Andry Rajoelina avait annoncé mercredi soir qu’il allait consulter avant de prendre sa décision. Il a en tout cas reçu dans l’après-midi les ambassadeurs de la Russie, d’Allemagne, des Etats-Unis, de la France, de la Libye et d’Afrique du Sud, ainsi que la chargée d’affaires de l’Union Européenne et le coordonnateur du système des Nations Unies à Madagascar.
La situation politique après la rencontre des trois mouvances à Maputo a sans doute été l’ordre du jour principal sinon unique, et nul doute que les diplomates ont évoqué entre autres l’idée d’une nouvelle rencontre de haut niveau du Groupe International de Contact telle qu’initialement proposée par l’Union Africaine et la France. On s’interroge également de savoir si l’affaire de la lettre adressée aux organisateurs du sommet de Copenhague par des responsables d’institution issus des trois mouvances, affaire qui aux yeux de nombre d’observateurs aura mis le feu aux poudres, a été évoquée.
Le communiqué émis par la Présidence de la Transition revient sur la résolution émise par les trois mouvances sur le Conseil présidentiel, qui lui paraît violer l’esprit même de la Charte de la Transition et l’article 1er et 4 de l’acte additionnel d’Addis Abeba. Et il interroge si la volonté des trois mouvances de changer perpétuellement les textes ne prouve pas que la mauvaise foi se situe plutôt de leur côté plutôt que de celui d’Andry Rajoelina.
Selon ce même communiqué de la Présidence de la Transition, Andry Rajoelina aurait également posé la question : « pensez vous que cette cohabitation qui s’annonce très délicate et difficile pourrait être considérée en la faveur ou au détriment du peuple malgache ? ». On ignore si une réponse a été donnée.
Vos commentaires
Avait-il vraiment eu besoin de rencontrer tous ces Embassadeurs ou les conseils français ?
Allez-y monsieur Pinou-lahy,vous avez là une assurance tous risques ;mais attention,attention,la patience a ses limites,et elle ne pardonne jamais.