La dépouille mortelle d’une mère non retrouvée

Mathilde Razafindravao est décédée le 1er janvier 2007. Hery est venu au moins par trois fois dans la capitale dans l’espoir de récupérer le corps de sa mère. Derrière cette histoire macabre, la méchanceté d’un beau-père pris de boisson. Celui-ci n’a pas voulu faire part à la famille le décès de Mathilde Razanadravao, son épouse, qu’un an et demi plus tard. C’est seulement en ces temps-ci donc que Hery, son fils unique était au courant de ce fait. Pire, il apprit que le corps reposait dans la fosse commune dans le cimetière d’Anjanahary. Pourtant, il a fait d’incessants va-et-vient entre la région de Sandradahy natale (à Fianarantsoa) et la morgue à Antananarivo. Mais son espoir était souvent voué à l’échec. Accompagné de l’épouse de son oncle maternel, Hery a fait l’ultime démarche au début de cette semaine. Il a visité toutes les morgues à Tanà. Finalement, le responsable de l’une d’elles lui a conseillé de renoncer à toute tentative de recherche à la fosse commune. Il risquerait d’emporter les restes d’un défunt autre que ceux de sa mère.