6 commentaires
Le problème au « Fitampoha » qui se déroule au Doany Miarinarivo, Tsararano à Mahajanga inquiète les autorités gouvernementales de la Haute Autorité de Transition (HAT). Il s’agit du différend entre deux Princes qui prétendent tous être en droit de présider la communauté et notamment les cérémonies de bains des reliques des monarques sakalava. Craignant que des violences n’éclatent, le ministre des Forces armées, Noël Rakotonandrasana, a fait le déplacement à Mahajanga.
Le ministre a réuni les deux présumés Princes ou Ampanjakabe de Boeny, Guy Harimisy et Jaofeno Richard dans les locaux de la Région Boeny à Ampisikina Mahajanga ce 13 Juillet 2009. Les deux princes ont emmené chacun des représentants traditionnels afin d’expliquer au ministre la véracité de leur lignée royale sakalava, et ainsi la justification de leurs activités au Doany Miarinarivo de Tsararano Mahajanga où se déroule annuellement le rite Fitampoha.
Les cérémonies et festivités du Fitampoha 2009, ont été conduites et présidées par le Prince Jaofeno Richard qui a investi les lieux depuis le mois de Mai dernier. Une situation inacceptable pour le Prince Guy Herimisy qui n’a pu rien faire à part demander l’intervention des autorités compétentes à Antananarivo.
Après avoir entendu les divers exposants pendant plus de 6 heures, le colonel Noël, ministre des Forces Armées n’a pu trouver de dénouement à la situation et a promis tout de même d’y réfléchir.
Les représentants ont alors demandé l’intervention du ministre de la Culture, Gilbert Raharizatovo qu’ils estiment être plus approprié étant donné sa formation historienne et le département qu’il dirige.
Recueilli par Bill
Photos : Mirana Ralaivola
Vos commentaires
Pouvait-il en être autrement ? un NANDRA est un DRABA en puissance !!
Rien d’étonnant également, si ce n’est pas Sakalava#Merina, c’est Sakalava#Sakalava. Le Malgache trouvera toujours de quoi compliquer encore plus ce qui l’est déjà. On s’étonne après que l’on ne s’en sorte pas. Cela m’a appris que même donc entre Sakalava, les rivalités existent.
Dès qu’on touche à untel, les originaires de la localité brandissent le « Touche pas à mon pote ».
Qu’est-ce qu’il a à voir là dedans ce colonel ? Il ne s’appelle pas pour rien Rakotonandra sana. Il a cru peut-être regler cette affaire par les armes ou didin’be sandry ?
Des princes qui prétendent tous être en droit de présider la communauté ? et la place du maire ou ben’tanana elle est où là dedans ?
A mon avis, il vaut mieux que tu t’informe du contenu et le déroulement de la réunion avant de juger le choix du facilitateur. a-t-il fais le ’Didin’ny besandry" comme tu a dis ou ...?
Mba malala-tsaina amin’izay moa isika fa mila mivoaka an’ity crise mahazo antsika ity ry zareo a !
Tu n’as qu’à donner tes suggestions, maintenant ils ont proposé Mr Raharizatovo, est-ce cela te va ? sinon, proposes mais pas critiquer tous.
Herimbola
Bizarrement la situation de ces deux princes ressemble à la situation politique actuelle du pays, nous n’avons pas tous les détails de leurs différends mais... dans l’histoire il y a deux personnes qui prétendent mériter la présidence de la communauté, tout comme Ra8 et Tgv. D’où l’embarras de ce ministre à trancher en faveur d’un des deux camps... il y a matière à réfléchir... qui sait ... atsipy ny tady ...
Ce n’est pas la première fois ni la dernière qu’il y a des différents entre les descendants des ANDRIAMISARAEFADAHY, comme il y en a toujours eu entre les descendants des Rois Merina ou d’autres traditions.
Dans les années soixante, incendie de Doany et vols de reliques royales ont fait l’objet de procès sans fin.
C’est la possession des reliques royales qui donne le pouvoir traditionnel et c’est vrai que c’est davantage à la Justice locale, sur le long terme, de s’occuper de ces différents (qui sont très compliqués à cause des nombreuses lignées qui revendiquent la succession) qu’à l’armée ou la police.
Cependant, lorsqu’il y a un risque immédiat pour l’ordre public, étant donnée la foule nombreuse rassemblée lors du fitampoha, où il est de tradition de tirer des coups de fusil en l’air, c’est tout à fait naturel que les responsables de l’ordre public fassent leur travail de prévention et de résolution des conflits dans l’urgence.
Aux tribunaux ensuite de se prononcer.
Il n’y a rien d’incongru et ce n’est pas une ingérence dans les affaires culturelles des Sakalava que de veiller à ce que des violences ne soient commises en prônant le dialogue.
