Notre pays, notre amour, on t’aime et quel plaisir de voir ses semblables.
Récit d’un voyage de la rédaction de « Madagascar Tribune ».
Notre rédaction, de par ses différentes missions journalistiques à travers le monde, a vécu il y a quelques semaines une vraie démonstration de la différence entre les mœurs, us et coutumes et cultures de notre pays et l’Europe. Notre travail nous a emmené à rouler notre bosse dans quelques régions du vieux continent et l’on remarque déjà unanimement que peu de gens (dans le métro parisien par exemple) parlent la même langue. « Europe oblige », dit notre guide et hôte. A vue d’œil, ils sont tous fatigués et on dirait lassés de vivre, nous ne retrouvons même pas ces traits de tristesse chez nos pauvres (très pauvres 4’mi dans le tunnel). M’enfin, nous ne sommes plus sur la même planète certainement.
« Lisez les écrans »
Ensuite, dans notre groupe (rien que des usines à phéromones), personne n’a réussi à décrocher un sourire à une Européenne (française, allemande, polonaises, zaïroises de France…) et pourtant hommage à toi SOL (il se reconnaîtra), quelle bande de charmeurs étions - nous. Nous n’avions pas pu nous empêcher de penser que devenir un pays moins pauvre que Madagascar nécessitait-t-il autant de sacrifice de valeurs humaines ? « Eh oui », redit encore notre hôte, SMIC et RMI obligent. Une fois arrivé à l’aéroport Roissy-Charles de Gaule pour rejoindre la terre des ancêtres, nous fûmes perdus dans les dédales des écrans de l’aéroport nous renvoyant d’une centaine de mètres à l’autre. Une hôtesse de l’American Airlines se moqua gentiment de notre naïveté en disant « lisez les écrans », à croire qu’on a lu la bible pour savoir ou enregistrer et embarquer. M’enfin, encore une fois comme dirait un jeune d’aujourd’hui : « faut pas être con hein !!!! ».
Petite larme
Arrivé dans l’avion Air Mad, quel sourire, quel accueil, on se sentait tellement chez nous que si nous avions eu le pouvoir de fêter çà, on aurait retardé le départ pour sabrer le champagne. Ragasy, Gabriella et Sitraka, quel accueil, formidable ? !
La suite ne va pas plaire à Francis Turbo, il arrive cher ami, que « izay mamaky tsy manolo ». Merci à Air Mad, on ne peut que vous aimer car vous êtes notre compagnie. Crise ou pas crise, une petite larme est toujours versée quand vos PNC nous annoncent : « Ceci est le terminus de notre vol, nous vous disons » Veloma, et à bientôt sur nos lignes . « Adala izay tsy tia ny azy ».
