Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
samedi 4 mai 2024
Antananarivo | 21h00
 

Société

Suspension des vols vers la Chine

Les stocks des commerçants s’epuisent faute d’approvisionnement

vendredi 21 février 2020 |  3233 visites  | Fano Rasolo

Il n’y a plus de stocks. La suspension des vols entre la Chine et Madagascar se répercute sur les activités des marchands locaux. Ce sont les marchands qui se fournissent en Chine et vendent des produits chinois qui souffrent le plus, car depuis l’annulation des vols et la fermeture des frontières malgaches pour empêcher la propagation du Covid-19, le manque de produits chinois se fait sentir.

« Nos stocks sont épuisés et nous sommes en train de vendre au détail tous les produits restants, car nous n’avons pas prévu cette situation. Nous sommes obligés d’augmenter les prix pour pouvoir continuer à payer le loyer de notre boutique au cas où nous n’aurons plus rien à vendre. Maintenant, nous sommes contraints de nous fournir auprès de grossistes chinois qui disposent encore de stocks. Mais leurs tarifs sont élevés », selon Sitrakiniaina, vendeur d’articles de sport à Behoririka.

Ainsi, ces marchands doivent vendre au détail leurs produits pour éviter leur épuisement total au cas où l’annulation des vols se prolonge. Pour le cas d’Air Madagascar, la compagnie aérienne ne reprendra les vols vers et en provenance de la Chine qu’au 30 avril.

« Nous n’avons plus d’autres produits que ce qui se trouve sur les étagères. Normalement, nous devrions faire de l’approvisionnement en Chine en mars mais c’est impossible, la suspension des vols étant encore maintenue », selon Vero Fitahiana, vendeuse de chaussures et de sandales à l’Avance Center de Behoririka.

Des boutiques fermées

Certains commerçants chinois ne subissent pas encore ce problème, étant donné leur stock important. Toutefois, une dizaine de commerces tenue par des chinois sont fermées dans divers centres commerciaux à Behoririka, leurs propriétaires étant coincés en Chine et ne peuvent rejoindre Madagascar avec les restrictions de voyage.

La fermeture des commerces de gros chinois crée un problème aux petits commerçants qui s’y approvisionnent. «  A cause de la fermeture des boutiques de gros, nous nous tournons vers la vente de confection malgache car nous ne voulons pas mourir de faim si nous n’avons rien à vendre. Nous sommes contraints de trouver des solutions de rechange à toutes les difficultés engendrées par cette situation », selon une mère de famille marchande de vêtements.

La situation actuelle démontre bien de la dépendance excessive à une Chine usine du monde. Depuis quelques années, la mise en place d’une ligne directe Antananarivo–Guangzhou par Air Madagascar (en 2007) a permis à bon nombre de Malgaches de contourner les intermédiaires chinois et de s’approvisionner directement auprès de fournisseurs basés en Chine.

8 commentaires

Vos commentaires

  • 21 février 2020 à 08:51 | lancaster (#10636)

    . « A cause de la fermeture des boutiques de gros, nous nous tournons vers la vente de confection malgache car nous ne voulons pas mourir de faim si nous n’avons rien à vendre. Nous sommes contraints de trouver des solutions de rechange à toutes les difficultés engendrées par cette situation », selon une mère de famille marchande de vêtements.

    À quelque chose, malheur est bon. Se tourner vers les produits fabriqués localement, voilà une bonne nouvelle .
    De plus, cette fermeture des importations chinoises doit être une occasion pour degager les trottoirs et bords de rue des marchands ambulants .
    Le ministère des finances devraient aussi en profiter pour inspecter, contrôler et vérifier la légalité de ces importations, de ces ventes en gros et ces ventes en détail de ces produits importés de Chine. Beaucoup reste à faire pour bien nettoyer cette filière qui reste très floue.

