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Politique

Retour de Ratsiraka

Le « Oui, mais... » de la classe politique

mercredi 12 mars 2008 |  2718 visites 

L’éventuel retour au pays et au pouvoir de l’amiral Didier Ratsiraka divise les politiques et les simples observateurs. Si certains renvoient la balle à la justice qui l’a déjà condamné, d’autres pensent que tout dépend du peuple malgache. Quelques réactions.

- José Rakotomavo (Co-président du RFN) : Tant qu’on est vivant, on peut toujours faire de la politique. Pour moi, l’amiral Didier Ratsiraka a encore sa place dans l’histoire politique de notre pays, avec ses 30 ans de vie politique. D’ailleurs, beaucoup de malgaches se souviennent actuellement de ce qu’il a réalisé durant ses mandats. Des gens comparent par exemple le prix du riz du temps de l’amiral avec la réalité actuelle. Mais, je ne dis pas qu’il sera réélu président s’il se présente aux prochaines présidentielles. Madagascar a besoin de ses enfants pour redresser la situation. Il est temps d’effacer les séquelles des événements de 2002 et de faire preuve de solidarité pour le bien de notre pays.

- Gabriel Rabearimanana (SG du Monima) : Non. Pour moi, Didier Ratsiraka a beaucoup fait pour le pays, mais il a fait son temps. L’amiral Didier Ratsiraka a le droit de revenir et de vivre à Madagascar, mais il serait grave pour le pays qu’il revienne au pouvoir. C’est pour vous dire qu’on peut bien discuter de son retour au pays et non de son retour au pouvoir. C’est deux choses différentes.

- Moxe Ramandimbilahatra (président du TEZA) : Personne ne peut interdire Didier Ratsiraka de rentrer au pays car c’est un malgache. Mais, s’il revient à Madagascar, qu’il soit jugé sur l’affaire de 2002. Personne n’est au-dessus de la loi. En ce qui concerne son éventuel retour au pouvoir, le TEZA trouve que c’est impossible. Le peuple malgache n’a plus besoin de lui car Didier Ratsiraka a plongé le pays dans le gouffre durant ses mandats. Moxe Ramandimbilahatra et le TEZA ne sont pas contre un Gouvernement d’union nationale ou une transition. Nous sommes également contre une réconciliation nationale qui ne passera pas par le jugement de ceux qui ont commis des crimes ou des actes répréhensibles durant les événements de 2002.

- Laurent Ramaroson (SG de l’AVI) : Il ne faut pas oublier que Didier Ratsiraka est un justiciable comme vous et moi. Donc, si après les événements de 2002, la justice malgache lui permet de retourner tranquillement au pays, je ne voit pas où est le problème. Quant à son éventuel retour au pouvoir, c’est une autre question à laquelle je ne peux pas répondre en deux ou trois phrases.

- Désiré Philippe Ramakavelo (analyste politique et Général de l’Armée retraité) : À ma connaîssance, Didier Ratsiraka a été condamné par la justice malgache. Donc, s’il revient au pays avant l’expiration de sa condamnation, il sera certainement arrêté. Quant à son éventuel retour au pouvoir, cela m’étonnerait. En tout cas, en l’état actuel de la situation, c’est inconcevable car les partis politiques sont disqualifiés par l’opinion. Après, je ne sais pas. D’autant plus qu’il y a ces dissensions non résolues au sein du parti qu’il a fondé, à savoir l’AREMA.

- Jean Victor Rasodimanana (simple observateur de la vie politique) : Tout dépend du peuple malgache. Si ce peuple, qui souffre et est à la recherche d’un messie pour le tirer du pétrin de la vie quotidienne, réclame le retour au pays et au pouvoir de l’amiral Didier Ratsiraka, les dirigeants actuels ne pourront pas s’y opposer. Souvenez-vous de ce qui s’est passé en 1997.

Recueilli par RAJAOFERA Eugène

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