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Environnement

Célébration de la Journée mondiale de l’Environnement

Le trafic de bois de rose et la destruction de l’Environnement interpellent

jeudi 7 juin 2012 |  3024 visites | Bill

« Fiharian-karena maitso, aiza ho aiza ianao ? » (« Économie verte : où en êtes-vous ? »). Tel est le thème de la journée mondiale de l’environnement, célébrée à Fénérive-Est, Région d’Analanjirofo, du 05 au 07 juin de cette année. Le Premier ministre, chef du gouvernement d‘union nationale, et ministre par intérim de l’Environnement et des Forêts a honoré de sa présence la cérémonie inaugurale, accompagné par la ministre de la Santé, originaire de la région et le ministre de l’Enseignement supérieur, un représentant de la Présidence de Transition, ainsi que de la grande famille du département de l’Environnement et des Forêts. Le choix d’Analanjirofo pour héberger cette cérémonie interpelle plus d’uns et ce au moins à deux titres. D’une part, c’est l’une des régions où l’exploitation illicite de bois de rose a fait et continue de faire parler d’elle. 55% de la superficie de cette région est couverte par des forêts primaires. Cette région détient également 6 aires protégées et on ne risque pas de se tromper quand on avance que la majorité de ces aires protégées ont été violées par les trafiquants de bois de rose. D’autre part, c’est également la région où la société chinoise Mainland extrait de l’ilménite sans aucun respect des cahiers de charges et sans aucun souci de l’environnement global, notamment des relations avec les populations.

Lors de son allocution, le chef de la Région Analanjirofo, a déclaré que depuis deux ans, ils se sont lancés dans le marcottage de plants de bois de rose, procédé qui permet d’accélérer la croissance du bois de rose (40 ans au lieu de 100). Le Premier ministre, Jean Omer Beriziky, a quant à lui, réitéré la nécessité de protéger l’environnement riche en espèces rares et en forêts primaires dans lequel nous vivons, car il y va de notre survie et de la survie de ces espèces endémiques. De même, il a lancé un appel solennel pour ouvrir les hostilités contre les destructeurs de bois précieux, au même titre que pour la lutte contre la drogue et autres stupéfiants. En tout cas, le remplaçant de l’ancien ministre de l’Environnement, Dr. Joseph Randriamiharisoa, voire la passation de service avec le Premier ministre qui assure donc l’intérim, sont introuvables. Les suites de l’affaire de bois de rose saisi à Maurice non plus. Alors que les conteneurs de bois de rose seraient toujours à Maurice, et même si à la demande du gouvernement mauricien, la Banque mondiale a récemment accepté d’enquêter, les véritables expéditeurs ou auteurs principaux du trafic ne sont pas encore appréhendés.

8 commentaires

Vos commentaires

  • 7 juin 2012 à 08:23 | Bardadas (#5458)

    Il y a une semaine j’ai posté au MT.COM la phrase suivante : « Tant que les initiatives et les actions sur terrain restent ignorées, ne nous étonnons pas de vivre d’ici qlq décennies des cyclones tropicaux en pleine saison d’hiver, parce que le réchauffement climatique les favorise ». Une dizaine de jours après, voilà la dépression tropicale Kuela menace actuellement le Nord Est de Madagascar.

    Les paysans sont pauvres (c’est vrais) mais toujours négligés par nos dirigeants. Par contre, si on les laisse agir dans leur propre initiative, le vert de Madagascar serait amélioré. Si je ne parle que de la Région Analanjirofo, les paysans sont naturellement planteurs, entre autres, de giroflier, caféier, letchis, bananier qui peuvent remplacer pas mal des fonctions écologiques de la forêt, en parallèle avec les retombés économiques.

    Normalement, des appuis devraient être apportés à ces paysans pour renforcer leurs plantations, par exemple, par des subventions des produits en cas du déclin du marché international. De cette manière, la motivation des planteurs reste permanente.

    Au contraire, l’Etat (non seulement la Transition) ne prend aucune mesure pour que les paysans bénéficient vraiment les fruits de leurs propres efforts :
    -  malgré la mise en place des BIF (birao ifoton’ny fananan-tany), une demande d’acquisition de terrain domaniale déjà aménagé par les paysans traine pendant plusieurs décennies. Au contraire, le Service régional de Domaine ose exiger aux paysans de refaire trois fois l’étape « reconnaissance » liée à une demande d’acquisition de terrain, tout en imposant des indemnités exorbitantes à ces paysans pauvres. Sans être sécurisés légalement, les terrains déjà aménagés par paysans tombent facilement sous les mains des riches corrompus ou proches des responsables étatiques locaux
    -  une doléance venant d’Analanjirofo même, précise que le Chef de Région n’ont pas honte de collecter auprès des paysans 100.000 ariary par alambic de girofle(en plus des 30.000 ariary de taxes habituelles)
    -  une autre doléance venant d’Analanjirofo précise aussi que les plants de giroflier produits par le PPRR (programme pour la promotion des revenus ruraux) destinés à être distribués aux paysans ne sont distribués qu’aux proches des tenants de pouvoir local.
    Comme conséquence :
    -  la plupart des paysans fuient vers les carrières de pierres précieuses ou vont pratiquer la coupe illicite des bois précieux.
    -  les jeunes filles s’engouffrent vers les grandes villes pour y pratiquer la prostitution à partir du mois d’août et reviennent en brousse pour disperser les MST/SIDA vers le mois de juin, là la maigre récolte de la riziculture arrive
    -  les paysans restants, majoritairement les vieux, n’ont ni courage, ni moyen de continuer les plantations d’arbres. Les restes des terrains qu’ils occupent ne sont jamais replantés mais utilisés pour le tavy (culture itinérante sur brûlis) dont la maigre récolte sert à nourrir la courte période de retrouvaille avec leurs enfants restées prostituées en ville le long de l’année.

    Nos dirigeants se contentent de détourner les fonds destinés au secteur vert, vers des interminables ateliers et missions des bureaucrates, sans action sur le terrain. De plus, ces dirigeants se contentent d’organiser annuellement des centaines de tam-tams dont chacun coûte des centaines de millions ariary.

    Bref, le secteur vert est très négligé à Madagascar. Tout reste au niveau de bon discours servant à attirer les bailleurs de fonds. Aucune action vers la préservation/restauration de l’environnement ne s’effectue.

    • 7 juin 2012 à 08:54 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Bardadas

      En plus de la déclaration de « PATRIMOINE »,on devrait demander comment a-t-il fait pour avoir ce patrimoine ??
      S’il n’y a pas des pauvres,il ne pourrait y avoir des riches.La loi du plus fort.
      « TROUVEZ L’ERREUR » ?
      Ecologie-Environnement,il faut que la POPULATION DE LA REGION Y PARTICIPE ACTIVEMENT et EN BENEFICIE DES RETOMBEES ECONOMIQUES.
      1-Réconcilier le territoire et la nature .
      GRANDES LOIS SUR ;
      - l’eau,
      - les forêts,
      - et le littoral
      NOUVEAU STATUT POUR L’ANIMAL,
      2-Créer des emplois dans
      a) l’économie verte :
      - énergies nouvelles,
      - matériaux écologiques,
      - agriculture de qualité et bio autant que possible.
      b)les services :
      - petite enfance,
      - dépendance (pour nos anciens et les handicapés),
      - santé.
      c)l’économie sociale et solidaire.
      3-Une santé de qualité
      Prévenir plutôt guérir en permettant une alimentation saine pour tous,qui repose sur une agriculture paysanne sans OGM et sans pesticides,en luttant contre toutes les pollutions (ondes et bruit)et en préservant l’HOPITAL PUBLIC.
      Ecologie/Environnement ne devrait pas être une expression de propagande ou du « Bling-Bling ».
      Basile RAMAHEFARISOA
      1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 7 juin 2012 à 10:38 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Bois de rose.
    D’après Herimanana RAZAFIMAHEFA,« représentanr-désigné-repêché » du CST,les stocks de bois de rose saisis « POURRAIENT RAPPORTER » Ariary 700 Milliards dans la caisse de l’Etat,s’ils sont mis en vente.
    Environ 330 Millions de dollars US, si on les exporte aux chintocks.
    QUI DIT MIEUX ! au lieu d’aller détruire le Groupe TIKO à ANDRANOMANELATRA !

