L’interdiction complète de l’exploitation forestière n’est pas une solution efficace pour mener une lutte contre la pauvreté compte tenu de la pression économique et démographique. Le principe de précaution ne peut être que transitoire.
Il s’agit alors de trouver une synergie : conserver la forêt et d’empêcher sa fragmentation tout en l’utilisant d’une façon durable. Étant donné que chaque partie de la forêt présente une spécificité. Il y a les territoires plus ou moins enclavés et les zones propices à la culture. Une solution doit être adaptée pour chaque situation. « Il faut étudier cas par cas » souligne le DR Georges Serpantié, un chercheur.
Mais en tout cas, il est nécessaire de comprendre les ressources et ses dynamiques pour une gestion plus durable, les utiliser sans les menacer de disparition. Des études biologiques sont alors effectuées sur les dix espèces locales les plus exploitées et qui présentent des signes de raréfaction. La levée de principe de précaution qui dicte la conservation pure pourrait par la suite être entrepris. En effet, des recherches ont été ainsi réalisées dans le cadre du programme GEREM (Gestion des Espaces Ruraux et Environnement à Madagascar) sur le corridor Ranomafana-Andringitra. Un ouvrage s’y afférent a été co-édité par le Centre d’information Technique et Economique et l’Institut de Recherche pour le Développement. Il sera mis en vente à compter de la semaine prochaine à raison de 40 000 ariary.
