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Politique

Le réveil de Manandafy

mercredi 3 octobre 2007 | Oliva R.

Interrogé par Oinitiana Realy vendredi dernier à propos du fort taux d’abstention, Manandafy Rakotoniririna a qualifié d’antidémocratique la stratégie des administrateurs civils qui tire les ficelles en coulisse en manipulant un simulacre de vote pour finalement désigner le chef fokontany. C’est une pratique qui date de la période coloniale. Depuis la 2ème République, les gens ont eu l’habitude d’élire leurs représentants au fokontany. C’est ce qui explique, d’après Manandafy, le désintéressement populaire aux élections aujourd’hui. On ne sait plus si le chef fokontany est nommé comme le « Mpiadidy » pendant la colonisation et la 1ère République ou élu comme le président du fokontany de la 2ème République.

Député ou Ministre ?

Que vont-ils faire ? Rester élus pour remplir les contrats avec les électeurs en tant que législateurs ou satisfaire l’éventuelle désignation présidentielle dans l’exécutif ? La présence permanente dans la circonscription justifie la réduction de la session parlementaire à 2 mois seulement 2 fois par an au lieu de 4 mois 2 fois par an. Joueront-ils le rôle de contrôleurs ou de préparateurs du contenu des marmites ?, s’interroge Manandafy

Eclipse des dinosaures

Pour Manandafy, le passage de province à la région a éclipsé tout politicien autre que TIM. En fait, c’est l’institution « province » qui est éclipsée. Tous ceux qui ont rapport avec cette entité sont provisoirement éclipsés, notamment les descendants PADESM. Mais ces derniers auront le temps de se reprendre dans un système électoral. Ils peuvent revenir sur la scène avec de nouvelles idées. C’est pour dire qu’une défaite n’est jamais définitive. C’est ainsi que l’ALDR est un moyen d’actualisation des données politiques, pour préparer le XXIème siècle. Comme justification du soutien au « oui » lors du référendum, Manandafy a pris l’exemple d’un bébé après sa toilette : « On ne va pas le jeter avec l’eau usée du bain ». Le bébé étant la Région.

Affichant un bel optimisme, Manandafy affirme que tôt ou tard la démocratie sera établie à Madagascar. Le spectre de 2001 est toujours là, les entités composantes sont encore présentes : les partis politiques, la société civile, l’Eglise, avec en sus la communauté internationale. Il a conclu ses propos avec la ferme conviction d’un betsileo qui s’adresse à des « manam-panahy ».

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