« Je veux rassurer les consommateurs de viande bovine à Antananarivo que nos viandes subissent des contrôles sanitaires très stricts ». Des propriétaires des abattoirs d’Ampasika, sur la route d’Itaosy, nous l’ont dit hier lors de notre descente sur terrain.
Ils ont dû faire cette précision suite à la nouvelle parue dans les quotidiens de la capitale qui ont rapporté les cas survenus à Carion Manjakandrina. Dans cette localité, la viande malade a fait 2 morts.
Ainsi selon leurs explications, « les zébus qui sont à abattre à Ampasika viennent des régions de Tsiroanomandidy, Miandrivazo, et Ambalavao. Avant leur embarquement dans les camions, ces animaux subissent déjà des contrôles sur place. Arrivés dans le parc à bœufs à Ampasika, un autre contrôle sanitaire est effectué par des vétérinaires. Après l’abattage, la viande est soumise aussi à des visites médicales. Après toutes ces inspections, les vétérinaires nous délivrent l’autorisation de vente sur le marché. Les clients remarquent certainement les estampilles sur la viande. Ces estampilles constituent une garantie pour les consommateurs que la viande est saine et est consommable ».
A chaque étape des contrôles, des pièces justificatives en bonne et due forme à l’appui.
Un autre propriétaire d’abattoir qui requiert son anonymat a aussi essayé de convaincre l’opinion publique sur la qualité de la viande. « Moi, je commande mes zébus à Tsiroanomandidy. Ces zébus marchent avec leurs 4 pattes jusqu’à Ambatonapoaka, ville située à des dizaines de kilomètres de Tsiroanomandidy. Après, ils sont embarqués à bord d’un camion pour être acheminés à Ampasika – Antananarivo. A mon avis, un zébu malade ne peut pas faire ce trajet sur ses pattes ».
Souvent, cet abattoir d’Ampasika a une mauvaise réputation. Les équipements utilisés, la propreté de l’endroit, la méthode utilisée pour abattre les zébus sont hors norme si l’on se réfère aux normes européennes.
