Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
dimanche 22 juin 2025
Antananarivo | 00h05
 

Société

Insécurité

Le chef de région du Menabe s’en lave les mains

mardi 13 mars 2012 |  1425 visites  | 2 commentaires 

Interrogé ce lundi 12 mars par les journalistes de la radio Viva à propos de l’insécurité dans le Menabe, le chef de Région, Faharo Ratsimbalison, a adopté l’attitude l’autruche ou a cherché à éviter d’y répondre. Il a suggéré aux journalistes de s’adresser plutôt aux populations et aux habitants de la Région car, lui en tant que chef de Région, il ne veut pas être taxé par les uns et les autres soit de les accuser de ne rien faire ou de manquements à leurs devoirs soit de faire la publicité mensongère en sa faveur. Pressé par les journalistes qui voulaient avoir son avis sur les initiatives et les résultats des actions du fameux personnage dénommé Foara, ancien dahalo reconverti en « pacificateur » sur l’ensemble de la Région, au grand dam des forces en charge du maintien de l’ordre, le chef de Région Faharo s’est abstenu de faire des commentaires. Il a déclaré de la même façon qu’il a répondu aux précédentes questions des journalistes, qu’il faut se tourner vers les populations des districts et des communes car ce sont elles qui sont les mieux à même d’apprécier s’il y a sécurité ou insécurité.

A son avis, « Foara ressemble dans ses actions aux faits de Jésus qui a apaisé la tempête en pleine mer ; ses adeptes l’ont réveillé et il est intervenu pour, d’un simple geste, calmer cette tempête. Foara agit un peu de la sorte pour calmer les dahalo ». Faharo Ratsimbalison fait remarquer qu’il existe des groupes qui évoluent dans le maintien de l’ordre qui ne veulent guère entendre parler de tout cela et lui en tant que chef de région ne peut discuter ni marchander ou les persuader d’en tenir compte ; c’est, dit-il, du devoir et de la charge des populations de le faire.

Avouant que les fonctions de chef de Région sont difficiles, Faharo s’en remet à la souveraineté des populations qui devraient choisir les partenaires avec lesquels elles souhaitent travailler main dans la main. Il n’est pas du ressort du chef de région de désigner les partenaires des populations ; en vérité, dit-il, les districts sont autonomes et libres dans ses initiatives et le chef de région ne peut s’ingérer dans la gestion et la conduite des affaires dans les cinq districts qui composent le Menabe. En tant que représentant de l’Etat, le chef de Région se limite à la coordination et à la supervision uniquement. Que chaque entité prenne ses responsabilités, réitère-t-il et que ceux qui sont en charge de la sécurité tiennent un face-à-face avec les populations qui sont les premières concernées par cette question d’insécurité et de sécurité quotidiennement.

A entendre Faharo Ratsimbalison, chef de Région du Menabe, on a l’impression qu’il est en train de se plaindre des comportements des responsables des forces de maintien de l’ordre et de la lutte contre l’insécurité qui agissent sans tenir compte de l’ensemble faute de « feuille de route » ou de vision d’ensemble issue de l’OMC (organe mixte de conception), précise-t-il. Aucune demande de réunion de l’OMC poursuit-il, ce qui, à son avis signifie que les forces de l’ordre ne ressentent pas la nécessité de collaborer avec les autorités civiles et administratives.

En tout cas, cette affaire de lutte contre les dahalo et rétablissement de la sécurité oppose les forces de l’ordre à ceux qui prônent plutôt le recours aux conventions communautaires ou « dina » qui offrent par certains aspects une brèche pour des mal pensant aux abus et aux tortures sinon à la vindicte populaire. Dans la Région Melaky cependant le phénomène Foara a fait le bonheur des ruraux qui ne sont plus confrontés à des actes de brigandage des dahalo. Dans la région Menabe par contre, le même phénomène Foara rencontre des difficultés dans sa mise en œuvre. La Circonscription inter-régionale de la Gendarmerie d’Antananarivo pour sa part a déjà fait savoir qu’il n’est pas du tout question d’appliquer les « dina » dans l’ancienne province d’Antananarivo.

Recueilli par Valis

2 commentaires

Vos commentaires

  • 13 mars 2012 à 16:38 | tiagasy (#6521)

    Si M. Faharo n’a rien à dire sur les troubles dans le Menabe, qu’il démissionne.
    Pour moi Il est complices des arrestations des notables de Belo sur Tsiribihina suivi d’un procès digne des Goulags. A l’heure actuelle, il y a des innocents notables de Belo sur Tsiribihina accusés à tort sur cette affaire croupissent en prison.
    Qui ’est-ce donne les ordres au colonel « Zorro » qui exécute les arrestations sommaires dans le Menabe ?
    Il y a des bruits qui courent que les zébus volés sont exportés vers l’extérieur.
    Si ce business existe, il faut le dénoncer. Le trafic des « VATSY » du temps de l’Amiral revient.

  • 14 mars 2012 à 09:34 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    « NO BIG FISH IN CLEAR WATER ». C’est clair que l’insécurité profite à certaines personnes (les loueurs d’armes, les receleurs, les forces de l’ordre et les magistrats corrompus,etc...) : c’est leur gagne pain.Ce n’est pas étonnant s’ils sont contre l’instauration de la sécurité.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS 
 
{#URL_PAGE{archives}}