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Le Sefafi dénonce « une pauvreté énergétique entretenue »

jeudi 12 juillet 2018

Le taux d’accès à l’électricité à Madagascar est aujourd’hui de 15%. Il était de 11% en 1998, avant la libéralisation du secteur en 1999 portant réforme du secteur électricité dans le pays. La Grande île n’a progressé que de 4 points en 20 ans. Parce que le secteur de l’énergie en général et de l’électricité en particulier est peu analysé, et souffre d’une indifférence collective qui ne s’estompe passagèrement qu’à l’occasion d’un délestage ou de la hausse des prix du carburant.

Les Malgaches figurent parmi les plus grandes victimes de la pauvreté énergétique alors qu’à Maurice et aux Seychelles, le taux d’électrification est quasiment de 100%. La taille du territoire influe certainement sur la vitesse d’électrification d’un pays, mais il existe d’autres paramètres que nous sommes loin de maîtriser. La volonté politique en fait partie.

« L’électricité a toujours été un jouet aux mains des politiques, un outil de propagande dont l’efficacité repose sur le fait qu’il demeure un produit de luxe pour la plupart des Malgaches - si tout le monde y avait accès, il ne serait plus si attrayant », remarque le Sefafi. « On finit même par se demander si les Malgaches ne sont pas volontairement maintenus dans le noir, tout comme ils le sont dans l’ignorance et dans le manque d’instruction, afin de rester malléables et influençables, et pour que puissent se dérouler en toute impunité les magouilles de toute nature ».

Le Sefafi n’a pas manqué de rappeler la promesse présidentielle de « résoudre le problème du délestage en trois mois, alors que les racines dudit problème remontent à des années, voire des décennies de mauvais calculs financiers, de détournements et de négligences au sein de la Jirama. Car le délestage est simple à comprendre : il résulte de la vétusté des installations, du manque de combustibles (faute d’argent ou d’approvisionnement), ou encore du manque d’eau en période d’étiage. Mais il est moins simple à vaincre du jour au lendemain.

Pour sauver la société malgache d’électricité, le Sefafi indique qu’« il faudra d’abord guérir sa dépendance aux hydrocarbures qui lui coûte – ou, plutôt, qui « nous » coûte, étant donné que les subventions sortent de nos poches – des milliards d’ariary par mois. Il faudrait ensuite oser la restructurer en cédant les centres déficitaires au privé afin de pouvoir entretenir les grandes centrales dans les règles de l’art. Le respect des textes sur les ajustements tarifaires s’impose également afin d’éviter les hausses abruptes qui mettent les nerfs des abonnés à vif, ou bien les baisses de tarif qui peuvent sans doute amuser les foules mais ont des impacts nocifs sur la santé financière à long terme de l’entreprise.

Une pauvreté énergétique entretenue

7 commentaires

Vos commentaires

  • 12 juillet 2018 à 10:53 | kartell (#8302)

    S’il n’y avait que la pauvreté énergétique d’entretenue, ce ne serait, qu’un mal, pour un bien !….
    Chacun sait ou devrait savoir que cette pauvreté est un des atouts, majeurs, de la corruption, savamment, cultivée par un quarteron de clans qui prospère, en toute impunité et qui va le prouver, une fois de plus, demain !….
    L’accès à l’électricité est un des facteurs basiques pour tout espoir, crédible de développement, mais, ici, nous en sommes loin, comme si, la priorité du pouvoir était ailleurs !….
    Aujourd’hui, nous sommes abreuvés de discours, chantant des jours meilleurs, nos bonimenteurs rivalisent, d’avenirs radieux, qu’ils promettent à tous, alors qu’ils leur seront, exclusivement, réservés !….
    La dénonciation, d’un tel état des lieux, n’est pas nouvelle, ni d’hier, mais, derrière ces accusations, récurrentes, les suivis et les changements de direction se font attendre, car ils ne sont que les morts-nés d’une société, sclérosée, qui privilégie le statu-quo, à une remise en question-karcher !…..
    Les « décideurs » politiques ont affaibli, totalement, leurs discours devenus, désormais, de simples dépliants publicitaires qui seront jetés à la poubelle, après leurs passages, en tribune !…
    Le drame est tel que seuls, des micro-partis ont, encore, la volonté de dénonciation, tandis que les caïds du microcosme ont, eux, intégré, dans leurs pertes et surtout leurs profits, ces drames d’une société, impuissante à fédérer, une opposition majeure, et, surtout, à représenter, un réel danger électoral, pour eux !….
    La roue tourne dans un vide, sidéral !…..

    • 12 juillet 2018 à 14:50 | Tsix (#10296) répond à kartell

      C’est presque déjà résolue, le président a tous faits pour que les malagasy sortent de cette pauvreté énergétique.

    • 12 juillet 2018 à 15:58 | Toutoun (#10298) répond à kartell

      C’est la pauvreté sur la conscience personnelle qui est surtout augmenté à Madagascar.

    • 12 juillet 2018 à 18:27 | kartell (#8302) répond à kartell

      Consternant le discours de référence de la représentante de l’UNICEF, en partance, vers une autre destination où les people de l’humanitaire se donnent rendez-vous, tout autour de la planète !….
      Le bilan, ampoulé, de ses « réalisations » rappelle celui du président qu’il l’a reçue, avant qu’elle ne quitte le pays, fière comme Artaban, dans une « oeuvre » qui mériterait, plus de précisions que de généralités, invérifiables !
      La connivence entretenue, par ces organisations internationales, avec le pouvoir en place, démontre, une fois encore, combien, il sera difficile de se sortir de l’ornière, creusée par nos dirigeants, mais, facilitée par ce balai de « personnalités », étrangères, sorties du gratin mondain, du business-charité, qui ne font que passer, elles, en flagornant, à tout va et sans modération !….

  • 12 juillet 2018 à 14:29 | Toutoun (#10298)

    C’est déjà bien vue ! Le problème sur l’électricité n’est pas nouveau chez nous. Depuis longtemps, les dirigeants successifs ont utilisé le JIRAMA comme leurs fortune personnelle et aujourd’hui, on subit tous la conséquence, et même l’Etat actuel ne cesse de trouver la solution convenable.

  • 12 juillet 2018 à 14:53 | Tsix (#10296)

    Atreto aloha dia mbola ny prezida Hery ihany no mbola nahavita namoaka ny malagasy tao anatin’ny fahantrana. Ary mbola vitany ihany koa ary ny hampiakatra ny mari-pananana raha toa ka mbola izy no lany eo .

  • 12 juillet 2018 à 15:25 | sasa (#10303)

    En d’autres termes, Le président actuel est parmi les seuls à trouver des solutions pour le délestage,

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