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Politique

« Ni, ni » ou « et, et »

Les consultations se poursuivent

lundi 14 janvier 2013 | Valis

Le communiqué officiel de la Présidence de la transition confirme que la candidature de Marc Ravalomanana et de Andry Rajoelina à la prochaine élection présidentielle, a été discutée à Dar-es-Salaam. Tous les cas de figure sur le sujet – apparemment le « ni, ni », mais aussi le « et, et » comme donc le Chargé d’affaires de l’ambassade d’Allemagne l’avait révélé quelques heures après le discours du président de la transition à Iavoloha le 9 janvier dernier – ont été explorés. Dar-es-Salaam a ainsi développé avec le président de la transition, les avantages et les inconvénients de chacune de ces alternatives. Le président de la transition ne pouvant pas décider tout seul, il va informer et consulter ses proches mais aussi son parti. Il a précisément dit : « Nous allons donc poursuivre les consultations en vue de tracer la route à suivre ».

De quelle route s’agit-il ? Il ne peut s’agir que de la route qui mène aux élections mais avec non plus un seul des deux principaux protagonistes mais les deux à la fois ; autrement dit avec la probabilité de candidature de Marc Ravalomanana, et donc de son retour inévitable pour qu’il puisse se présenter candidat lui aussi. Dès lors, quid des textes qui imposent une résidence permanente et effective d’au moins six (6) mois dans le pays du candidat à la présidentielle ? Quid également des restrictions dont Marc Ravalomanana fait l’objet mais surtout de sa condamnation par contumace par la justice et dont le verdict ne lui permet pas le bénéfice d’une amnistie ?

À beaucoup d’égards, et comme tous les participants à cette rencontre de Dar-es-Salaam ont encore une fois réitéré leur attachement au calendrier électoral qui doit donc se tenir le 8 mai 2013, on doit dire que le « et, et » n’est plus possible. À moins que techniquement et pratiquement le processus de préparation de ces élections n’accuse des retards qui nécessitent des révisions de ce calendrier ; ce qui n’est pas complètement à écarter au rythme de la confection de la liste électorale et des lenteurs de déblocage des fonds nécessaires.

En tout cas, le président de la transition a déclaré lors de la conférence de presse de ce samedi 12 janvier à son retour de Dar-es-Salaam : « nous souhaitons que le cas de Madagascar n’engendrera pas de déstabilisation, comme ce qui se passe en RDC, au Mali ou encore en Centrafrique. Certes, nous devons tout faire pour tenir des élections reconnues par tous. Mais ceci devrait se faire dans le cadre strict de ce qui a déjà été convenu jusqu’ici ». Autrement dit, Andry Rajoelina est conscient et informé des risques qu’encourt le pays si jamais, un seul des deux principaux protagonistes de la crise se présentait aux élections présidentielles de mai 2013 ou si les deux sont candidats.

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