !
L’avenir appartient aux jeunes pousses pensantes...
Espérant que leur cerveau ne soit pas en.léthargie
ou tetanise par l’hédonisme....autre arme massive du DJ : ABRUTIR PAR LA FETE .
Néanmoins
Gémissement ou non,
ce serait une FAUTE de ne pas persévérer dans
la dénonciation de l’arbitraire et de l’autoritarisme...
Car nos étudiants sont bons lecteurs de réseaux sociaux..
Et on explique pourquoi l’huile lourde de Tsimiroro n’est pas utilisée par la Jirama ?
Et pourquoi freine t on le developpement de l’agro-alimentaire ????
En BLOQUANT sciemment toute idée D’USINE DE DESSALEMENT d’eau de mer ??? a fonctionnement SOLAIRE ( moins chère qu’un téléphérique, mais de surcroît INVESTISSEMENT PRODUCTIF)
1) la profusion D’EAU risquerait de FAIRE PROSPÈRER MADAGASCAR DANS L’AGRO-ALIMENTAIRE !
2) de ce fait MADAGASCAR N’IMPORTERAIT PLUS DE L’AGRO-ALIMENTAIRE DE FRANCE !!!!
vu et exposé dans toutes ces grandes surfaces vendeuses de produits d’importation française. .
Petit rappel :
Expliquer la CHUTE DE RAVALOMANANA ,
en 2009
– il était nationaliste.Ce n’est pas un scoop.
– mais il était surtout un CONCURRENT COMMERCIAL DANGEREUX DE LA FRANCE en agro-alimentaire !!!!
– donc on le fait sauter : youpi le PUTSCH 2009 !
L’agro-alimentaire, est un des piliers de la France à l’exportation , avec l’aéronautique, le luxe et l’armement....
Baisse d’exportation signifie perte de devises et dommage pour la balance commerciale .
ET LA BOUCLE EST BOUCLÉE..
Il y a les grandes manœuvres en surface....
Mais,
Le gros poisson se pêche en sous marin.
La coopération française bilatérale à tout intérêt à MAINTENIR MADAGASCAR DANS LE SOUS DEVELOPPEMENT.
(Gérard Perceau est là pour y veiller)
Le PRM français ( fruit de putsch francais) est une douloureuse illustration de la main-mise française.
MAIS
Toit est lié.
TSIMIRORO compris...
Total n’a sans doute pas intérêt à l’exploiter pour l’instant.
Le coût à la pompe est quasiment du même niveau qu’en France !
Pourquoi investir ?????
Kanefa adisontsika koa angamba....
– diso malefaka ...
– mataho-dra latsaka...
– dia manaiky vonoina....
Dia manararaotra ny jiolay isan’karazany !
Izay ny anjara hoy ny fitenenana mahazatra....
Mionona ,
fa any andanitra any ny fonenako ???
hoy ilay hiran’i Érick Manana
Excellent article très complet à diffuser largement :
Dans tous les Medias avec traduction en malgache
Dans les programmes d’éducation nationale .
En gros, Madagascar c’est open bar
Une vassalisation à grande échelle.
Est-ce que les inepties de Trump et de Macron vont contraindre nos dirigeants à opter pour un autre narratif
Trump, qd il va surtaxer aussi les produits des zones franches à destination des US
Macron, lorsqu’il escompte faire de la zone OI un grand marché potentiel dans un océan de pauvreté
Que ces salopards cessent de nous entuber avec des slogans vides de tt sens, comme :
– Madagasikara tsy mandoalika
– Ento miakatra ity firenena ity
– Madagasikara tsy maintsy mandroso
On s’en doute
Mais que fait on ????
De plus en plus fous. Cela atteint des sommets cette propagande anti gouvernants et anti français.
Il n’y a plus de limite à la c......rie.
MAIS ON VIT EN FRANCE et on ne la quitterait pour rien au monde.
Ils deviendront peut être un jour comme ces extrémistes musulmans qui commettent des attentats sur le territoire français bien qu’un grand nombre de leurs frères y trouvent refuge car dans leurs pays c’est dictature et misère.
Bekily quand allez vous mettre vos situation en adéquation avec vos idées anti françaises et rentrer au pays.
VOUS FAITES PITIE par votre bêtise.
Il est clair qu’il faille virer tous ces parasites vazaha taratasy au RSA qui ne s"abreuvent que d’opportunité !
