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Transport

Navigation aérienne

Madagascar gère directement son espace aérien

samedi 27 octobre 2007 | Lanto

Le contrôle et la gestion de l’espace aérien deviennent désormais une affaire malgache. Par une décision de l’Etat, Madagascar ne fait plus partie de l’Asecna (Agence de Sécurité de la Navigation Aérienne) qui regroupe certains pays africains francophones. Plusieurs raisons ont conduit à cette
prise de décision le 18 octobre dernier.

« Madagascar n’a pas d’intérêt à y rester membre surtout sur le plan financier », souligne le ministre des Transports et du Tourisme, Ravelonarivo Julien Laporte, hier, lors d’un point de presse.Madagascar est membre de l’Asecna depuis les années 1970. Mais apparemment cette situation n’a pas été favorable pour le pays. En effet, trois zones appelées FIR ou « Fly Information Regional » sont couvertes par l’Asecna dont deux en Afrique et une dans l’Océan Indien. La troisème est gérée par Madagascar. Les redevances d’atterrissage, de balisage et de survol et ceux qui survolent l’espace aérien sont encaissées directement par le représentant de l’Asecna et versées à Dakar. Le montant collecté par le FIR est estimé à 50 milliards d’ariary par an, déclare le ministre. Une petite partie du bugdet seulement revient à Madagascar pour financer le fonctionnement et les investissements.

« Le nombre d’infrastructures réalisées doit être trois fois plus ou quatre si l’on gère nous même ce montant. Une grande partie de la somme sert en fait de financement pour les autres pays africains alors que cela devrait contribuer à l’amélioration de nos infrastructures », a -t-il poursuivi.

Des arguments plausibles

La défense des intérêts des agents de l’Asecna qui sont une centaine à Madagascar figure parmi les paramètres importants du retrait de Madagascar. C’est d’ailleurs, l’effet déclencheur qui a poussé le ministère à s’interroger comment fonctionne l’Asecna et à se pencher sérieusement sur les intérêts du pays. En effet, il y a 9 mois environ, un litige d’ordre salarial a été porté à la connaissance du ministère par le personnel des agents de l’Asecna. Par la suite, des négociations ont été entamées auprès du directeur général de l’Asecna, du Conseil d’administration et au niveau de l’Assemblée générale des ministres de tutelle, mais aucune réponse n’est donnée aux doléances.

Acceptées dans un premier temps, les revendications ont été rejetées aussitôt par le Directeur Général lui-même. Rappelons que trois aéroports sont exploités par l’Asecna à savoir Ivato, Toamasina et Mahajanga. Toutes ces raisons expliquent le retrait, après les préavis réglementaires de six mois. Passé ce délai, Madagascar va gérer directement son espace aérien comme l’île Maurice. Le service sera assuré par les agents de l’Asecna. Si c’est nécessaire, des recrutements de nouveaux agents seront lancés, confirme le ministre des Transports. Quant aux équipements et les bâtiments, ils restent des propriétés de l’Etat mais leur gestion sera confiée à une structure qui sera bientôt mise en place à cet effet. Pour ceux qui travaillent à Dakar il revient de leur choix de continuer à y travailler s’ils sont maintenus par l’agence.

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