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Economie

Filière Soie

La production nationale a doublé

vendredi 9 novembre 2007 | Lanto

La production nationale de soie est passée de 5 tonnes en 2001 à 12 tonnes en 2006. Un bond quantitatif qui résulte du soutien de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industrielle( ONUDI). En effet, cette dernière a appuyé la sériciculture à Madagascar depuis 2001. 4000 familles bénéficient du programme de l’ONUDI ayant comme objectif de faire passer la filière du stade artisanal actuel, au stade semi-industriel dans un premier temps, et à celui industriel, par la suite. Dans ce cadre, des activités ont été entreprises à tous les niveaux de l’activité, notamment, la production, l’élevage des cocons, le grainage, la transformations et la commercialisation. Des formations ont été aussi dispensées. Ainsi, 800 artisans ont été formés
durant les six dernières années. Quatre livres techniques et cinq documentations ont été élaborés. Par ailleurs, des opérations de distribution d’œufs, dont la sixième s’est tenue hier à Itaosy, ont été effectuées. Sept millions d’œufs provenant de la Thaïlande ont été distribués à des éleveurs. Ce qui donnera environ six tonnes de cocons. Un million de plants de mûriers a été planté sur l’ensemble du pays. Outre l’octroi des équipements , des opérations d’aide ont été réalisées à l’endroit des « designers » dans la production des vêtements en soie. Un site web est créé pour favoriser la commercialisation de la soie.

A partir de l’année 2008, l’amélioration de la qualité sera le nouveau défi afin que la soie malgache puisse être exportable et produise plus de valeur ajoutée. Du 13 au 15 novembre prochains, des tables-rondes seront organisées afin de mettre en place les normes et qualités car pour l’instant la filière n’est pas compétitive face à la concurrence chinoise et vietnamienne.

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Plus qu’une activité complémentaire

La sériciculture est très pratiquée dans plusieurs régions de Madagascar, notamment à Analamanga, dans l’Itasy, dans le Bongolava, dans le Vakinankaratra, et dans l’Amoron’i Mania, plus précisément à Ambositra. Cependant, elle demeure une activité secondaire qui contribue à l’augmentation de revenus des ruraux. Rasoloninaina Armand, un habitant d’Anjanadoria du district Ambohidratrimo exerce cette activité depuis 1991, outre l’agriculture. D’après lui, la sériciculture est intéressante dans la mesure où elle ne prend pas beaucoup de temps. Elle est encore plus rentable si l’éleveur possède des mûriers. Rasoloniaina possède une surface de plantations de mûriers de 500 m2 qui lui permet d’obtenir une production de cocons de 40 kilos en deux mois. Le kilo, vendu à des opérateurs entre 10 000 à 12 000 ariary. Toutefois, la sériciculture ne peut pas jusqu’ici être une activité principale pour les ménages malgaches car pendant la période mai-août, les mûriers sont dépourvues de feuilles. Il est par conséquent nécessaire de mettre en place un moyen de garder les feuilles au frais. En fait, les feuilles fraîches constituent l’aliment principal des vers à soie.

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