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Politique

Herizo Razafimahaleo

La mauvaise foi du président décryptée

lundi 3 décembre 2007

Invité de Penjy Randrianarisoa sur la radio ACEEM, Herizo Razafimahaleo a expliqué en long et en large pourquoi la délégation de la plateforme de l’opposition qui a honoré l’invitation du président de la République à Iavoloha a claqué la porte. Il a également tourné en dérision la gouvernace et le professionnalisme des hommes au pouvoir dans l’affaire relative à « la révélation » faite par Moxe Ramandimbilahatra

« Tsy mahalala fomba ny mpitondra »

Les dirigeants sont impolis. C’est l’un des points essentiels des déclarations de Herizo Razafimahaleo. Le président de la République a invité des hôtes de marque dans son palais mais le maître des lieux s’est dérobé tout en leur offrant un menu qui ne convient pas à la nature des invités ; un menu « au tongolo » (aux oignons) fait-il remarquer alors que personne n’est sans savoir que cette denrée est « fady » ou interdit pour beaucoup. Pour dire que l’invitation d’opposants au Dialogue présidentiel n’est que façade pour pouvoir tourner cette opposition en dérision. Cela n’a pourtant abouti pour plusieurs raisons que Herizo a donné hier.

Première raison, les partis politiques de l’opposition ont réussi à s’entendre sur les personnes qui devaient répondre à l’invitation qui était limitée au nombre de six ; ce qui est loin du compte par rapport au nombre des partis de l’opposition.

Deuxièmement, la plateforme de l’opposition a pris l’engagement d’honorer l’invitation car le thème prévu était la Solidarité nationale. Un thème qui pouvait à priori avoir des fondements et des racines politiques. Donc la délégation s’attendait à ce que le président de la République, comme l’a fait le président Sarkozy à l’Elysée, accueille les invités sur le perron du palais et discute ouvertement des problèmes politiques qui font que cette solidarité nationale soit aujourd’hui remise en question. Ce qui ne fut pas le cas.
La surprise fut totale quand le président qui invite a fait faux bonds et quand le menu a été présenté. La culture, le patrimoine, le droit de la femme ne sont que des modalités dans la mise en œuvre et la consolidation de la Solidarité nationale. Selon ce porte parole de la plateforme de l’opposition, il faut d’abord que les politiques diiscutent du fond et des principes qui régissent cette Solidarité nationale, c’est-à-dire de la Constitution ; trop souvent bafouée précise-il.

Herizo Razafimahaleo a alors abondé dans les comportements et propos irréfléchis ou mensongers. Il a rappelé les propos du chef de l’Etat déclarant n’avoir pas besion des opposants tout en laissant entendre que le locataire d’Iavoloha les considère comme moins que rien. Lors de l’ouverture des travaux de la route nationale 6 à Antsohihy, « lazaina fa ny tanindrana tsy tia ahy ; izaho ange tsy mila tian’ny tanindrana e ; amboariko fotsiny ny làlany sy ny sekoliny dia manaraka ahy izy », c’est comme qui dirait je vous donne à manger et cela vous suffit commente Herizo qui déplore le manque de professionnalisme politique du président. Ambositra, d’où est originaire Herizo n’a pas échappé aux sarcasmes du président et évoqués hier sur ACEEM. « Ianareo manana olona avara-pianarana nefa tsy manao na inona na inona akory ho anareo » comme si les usines AFOMA de Herizo ne procuraient pas de l’emploi ni de richesses pour le pays s’insurge ce dernier.

Des manœuvres dilatoires

Herizo Razafimahaleo a en outre rappelé qu’en décembre 2006 le président a promis le bulletin unique. Deux consultations populaires (référendum et les législatives) ont depuis été organisées sans que le bulletin unique ne soit adopté ou que le Code électoral, source de mécontentements et de discorde ne soit objet de dialogue ou de discussion avec le président.

Voici quelques semaines, la plateforme de l’opposition a officiellement demandé l’avis du président de la République et du pouvoir par rapport au souhait de tout le monde – société politique, société civile, bailleurs de fonds et partenaires techniques et conformément à la promesse du président, de revoir le Code électoral avant la clôture du dépôt de candidature pour les communales mais en vain. « Aucune réponse, aucune politesse » souligne Herizo qui évoque la mauvaise foi ou le semblant de dialogue avec les partis politiques que le pouvoir a conduit en 2006.

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