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vendredi 26 avril 2024
Antananarivo | 23h09
 

Editorial

Le vent à tourné

mardi 15 janvier 2008 |  2672 visites  | Randria N.

On l’a déjà annoncé, le phénomène TGV a réveillé la conscience politique d’une très grande majorité de la population malgache. Ainsi, des voix auparavant indifférentes des choses politiques osent maintenant dénoncer ouvertement les agissements des dirigeants en général, et du président Ravalomanana, en particulier. La population Antananarivienne qui a toujours été le premier défenseur de celui qu’on a qualifié d’homme providentiel de 2001commence à lui tourner le dos et invite même le nouveau patron d’Antananarivo, Andry Rajoelina à les mener dans leur quête de justice et d’équité.

La décision prise dernièrement en conseil des ministres et concernant les nouvelles modalités de désignation des maires n’est pas pour arranger la cote du fondateur du TIM. La nouvelle prérogative octroyée au préfet de police pour le choix des chefs de fokontany est assimilée par la population de la ville des mille d’attaque pur et simple du chef de l’Etat contre le nouveau maire, et à travers lui, contre ses électeurs. Indignation, colère ou sentiment de révolte. Telles ont été les réactions de la majorité, réactions qui n’ont pas tardé à essaimer sur presque toutes les ondes radiophoniques de la capitale.

En effet, même si une telle décision a été prise en conseil des ministres, nul n’ignore le véritable instigateur et nul n’est sans savoir que rien ne s’y décide sans l’aval du grand patron. Toutefois, à la différence de ce qui s’est passé lors des différentes décisions prises auparavant, la masse populaire n’est plus derrière le pouvoir. Elle serait plutôt du côté de Andry Rajoelina qu’elle juge être la victime des manigances politiciennes gouvernementales.

Eu égard à la ferme volonté des électeurs de faire front contre toute décision qu’elle estime aller à l’encontre d’un véritable développement de la capitale et du bien-être de ses habitants, un bras de fer risque de s’engager entre les séides du pouvoir central, d’une part, et la grande majorité de la population de la capitale qui se regrouperont derrière leur nouveau champion et qui ne veulent plus d’aucune sorte d’imposition ou de coercition quant à la manière dont elle veut que sa ville soit gérée.

Le vent a commencé à tourner, quoi qu’en dise les zélateurs de ce régime .

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