35 sacs contenant des matériaux de construction dit sikalites et pesant chacun 23 kg ont été détournés de l’entreprise Madécasse. L’acte s’est déroulé pendant un week-end d’Assomption. Au moins 7 individus dont des agents de sécurité de ladite société ont été convoqués à la barre pour témoigner ou être entendus par le juge. Les suspects ont tous nié avoir vu ou entendu le déroulement du vol de ces sacs de sikalites. De leur côté, les plaignants, représentés par les responsables commerciaux de l’entreprise, ont tenté de convaincre le président de la cour de la sortie des marchandises des lieux par le moyen le plus plausible : la complicité apparente entre les trois agents de sécurité (portail d’entrée) et leurs collègues postés devant l’entrepôt.
Trou dans le mur
Mais la justice s’est heurtée à l’existence de deux façons plausibles permettant de faire sortir les sacs de sikalites de l’enceinte de la Madécasse. Primo, par un trou de 60 cm x 44 cm creusé dans le mur pour cette fin. Deuxio, par le biais d’un véhicule dont un agent suspecté a rejeté la présence de celui-ci devant le portail le jour dit. Concernant le trou, l’on a fait enlever une à une les briques et l’ouverture était ensuite dissimulée par de la tôle. Un agent de sécurité a répondu aux interrogations en disant qu’il y avait des traces de poudre de sikalite aux alentours du trou. Son collègue a dit tout le contraire, avançant qu’il était impossible de faire glisser les sacs dans le trou, trop exigu à ses yeux. Finalement, ils ont été tous relâchés, faute de preuves tangibles et au bénéfice du doute.
