Nécessité de plus d’armes. Non pas d’armes à feu, mais plutôt de prévention à l’égard du trafic d’exportation des espèces sauvages de Madagascar.
Membre de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) depuis 2005, Madagascar figure parmi les 171 pays membres de cette convention.
Seulement, 286 tortues endémiques ont été saisies, vendredi dernier, à Ampandrana. La gendarmerie a réussi un coup de filet, le responsable étant un Nigérian. En fait, le trafic – de tortues surtout, ces derniers temps – des espèces sauvages malgaches connaît une hausse vertigineuse. Et qui dit trafic dit exportation.
Plan de gestion et de réglementation
Aussi, les autorités scientifiques et de gestion de la CITES Madagascar établissent-elles les quotas d’exportation. Des quotas par espèce et des quotas par opérateur.
C’est la quantité d’espèces qu’un opérateur donné peut exporter annuellement. C’est également la quantité d’une espèce donnée à exporter, distribuée entre le nombre des opérateurs. Les autorités scientifiques, en matière de flore, déterminent une quantité de prélèvement d’espèces sauvages dans la nature tout en garantissant leur survie. De manière également à pérenniser la source de revenus pour l’Etat malagasy.
En tout, Madagascar compte 17 opérateurs, en faune et flore, agréés par l’organe de gestion. Ils sont dispersés essentiellement à Antananarivo, Fort-Dauphin, Toliara et Toamasina, zones à forte endémicité. Pour ne prendre que l’exemple de peaux de crocodile, les opérateurs n’ont eu droit qu’à 750 peaux de croco à exporter au titre de l’année 2007, sous forme de produits finis.