    Vengeance politique !
    Basile RAMAHEFARISOA
    1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 7 juin 2012 à 13:56 | Paulo Il leone (#6618) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Vous avez raison c’est de la vengeance politique mesquine : le genre d’abus de pouvoir qui s’apparente à une vendetta et qui aura pour effet immédiat d’alourdir le contentieux entre Ravalo et le putschiste. Je ne crois pas que ANR veuille sérieusement d’une solution pacifique ou institutionnelle à la crise, il ne cesse de provoquer le camp adverse et d’envenimer la situation chaque fois qu’il en a l’occasion ; cette fuite en avant finira très mal pour lui. Malheureusement le pays est déjà au bord du précipice, mais il n’en a cure. Après lui le déluge !

    • 8 juin 2012 à 12:20 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Ramahefarisoa et Bardadas sont les deux mamelles ’vivifiantes’ de ce forum ..

      et je le pense sincerement

  • 7 juin 2012 à 11:15 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Les pêches maritimes devraient faire partie de l’écologie et de l’environnement.
    - « La stratégie nationale de bonne gouvernance des pêches maritimes,à Madagascar ».
    - Si cette stratégie est mise en oeuvre,le secteur pêche pourrait générer une recette de 340 Milliards d’Ariary (-environ 147,6 Millions de dollars US pour l’exportation-) soit le double de sa contribution actuelle.

  • 8 juin 2012 à 17:40 | Jipo (#4988)

    Bonjour .
    Que l’ ancien Ministre reste introuvable , que voudriez-vous qu’ il vienne faire le « job de job » ?
    Que Bereziky fasse de beaux discours sur l’ importance de la préservation de la foret , et occulte manifestement les responsables du traffic, et ce en présence du ministre de la santé qui , on se demande : s’ il n’ a rein d’ autre à faire dans son domaine , à part faire de la figuration, dans un : ou il n’ a rien à faire ! ! !
    A moins que faute de budget , pour faire comme le chef : se « montrer » ...
    Toujours surpris par l’ emploie du : « DEJA »quand un projet ou partie de celui abouti après plusieurs années , et le « ne sont pas encore appréhendés » , j’ aurai écrit : TOUJOURS PAS et non « pas encore » apres 3 ans ! on ne peut que se demander qu’ est-ce - qu’ il foutent ! à part « honorer de leurs présence » : dont tout le monde se fout éperdument !( mais on n’ est pas préssés ) donc Déjà & pas encore sont de rigueur pour donner une impression de mobilité ...
    Du défilé de mode digne de majorettes , domaine dont le PT excelle , et ne semble que séduire sa clique et la SADC , couter de l’ argent et surtout ne rien regler , en + d’ une inutilité absolue !
    Il est IMPERATIF de dire aux locaux qu’ il ne faut pas bruler la foret, qui repoussera aux prochaines saisons des pluies, mais couper des bois qui mettent 100 ans à pousser, cela reste dans le domaine du : Normal , une spécificité non plus locale , mais, devenue : Nationale , en plus d’ endémique .
    Le foutage de gueule continue et dire qu’ il y en a qui non seulement ne « comprennent » pas pourquoi , mais en plus jouent aux « réfléchis » en se grattant la tête !

    • 9 juin 2012 à 07:02 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Jipo

      Jipo,
      - « Foutez-nous la paix »
      Merci !
      Madagascar aux Malgaches.
      Basile RAMAHEFARISOA
      1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

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