    • 21 février 2020 à 13:10 | rayyol (#110) répond à lancaster

      Et désencombre le centre ville de Tana Autant de gagne pour le nouveau maire

  • 21 février 2020 à 10:21 | kartell (#8302)

    On touche ici au problème du fournisseur exclusif ou presque, sans lui, tout se grippe...
    Mais là où certains y verraient une opportunité à se donner une occasion de changer la donne, ici, c’est l’impasse totale !...
    Mais, c’est incontestablement le poids fort de l’économie chinoise : rendre dépendants quelque soit les circonstances mais que l’on se rassure Isandra même les pays riches commencent à être impactes !....
    En quelque sorte, tout le monde serait logé à la même enseigne, eh ! bien non ...
    En fait à andafy, il ne s’agit uniquement de composants nécessaires pour l’assemblage de produits informatiques dont les chinois se sont faits les champions du pas chers et des irremplaçables...
    Mais ce coronavirus démontre l’impact d’un dérèglement mondial de la planète dès lors où le système libéral n’est plus en mesure de contrôler ses effets collatéraux liés au sanitaire véritable talon d’Achille, seuls susceptibles de gripper une machine en surchauffe...
    La perfusion chinoise à laquelle est soumise l’économie essentiellement informelle se dévoile au grand jour à la suite de cette pandémie, elle pointe la très grande fragilité d’un système de bric et de broc qui constitue une forme de consommation low-cost qui au delà de sa piètre qualité est associée à celle de sa grande vulnérabilité ...
    Être pauvres et consommer posent aujourd’hui des interrogations, celles de savoir où va se situer le point de non-retour....

  • 21 février 2020 à 13:11 | rayyol (#110)

    Madagascar The new world order Noes allons bientôt vendre a la chine et aux Américains

  • 21 février 2020 à 13:12 | rayyol (#110)

    Et les Français devront restituer les iles Comme le monde change

  • 21 février 2020 à 13:39 | Isambilo (#4541)

    Voilà une excellente nouvelle, sauf pour les importateurs qui se foutent de la santé des clients.
    Kartell,
    Pour moi, c’est une excellente occasion pour remettre les pendules à l’heure sur la « mondialisation ».

  • 21 février 2020 à 16:45 | rayyol (#110)

    Entrez dans une epicerie Et c est 95% des produits qui sont d importations Si le gouvernement adopte les bonnes mesures pour encourager la production locale imaginez le marche disponible et la creation d emploi Il doit tout simplement injecter de l argent dans le système
    Le maire de Tana Dit embellissez vos maisons peinturer les
    Mais si la ville ou l état subventionnait tout ceux qui font des ameliorations Comme cela s est fait dans d autres pays Comme j ai suggérer créer des milliers d emploi dans la capitale au niveau des quartiers concernant l hygiene la propreté l entretien l amelioration comme cela s est fait dans beaucoup de pays et qui a tres bien fonctionne faites travailler continuellement offrez des emplois a tout ces vendeurs qui envahissent les trottoirs pas une journée mais continuellement Le secret est facile a comprendre créer de l enri8chissement Oubliez vos idees de grandeur Demarrer l economie apres vous entreprendrez Pour le moment c est du suicide

  • 21 février 2020 à 18:49 | SNUTILE (#1543)

    De qui se moque t-on ?
    Manque de stock en produit de friperie ou en produit de qualité au moins moyen ?
    Les malgaches ont-ils de l’argent pour acheter sans cesse des Made in China ?
    Le journaliste n’a pas osé énumérer les produits concernés, pourquoi donc ?

    Oui contourner le paiement des billets d’avion d’Air-Madagascar au profit de l’économie chinoise est plus certaine ?
    Est-ce que vous savez vraiment combien de tonne de marchandises ils faut revendre rien que pour amortir les frais de déplacement et du transport sans encore compter le dédouanement jamais payé en majorité ou pas du tout ?
    C’est une honte de vivre ainsi sans fin dans le mensonge et la pauvreté qui grandit avec la dette aussi envers l’étranger qui vient sévir jusqu’à leur pays pour en faire des esclaves de force .

Publicité




Newsletter

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS