Les hauts fonctionnaires de la gendarmerie ont procédé ce mercredi 30 janvier, au dépôt d’environ 600 dossiers de déclaration du patrimoine à Ambohibao, au siège du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO).
Le corps se met ainsi en conformité avec les règles stipulant que toutes les personnes ayant une responsabilité supérieure ou égale à celle de chef de compagnie doivent effectuer une telle déclaration.
Selon le général Randrianazary, secrétaire d’État à la Gendarmerie, aucun état d’âme ne doit plus être de mise face à la corruption. Il a révélé que des gendarmes ont déjà été incarcérés pour des affaires de corruption en 2012.
Le général Ravalomanana, commandant de la Gendarmerie nationale a, à nouveau, déploré que la Gendarmerie soit citée, avec la Justice et les Collectivités décentralisées, comme le secteur le plus touché par la prolifération de la corruption. Il a lui aussi affirmé que la tolérance zéro sera de mise et a pris l’exemple d’un gendarme qui avait été pris en flagrant délit de corruption pour 1 000 ariary, la veille à Ambohimalaza.
Le geste de la gendarmerie intervient alors que le nombre de déclarations de patrimoine reçues par le Bianco est en chute libre. Seulement 1036 déclarations ont été reçues en 2012, contre 2017 en 2011. Si tous les fonctionnaires à partir de la catégorie 10 sont tenus à une telle déclaration de patrimoine, le mauvais exemple vient d’en haut : seulement 8 membres du gouvernement sur 31 l’ont fait en 2012, et aucun membre ni du Conseil Supérieur de la Transition, ni de son Congrès, ni aucun Chef de Région ne s’est plié à cette obligation l’année passée.
