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Santé

Coronavirus

Les internes des hôpitaux réclament des kits de protection et aussi du transport

jeudi 26 mars 2020 | Fano Rasolo

« Nous encourons des risques dans notre travail de prise en charge des malades du Covid-19, car nous ne sommes pas protégés », selon le cri d’alarme lancé par les internes des hôpitaux, depuis lundi dernier. Ainsi, après les paramédicaux, les internes tirent aussi la sonnette d’alarme. « En tant qu’internes des hôpitaux, nous sommes les premiers en contact avec les malades ; or, la plupart d’entre nous n’ont pas d’équipement de protection individuelle (EPI). Nous nous inquiétons de notre santé et surtout de celle de notre famille », selon Doré Aurians Thonyco Tsarazavona, porte-parole de l’Association des internes de Madagascar.

Il a indiqué que « suite à la décision de l’Etat de suspendre tous les transports en commun pour endiguer la propagation du virus, beaucoup d’entre nous n’ont pas le moyen de rejoindre le lieu de travail et sont obligés de marcher à pied ».

« A défaut de kit de protection, ma mère m’a cousu de ses mains un masque pour me protéger. De plus, aux journées de lundi et de mardi derniers,
j’ai été obligé de marcher à pied de Manjakaray pour rejoindre mon service au Centre hospitalier universitaire mère-enfant de Tsaralalana (CHUMET), à cause de l’arrêt des transports en commun, c’est seulement dès ce jour (ndlr : hier) que nous bénéficions d’un transport
 », témoigne Kiady Razafindralambo, interne au CHUMET.

Menace

« Depuis lundi jusqu’à maintenant (ndlr : hier), nous n’avons pas de moyen de transport pour faire les contrôles des malades confinés à domicile ou dans les hôtels. Je dois parcourir des quartiers entiers comme Tsaralàlana, Analakely, Isoraka et Faravohitra », selon un autre interne.

Par contre, un responsable auprès du ministère des transports a expliqué qu’ « il est vrai qu’avant la dotation des soixante-dix voitures par l’Etat, les professionnels de la santé ont dû marcher à pied pour assurer les visites à domicile et dans les hôtels. Mais maintenant les équipes de visite sont toutes transportées en pick-ups, mais il y a des endroits qui ne sont pas accessible en voitures, alors là, la marche à pied est de rigueur ».

En plus des problèmes de protection et de transport, certains internes sont victimes de menaces des habitants qui se plaignent ainsi : « Si nous sommes atteints par le coronavirus, ce sera par votre faute, car c’est vous qui l’apportez chez nous par vos contacts avec les malades que vous prenez en charge ». Ces internes-là sont obligés de se dérober à la vue des habitants des lieux où se trouve leur lieu de travail ou de visite.

Indemnité de risque

En sus de ces autres problèmes, les internes n’ont pas touché leur présalaire des trois derniers mois pour cause de lenteur des procédures administratives. « Nous devons acheter notre nourriture et tous nos besoins, y compris des masques de protection, alors que n’avons pas encore touché notre présalaire. Heureusement, le président de la République a promis ce soir de payer tous nos arriérés de présalaire qui s’élève à 450 000 ariary par mois (ndlr : hier) et nous l’en remercions de tout cœur, ainsi, nous espérons que nous n’aurons pas de problème de présalaire », selon le porte-parole des internes.

En effet, dans son intervention, AndryRajoelina a déclaré que « tous les paramédicaux, les internes, les aides-soignants, les médecins et tous les agents de santé en charge des malades du coronavirus devront percevoir des indemnités de risque, surtout ceux qui travaillent dans les deux centres hospitaliers universitaires (CHU) d’Anosiala et d’Andohatapenaka. Les professionnels de la santé sont nos principaux héros dans cette lutte que nous entreprenons contre ce virus corona. Par conséquent, ils méritent notre reconnaissance et nos considérations pour les efforts louables qu’ils prodiguent ».

Hier, tard dans la nuit, le couple présidentiel, avec la représentante résidente de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ainsi que quelques membres du gouvernement étaient présents à l’aéroport international d’Ivato pour accueillir les équipements octroyés par la Chine en vue de lutter contre la maladie virale. « Il s’agit de vingt mille (20 000) tests et de cent mille (100 000) masques. Tous les agents de santé et les personnes en contact avec le public doivent porter un masque », selon le Chef de l’Etat.

1 commentaire

Vos commentaires

  • 26 mars 2020 à 15:14 | Turping (#1235)

    Les internes ,les médecins doivent s’équiper des kits de protection ,car ils sont confrontés en permanence et quotidiennement avec les malades où les risques de contracter le coronavirus sont très élevés .
    - Dans cette situation alarmante ,on n’a plus besoin d’utiliser le conditionnel car limiter les propagations virales est l’arme la plus efficace.
    Port des masques obligatoire dans tous les hôpitaux et lieu de consultation CSB2 ,clinique etc...
    Voire même l’obligation des personnes suspectées ,même porteuses sains du Covid-19...... pourquoi pas la majorité de la population en contact avec les autres pendant un laps de temps de 2 à 3 semaines ?

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