Le Premier ministre Omer Beriziky a été ce samedi 10 mars et ce dimanche 11 mars dans la région SAVA. Il a consacré une partie de son séjour dans cette partie nord est de l’île à écouter les opérateurs en bois de rose et à examiner la situation. En réponse aux desiderata de ces opérateurs, il a déclaré être à la recherche de solution consensuelle pour le pays et les opérateurs.
Ces opérateurs continuent de revendiquer l’accélération de la délivrance des autorisations de mise en vente des lots de bois de rose car toute l’économie dans la SAVA est bloquée sinon en dégradation avancée, selon leur porte parole, Coco Rasamy. D’après lui, Antalaha est confronté à de nombreux problèmes, le kapoaka de riz s’élève à 600 ariary et les capitaux ou les fonds des opérateurs sont depuis plus de deux (2) ans bloqués dans les cargaisons de bois de rose. Il raconte que les opérateurs ont partagé au Premier ministre ce qu’ils appellent leur désarroi car ils ne peuvent espérer ni retourner les bois de rose dans la forêt et encore moins envisager leur transformation en charbon de bois ou en bois de chauffe. Coco Rasamy est convaincu que seule leur vente est judicieuse et bénéfique car cela rapporterait des redevances et autres au Trésor public, tout en sauvant les opérateurs du naufrage et par la même occasion redistribue des richesses à la population locale. Selon Coco Rasamy, les mesures prises par le ministère de l’Environnement sont rigoureusement observées à Antalaha et Sambava : zéro coupe, zéro transport, zéro exportation ; or déplore-t-il, ailleurs on entend encore parler d’exportation de bois de rose.
Hier dans la matinée du lundi 12 mars, on a en effet entendu sur une radio privée qu’une compagnie maritime réputée pour avoir été l’une des plus actives dans le transport de bois de rose était en train de réclamer les autorisations nécessaires pour l’enlèvement et l’exportation d’un lot de bois de rose. C’était le 8 mars dernier à Vohémar selon cette radio privée.
Un nouvel arrêté interministériel fixant les modalités d’exploitation et d’exportation des produits forestiers est actuellement en cours de finalisation, pour remplacer un arrêté pris en Janvier par le seul ministère de l’Environnement qui avait été très critiqué par les ONGs environnementales.
Recueilli par Valis
Vos commentaires
Qu’est ce qui inquiète le plus Mr Coco Rasamy, le prix de la « kapoaka » de riz ou le prix d’un train de pneus pour son Hummer ?.
La phrase hallucinante : « On ne peut pas les remettre dans les forêts »... On comprend à travers ces mots toute la réalité et l’ampleur du massacre, le vide éhonté de leurs consciences. Ceux-là qui sans vergogne exploitent à outrance ce qu’ils n’ont pas le droit de faire et, une fois emberlificotés dans leurs stocks sans limite, ils n’ont que cela à dire ?
Qu’ils sortent les autorisations octroyées, que l’on aille constater les parcelles desquelles ils ont tiré les ressources, comparons les stocks, attelons-nous à trouver les vérités qui sont pourtant si simples.
Une fois l’illégalité prouvée, les contrevenants seront jugés et emprisonnés, sanctionnés financièrement et l’on procèdera à la saisie-vente-destruction du stock, quel qu’il soit.
Tout ce ramdam, cette agitation sur les trafics et les barons impudents qui s’en gavent (avec leurs acolytes officiels et accrédités bien souvent) pour RIEN. Les luttes, les menaces, les scandales, les chantages, les trahisons, RIEN. Ce bois semble condamné à être blanchi, de même que tous les intervenants de la filière. J’en retire une honte scandalisée.
Une envie de vomir.