Comme dollop, anticaste....et autres morpions.
En plus , avec l’effet euro, ils se prennent pour des investisseurs (avec leurs gargottes pour touristes sac à dos). alors que les parasites ne sont que des perturbateurs économiques.
A DEGAGER AVEC LES FOZAS.
Avis,
Il était une fois un blaireau dénommé « chien errant »
Qu’il se manifeste, pour qu’ on lui mette la laisse
pour son grand bien.....
Bizarre que ce soit toujours le même groupuscule qui revendique haut et fort leur bêtise. Les plus sensés et sages eux s’abstiennent. Sans doute ne veulent ils pas se montrez aussi arrogants et stupides que les premiers.
Comment peux tu écrire sur M.T. alors que tu es à des lustres de comprendre nos délibérations.
Tu ne connais pas les us et coutumes Gasy mais tu veux nous faire croire que tu en es un ?
Pauvre trouducul de tarlouze, reste en France et arrête de nous les briser abruti.
Ce n’est pas qu’un groupuscule, teubé
C’est tout le monde,
Les gens sont +ou moins polis
On ne t’aime pas ici ,idiot, ta sale tête ne nous revient pas.
tes posts ne sont pas les bienvenues, parce qu’ils puent trop.
Tu peux entendre ça une bonne fois pour toute
Vos délibérations vous dites ?
Délibération = Discuter en vue d’une décision.
Vous vous discutez pour ne rien dire ou si des âneries.
Ex :
– faire un hub à Ivato « avec des »avions sans ailes"
– une usine désalinisation sans un sou dans la caisse et sans électricité (sauf solaire)
– faire des routes ou des autoroutes sans impacter la surface au sol.
– produire davantage de riz (ou autres) sans toucher aux méthodes ancestrales.
– vouloir à tout prix récupérer des îles pour ne pas savoir qu’en faire (ou les détruire)
– vouloir un Président malgache alors que vous en avez un.
– refuser les aides des organismes dévoués à cette tâche parce que vous vous êtes persuadés qu’ils en veulent à vos biens, vos femmes et vos enfants.
– ne pas vouloir de grandes entreprises françaises pour les infrastructures parce que les chinois et les égyptiens font mieux.
etc, etc, etc...
Adala nandositra avy teny Anjanamasina
GAIGY MARARY SAINA MILEFA IO !!!!
ny REZIMANTA fati-dra moa dia andevokelin’ilay « SUCRÉ » voasazin’ i Macron !
– « AFODY VAVANAO » !
Momba ny Eparsa
HOY ilay vozongo nandridrianina fatratra kanefa
– « Efa homeko CASINO FAILLITE i tena » ,
atao fanafody ny « suffisance alimentaire » !
Naona ve ry n’daty ?
Omeo Nescafé !
hoy i Macron
Dia
NDREEEEE :
midoroboka i DJ bac-3 !!!!!
« merci M’BWANA BIENFAITEUR ! »
MDR ...MDR...MDR....
@ « clebs errant »
Pas tjs trouvé son nonos ?
Vous n’avez rien de plus intelligent à écrire ?
Il y a une chanson que l’on peut entendre souvent sur la radio FAHAZAVANA de l’église FJKM, intitulée : fa dia maninona loatra re ity taintsika ity. Puis un ami m’a dit qu’elle est bien posée la question dans cette chanson. Alors je lui est répondu que s’il n’y a actuellement que des soldats de satan & de lucifer comme (soit disant) élus : presidà, déput...ains, maires & conseillers municipaux, tu vas encore espérer autrement, comme par exemple ce qu’ a dit le vazaha frantsay André Rajoël alias Cédric dernièrement sur TV 5 Monde que les Malagasy sont en ce moment heureux & que ce sont les bailleurs de fond qui ne savent point évaluer ce que c’est la pauvreté.
...fa dia maninona loatra ity tanintsika ity ...
Dans mon enfance j’avais un ami qui, lorsqu’il recevait un gouter de ses parents, alors nous toutes & tous ses amis lui demandaient « mba ameo aho », & naïvement il distribuait à tout ce qui lui demandait. Résultat il ne reste plus rien pour lui à la fin, & disait « de mbô aiza ’zany nenah ?? ». C’est exactement ce qui se passe à Madagasikara.