La tension monte chez les pêcheurs du village d’Andrakaka. En effet, le projet QMM a installé un barrage à Ambavarano pour le besoin en eau de son usine qui sera implantée non loin de là. Du coup, la pêche est interdite dans un rayon de 300 mètres de ce barrage. Or, selon les villageois, Ambavarano est l’une des zones propices aux activités de pêche, la seule est unique source de revenus pour eux. Cette décison a provoqué des préjudices financières incalculables pour les pêcheurs. Plusieurs dizaines de familles sont touchées par cette mesure.
Compensations financières ?
Ainsi, ils ont réclamé des compensations financières pour leur survie. Une délégation composée de plus d’une dizaine de personnes a rencontré le chef de région Anosy pour trouver une issue. Interrogé, ce dernier nous a signalé qu’un terrain d’entente a été conclu. Un comité chargé d’évaluer les captures des pêcheurs durant une année a été mis en place. Ce sera après cette évaluation qu’on pourra fixer le « taux d’indemnisation » des pêcheurs. Du côté du QMM, on a essayé d’avoir sa version des choses, mais en vain. Le responsable de la communication a boudé notre rendez-vous à la dernière minute pour des raisons inconnues. A noter que les pêcheurs d’Ambinanibe et ceux d’Ehoala où l’on implanté le grand port, ont reçu des compensations financières. Faut-il rappeler que ce projet figure parmi les thèmes favoris des candidats lors des dernières législatives. Le score du député Bruno Josvah dans la commune de Fort-Dauphin est un signal fort pour les autorités et le staff dirigeant du QMM. Une matière à réflexion !