« Il n’y a pas de problème entre le Maire Andry Rajoelina et les conseillers municipaux TIM au sein de la Commune Urbaine Antananarivo ». C’est ce qui ressort d’un entretien avec le chef de file des conseillers municipaux du Tim à Antananarivo, Rajaonson Lantoarijaona Maminirina.
• Madagascar Tribune : Après avoir passé 8 mois au sein de la Commune Urbaine d’Antananarivo, comment voyez-vous la collaboration des conseillers municipaux TIM avec ceux du TGV ?
– Rajaonson Lantoarijaona Maminirina : « Je ne peux pas émettre un jugement sur le travail de monsieur le maire, et pour ce qui est des relations avec les conseillers TGV, il y a une bonne collaboration. L’essentiel est de développer la commune. Il ne faut pas perdre du temps dans des querelles interminables. Mais nous avons quand même instauré une balise. Nous ne parlons jamais de politique au sein du conseil. La raison est que le TIM est jaloux de son statut de parti politique, contrairement au TGV qui est une association ».
• Est-ce que vous pouvez donner un exemple de sujet politique que vous n’aimeriez pas aborder ?
– « C’est le cas de la désignation des chefs Fokonolona par exemple. C’est un sujet politique dont nous n’allons jamais discuter. Et si le Maire persiste à les instaurer, nous n’allons jamais cautionner cet acte plein d’illégalité ».
• Comment voyez-vous les dépenses effectuées par le Maire Andry Rajoelina pour la bonne marche de la ville ?
– « Le budget de la commune a été bien voté. Mais ce budget n’est pas un budget de programme, mais de moyen, c’est-à-dire par rubrique sans détail. Pour ce qui est de l’embellissement de la ville, ce sont des dépenses hors budget, avec des financements propres. Il y a aussi les carrelages dans les tunnels qui sont le résultat des partenariats avec des particuliers. L’organe délibérant n’a pas encore dit ses derniers mots sur ses dépenses hors budget, vu l’urgence des travaux, mais nous attendons le vote de la loi d’apurement. Nous constatons aussi que le maire respecte à la lettre les procédures légales ».
• Qu’en est-il des rumeurs sur la destitution, par la Commune, des trésoriers dans les 192 fokontany de la Commune Urbaine d’Antananarivo ?
– « J’ai entendu parler de cela, mais je n’aime pas trop parler de rumeurs. Il s’agit peut-être de deux ou trois trésoriers qui n’ont pas accompli comme il faut leur travail, et qui ont lancé des rumeurs, pour envenimer les relations entre le maire et les responsables des 192 fokontany ».
Recueilli par Manjakahery
