Ces derniers temps, le Premier ministre Charles Rabemananjara abandonne petit à petit son ton autoritaire. Il a fait deux discours en public. L’un le 2 novembre, au Stade municipal de Mahamasina, lors de la Réunion des fidèles Catholiques du diocèse d’Antananarivo. Et l’autre s’est produit sur le même lieu, une semaine après, avec la réunion cultuelle de la FJKM pour la célébration de ses 40 années d’existence. Dans ces deux discours où il a représenté le Président de la République Marc Ravalomanana, le Premier ministre Malgache a utilisé la douceur pour communiquer en public. Selon ses proches collaborateurs, le Premier ministre Charles Rabemananjara est de nature docile et sociable. Mais le ton habituel qu’il utilise dans ses discours le classe parmi les personnalités politiques autoritaires. Il a, à mainte reprise, refusé les interviews de la presse. C’est le cas par exemple, lors de la présentation de condoléances effectué par le Gouvernement, lors du décès de Herizo Razafimahaleo. Sans oublier le maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo qu’il a grondé en public, à Tsaralalana, lors de l’incendie du dépôt de médicament du ministère de la Santé. Ou encore l’usage du mot terroriste lorsqu’il s’est adressé à la presse.
Manjakahery Tsiresena