Ils sont près de 70 conducteurs de taxi-bicyclettes de la ville d’Ambatondrazaka à protester contre le monopole du transport terrestre par un élu de la localité. Un monopole qui se manifeste par la suppression de toutes les stations de taxi-bicyclettes dans le centre-ville d’Ambatondrazaka.
Celles-ci ont été déplacées à 1 km en-dehors de la ville, entraînant ainsi la désertion quasi-totale des usagers. En réaction, les conducteurs de vélos entameront la grève jeudi. À leurs yeux, il est inadmissible qu’on ait supplanté sans les consulter leur service contre celui de taxi-brousses du récent élu à la députation.
Bon marché
Il se trouve que les ménagères sont les plus nombreuses à recourir au service de ces taxis spéciaux. L’itinéraire peut s’allonger dans un rayon de 23 km autour de la ville d’Ambatondrazaka. Puis il y a une nette différence sur le plan tarif. Si une place coûte 2000 Ar dans un taxi-brousse, celle du taxi-bicyclette revient à 1500 Ar. C’est dire qu’il s’agit encore d’un moyen de locomotion presque individuel et surtout bon marché. Et surtout, la circulation de ces deux-roues est réglementée par la loi avec des agréments et une sorte de capacité qui leur sont réservés.
Avant cette crise qui frappe les transporteurs en taxi-bicyclette, une pétition a déjà été adressée aux dirigeants de la capitale Sihanaka cherchant à ré-installer les stations taxi-bicyclettes dans le centre-ville. Mais l’on n’écarte pas la recherche d’autres alternatives dans cette crise qui fait s’affronter les conducteurs de taxis-bicyclette et le propriétaire de ces cars-brousses. La perspective d’une table-ronde leur est aussi offerte mais bien sûr au bon vouloir du camp de l’autorité. En attendant, c’est tout l’avenir de nombreux foyers d’Ambatondrazaka qui est en jeu à cause d’un métier en péril.
