Selon un communiqué du ministère de la Communication en date du lundi 24 septembre 2012, quelques membres du gouvernement de transition d’union nationale s’étaient réunis avec la CENI-T la veille en début de soirée au ministère des Finances. Il s’agissait pour les participants à cette réunion de discuter du financement du processus électoral, qui comprend le PACEM (Projet d’ appui au cycle électoral à Madagascar), la contribution de l’État malgache et le budget de fonctionnement des démembrements de la CENI-T.
Les participants à cette réunion ont été :
– Hery Rajaonarimampianina, ministre des Finances et du Budget (MFB) (Porte – Parole du Gouvernement à cette réunion)
– Florent Rakotoarisoa, ministre de l’Intérieur
– Béatrice Atallah, présidente de la CENI-T
– Solofo Rasoarahona, directeur du Cabinet MFB
– Thierry Venty, directeur du Cabinet CENIT
– Mme Herisoa Razanadrakoto, conseiller technique MFB
– Orlando Robimanana, directeur général du Trésor
– