En cette période où les bilans sont de rigueur, une rétrospective des faits de banditisme qui ont les plus marqués 2008, s’impose. Bien entendu, il existe des cas non-élucidés, d’autres ont soulagé l’opinion car les coupables croupissent depuis lors en prison. Commençons par les assauts spectaculaires et meurtriers contre des institutions financières ou autres…
Vers le premier trimestre 2008 par exemple, l’ADEFI, un établissement de micro-finances sis à Antanimena a été l’objet d’un braquage spectaculaire. Les six bandits cagoulés ont agi comme de véritables professionnels. Ils ont pu emporter par la suite 52 millions Ar. Pour y arriver, ils ont liquidé l’agent de sécurité, victime de leurs balles au niveau de son rein. Mais les brigands ont fait preuve de brutalité en s’attaquant également à quelques clients en les dévalisant ou à une employée sans défense et enceinte de surcroît. Le braquage s’est produit un début d’après-midi. Des témoins affirment que la scène ressemblait à un film et fut très brève avec des clients brutalisés et contraints de s’allonger par terre. Malgré le déploiement sans précédent des forces de la police, qui ont bouclé le périmètre après le braquage, aucun des braqueurs se dirigeant vers Ambodivona n’a été retrouvé. Idem pour l’enquête dont on n’a pas su vraiment ce qu’il est advenu de ce braquage quelques mois plus tard.
L’insaisissable Dorrick
L’autre affaire qui a défrayé la chronique vers le mois d’avril de cette année est celle d’un gang dont le nom du tristement célèbre Dorick, un évadé de Tsiafahy 3 ans plutôt a occupé la Une des journeaux pendant un certain temps. Avec son compagnon, Norbert Randriamanana qui a déjà fait l’objet d’un procès et condamné à 15 ans de travaux forcés., les deux bandits demeurent introuvables jusqu’à ce jour. Certes, il fut un temps où l’optimisme a enfiévré l’opinion car la police a été à deux doigts de coffrer les deux fugitifs. Une série de courses-poursuites effrenées avec les gendarmes a eu lieu aussi bien dans l’Avaradrano que dans l’Atsimondrano. Mais les opérations se soldaient toujours par un échec côté éléments des forces de l’ordre. En revanche, leurs deux complices sont plus malchanceux, abattus sous un chapelet de balles de la police. Malgré tout, le reste de la bande composée de Mahandry et Steeve a connu une fin atroce lors de l’affrontement avec la police à Ankerana, en mars 2005. Ces bandits sont surtout impliqués dans une affaire de kidnapping.. Les bruits circulaient alors que Dorrick et Lama ont été toujours renseignés des mouvements du camp adverse pour pouvoir prendre aussitôt la retraite.
Double-meurtre pour des matos
Vers fin février, le crime du DJ Heriniaina Rakotoseheno Razakatsara en route pour l’animation d’une soirée près d’Alasora a déclenché la colère et l’horreur. Plus révoltant encore fut l’assassinat de sa petite amie dont le corps a été retrouvé à Ambohipeno-Ambohimanambola à proximité de la station thermique de la Jirama. Après une vaste campagne de recherche et d’enquêtes menées par la gendarmerie d’Andoharanofotsy, sept personnes dont trois considérés comme les auteurs principaux du crime ont été arrêtés. Par ailleurs, les matériels de sonorisation volés ainsi que la Peugeot 405 couvertes de tâches de sang du DJ ont été récupérés à Ifarihy-Ankaraobato. Depuis lors, auteurs et complices mâchent le fruit de leurs crimes au fond d’une bagne.
Le crime odieux d’Ampanefena-Vohémar
Vers mi-juin, un double-meurtre dont le mobile fut des plus complètement idiots a secoué Ampanefena (Vohémar). Là-bas, une femme âgée de 30 ans retrouvée morte avec un visage maquillé de sang dans la cour du temple FJKM, ainsi qu’un quadragénaire victime de coups de bâton sont les faits du beau-frère du défunt. Il paraît qu’il aurait été poussé à l’assassinat par pure jalousie à cause de la richesse de la victime qui menait une vie de prince. Le sort du présumé meurtrier placé aussitôt en garde -à-vue dans les locaux de la gendarmerie nous échappe.
L’Affaire Axel Schulz-Kiezow et la jeune parricide de Mahamasina
Début octobre a été marqué par la disparition tragique d’un ressortissant allemand au nom d’Axel Schulz – Kiezow. Assassiné par son gardien appelé Bary et son complice à cause d’un désaccord verbal à propos d’argent, le corps de cet employé d’Acces Bank de Faravohitra fut retrouvé mort assassiné et calciné dans un bac à ordures du quartier de Faravohitra. Quelques semaines après, les coupables furent tous arrêtés dont le dernier à l’être était Bary, tombé dans le guet-apens de la police à Andavamamba.
Enfin, le triple-meurtre de Mahamasina dont les deux médecins victimes a été le plus horrible d’entre-tous. Là, nous sommes devant un cas de parricide les plus abjects. Car la meurtrière, la dénommée Sandratra était la fille des victimes. Elle a bénéficié d’un coup de main de son petit ami pour réaliser ses sales besognes. Un petit ami dont il paraît que les parents n’étaient pas trop chauds pour la liaison d’avec leur fille. Après des semaines passées en cavale à Fianarantsoa, les deux jeunes criminels ont été finalement appréhendés, et ce au grand soulagement de l’opinion qui peut dire que la justice a été faite !