Encore une fois, des nostalgiques de l’ancien régime autoritaire et corrompu critiquent ici l’armée qui fait son devoir de maintien de la paix civile. Ces mêmes personnes , en d’autres lieux et d’autres temps récents, revendiquaient la légitimité que l’armée ait tiré sur la foule, et ils la critiquent à toutes occasions uniquement parce que leur ressentiment envers le Colonel Rakotonandrazana et la HAT est le seul moteur de leur réflexion.
Le commentaire de ce « NOUE » est déplacé car justement ce Colonel prône le dialogue. Noue aurait tellement adoré que la violence s’installe, dirait on, puisqu’il ôse dire qu’il n’est pas à sa place, qu’il a dialogué, et lui prête cependant des intentions de tirer sur les gens. Que ces gens insensés qui s’expriment de façon aussi primaire, qui ont le cerveau NOUé à ce point, prennent un billet pour l’Afrique du Sud pour rejoindre leur mentor, celui qui, justement règle tous les problèmes à tir tendu et à balles réelles.
On voir encore chez « KIKI » cette façon obsessionnelle d’opposer Merina et Sakalava, en 2009 ! Quelle ignorance de l’Histoire du Pays !
Vous savez pourtant que la France est venue dans les années 1880, bloquer l’unité nationale de Madagascar, à une époque où même l’Italie était un agrégat de petits royaumes, par la violence. Ils ont violé tant la souveraineté nationale que tenté de détruire les diverses royautés qui seraient forcément parvenues à s’unifier vers une république malgache moderne. Ils ont montées les unes contre les autres toutes les entités historiques, en ont acheté certaines, assassinées d’autres. C’est sur le meurtre colonial que Madagascar s’est unifié autour du drapeau français. Aujourd’hui, les cicatrices n’en sont pas refermées et c’est être absolument inculte et rétrograde que de reprendre à son compte les divisions crées ou magnifiées par le colonisateur.
Les Merina, les Sakalava et autres ne peuvent pas être réduits à leurs Mpanjaka, à leurs Doany, à leur Histoire bloquée en 1887. C’est ne vouloir rien savoir de la réalité actuelle que de continuer à reproduire le discours colonial qui trouvait risible d’affubler les Mpanjaka de bicornes et de queues de pie, alors qu’au même moment les Marquises se pâmaient dans les salons parisiens en louant les exploits de leurs sales types de maris à particule qui sabraient taillaient hachaient les paysans Malgaches et leurs résistants, nobles ou pas.
Il serait temps que Kiki réfléchisse à ce qui est culturel, à ce qui est politique, à ce qui fait la richesse de Madagascar. Les Sakalava et les Merina ne sont que des êtres humains, soumis à une Histoire et à des traditions qui les dépassent ; nous ne sommes pas responsables de l’Histoire, cependant nous nous devons de bien la connaître pour pouvoir respecter les différences entre les communautés en en comprenant les sources.
La diversité c’est la richesse, c’est la couleur, c’est le sel de la Vie, mais à condition de comprendre le sens de toute chose. Les humains sont tous faits des mêmes besoins, de la même matière, Sakalava ou Merina, mais ils ont besoin d’appartenir à un groupe, de connaître les racines qui plongent dans les tombeaux où ils s’éteindront à leur tour.
Il est évident qu’entre Sakalava, comme entre tous les humains il existe et il existera toujours des rivalités, c’est la vie qui le veut, et pourtant Kiki a l’air de le découvrir ! Cà n’enlève rien à la richesse des Sakalava ni des Merina, que d’avoir à gérer des conflits internes. Il en est ainsi dans toutes les familles, dans tous les groupes humains.
Simplement, il est de bon ton aujourd’hui, de se moquer de toutes ces appartenances culturelles, d’en méconnaître le sens, donc de s’en moquer facilement, exactement comme le faisait le colonisateur il y a plus d’un siècle. Dévaloriser, rabaisser, nier les différences, c’est le meilleur moyen de diviser les gens, cette recette a fonctionné très bien jusqu’à nos jours.
Par contre, rechercher les points communs, résoudre pacifiquement les conflits NATURELS entre les groupes humains, çà c’est plus difficile.
Bravo au Colonel d’avoir tenté de rapprocher les gens, même si la solution n’a pas encore été trouvée, les gens sont sur le chemin du dialogue, et c’est la seule chose qui importe. Qu’on arrête avec ces critiques infantiles de l’Armée Malgache au moindre prétexte. Sans la sagesse de cette Armée, Madagascar serait encore une « dictature Ultra-libérale », soumise à la seule volonté d’une famille régnante, et on compterait des milliers de morts et de blessés.
C’est en réaction aux assassinats d’Ambohitsorohitra que l’Armée Malgache a décidé de participer au renversement de la dictature, de façon ferme mais pacifique.
le Col Rakotonandrasana Noël continue à servir le Pays en prônant le dialogue. je comprends que cela ne convienne pas aux va-t-en guerre nostalgiques et méprisant les peuples.