- Ivohasina Razafimahefa, le « jeune » qui monte !
La logique veut qu’un remaniement ait lieu après la déclaration présidentielle sur la nécessité d’une nouvelle méthode de travail.
Le discours présidentiel du vendredi dernier au Palais d’Etat d’Iavoloha a déclenché des changements dans les rouages administratifs.En effet, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’une nouvelle méthode de travail. Des têtes sont déjà tombées depuis ce samedi : remplacement des six chefs de région, changement à la tête de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale, limogeage au sein des ministères... Ces changements ne s’arrêteront pas là. Dans la logique du processus, la composition de l’actuel gouvernement n’en serait pas épargnée. Le nom de l’actuel ministre de l’Economie, Ivohasina Razafimahefa circule déjà en haut lieu comme étant le probable successeur du Gal Charles Rabemananjara à Mahazoarivo. Ce jeune diplômé d’une prestigieuse université japonaise est propulsé ces derniers temps au devant de la scène. Une ascension qui laisse à penser qu’Ivohasina Razafimahefa, qui vient d’être nommé secrétaire général du TIM, se verra bientôt confier par le président de la République la lourde mission de coordonner ou de « coacher » les actions gouvernementales.
Nouvelle méthode, nouvelles têtes
Charles Rabemananjara, un général de Corps d’Armée retraité, ne serait pas le seul à quitter le gouvernement. Un autre général de Corps d’Armée retraité figure dans la liste des membres actuels du gouvernement qui seraient remerciés. Il s’agit du Général Marcel Ranjeva, nommé ministre des Affaires Etrangères depuis 2002. Le nom du jeune technicien, Mboara Randriarimanana, l’actuel secrétaire général du ministère pourrait prendre le relais. Juriste de formation et ancien journaliste, Mboara Randriarimanana serait en mesure de redynamiser la diplomatie malgache. Une diplomatie qui n’a pas accompli sa mission alors que le ministre Marcel Ranjeva a lancé le défi de faire de la diplomatie malgache une diplomatie de développement. Quid alors du défi selon lequel un ambassadeur ou un consul malgache à l’extérieur devrait faire venir à Madagascar un investisseur par mois ?
En tout cas, le remaniement étant la conséquence logique de la mise en place de cette nouvelle méthode exigée par le président de la République, il ne reste à déterminer que l’opportunité de ce changement. Ce remaniement interviendra-t-il avant ou après les élections des conseillers régionaux et des sénateurs prévues respectivement le 16 mars et le 20 avril prochains ? La plupart des analystes politiques croient en la seconde hypothèse, c’est à dire après ces élections qui s’avèrent capitales pour le régime.
