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Divers

Attaques incessantes des casernes

La gendarmerie met en garde

vendredi 7 décembre 2007 | Alphonse M.

En l’espace de quatre mois, quatre casernes de la gendarmerie nationale ont été attaquées par des individus, causant des pertes de vie humaines et des dégats matériels importants. La gendarmerie nationale monte au créneau et met en garde les personnes malintentionnées.

A Vohémar, le 22 juillet 2007, vers 14 heures 30 mn, une suspicion d’implication de deux gendarmes dans une serie de viols suivis de meurtres a provoqué un mécontentement général de la foule. Furieuse, une partie de la population a attaqué la caserne locale. Bilan : deux gendarmes ont été blessés, et la caserne a été ravagée par les flammes, sans compter la détérioration des matériels en armements, mobiliers ou autres sujets de baccalaureat qui ont été calcinés.

La 20 août 2007, la caserne de Vinaninony Sud, dans le district d’Antsirabe a subi le même sort après un litige entre un élément de la gendarmerie et le propriétaire de bovidés au sujet de la couleur de robe d’une des bêtes. Un gradé de la gendarmerie et un civil ont péri lors de l’affrontement. Des manifestants ont investi et saccagé la caserne. Des matériels et des munitions ont disparus. Sur les 29 personnes interpellées, 7 ont été placées sous mandat de dépôt.

Le 22 novembre 2007, vers 20 heures, la caserne de Nosy Varika a été également prise d’assaut par des individus à cause d’une suspicion de meurtre par empoisonnement (mosavy) suivie de vindicte populaire sur un civil soupçonné d’en être l’auteur. Un civil y a décédé et la caserne a été complètement détruite.

Enfin, le 30 novembre dernier, des individus ont pris pour cible la caserne de la gendarmerie locale suite à une suspicion de meurtre de deux filles pour des vols d’organes. Pour protéger l’individu présumé auteur de ce crime, les forces de l’ordre ont riposté par des tirs en l’air et par l’utilisation de deux grenades offensives. Bilan : deux policiers et un civil blessés. Pour l’instant, quatre personnes ont été appréhendées et deux sont en détention préventive.

« Toujours victime »

Eparpillée aux quatre coins de l’île, la gendarmerie a pour mission de sécuriser les biens et les personnes. En un mot, elle a un rôle important dans la sécurité publique, tant en ville qu’en milieu rural. C’est une force militaire et de police nécessaire au service du public. Raison pour laquelle, la gendarmerie, selon le colonel Ravalomanana, ne merite pas d’être victime d’un mouvement de foule.

A cet effet, d’après toujours cet officier supérieur, elle ne doit pas faire objet de vindicte populaire. « Dorénavant, nous n’allons plus nous laisser faire. Nous allons prendre des mesures draconniennes pour assurer la sécurité des casernes », a-t-il martelé. Le plan de « défense caserne » sera appliqué « stricto sensus ». Des ordres en ce sens sont déjà donnés à tous les éléments de la gendarmerie du pays.

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