« Nous étudions actuellement la réforme de la loi 97/044 portant sur les droits des personnes handicapées. Pour cela, nous avons une proposition de texte ». C’est ce qu’a dit Fela Razafinjato, un des membres de la COPH (Collectif des organisations des personnes handicapées) lors de sa rencontre avec les journalistes qui a eu lieu hier à Ambohijatovo. Quant à Alphine Razaka, présidente de cette Fédération des associations, elle estime qu’une telle réforme s’impose car la loi 97/044 n’est plus adaptée au contexte actuel.Madagascar a adhéré à la Convention internationale sur les droits des handicapés. C’était lors du déplacement du président malagasy aux Etats-Unis. « Notre loi doit s’y conformer », a bien affirmé Fela Razafinjato. Elle n’a pas encore dévoilé en détail les amendements que la COPH pourra apporter.
« Je dirais simplement que le nouveau texte que nous avons envisagé sera plus consistant, plus ferme. Nous devons d’abord le soumettre à nos juristes qui se chargeront la rédaction » s’est-elle contenté de dire.
Les nouvelles infrastructures publiques à Antananarivo Renivohitra seront construites de façon que les personnes handicapées pourront y accéder sans difficulté. Les autorités communales l’ont promis au cours d’une rencontre qu’elles ont avec des membres du COPH. Ainsi, les rampes seront pourvues des balises pour ne citer que ce cas. A Madagascar, pour une raison ou une autre, il n’y a pas pratiquement des infrastructures qui répondent aux besoins des handicapés. Ces derniers, lorsqu’ils ne sont pas accompagnés, risquent leur vie. Tel était le cas d’un aveugle qui est passé par Tsaralalàna, voici quelques jours. Il était seul. Il était tombé dans une dalle non couverte. A qui la faute ? La Commune urbaine d’Antananarivo affiche sa volonté de considérer la situation des handicapés. Vaut mieux tard que jamais.
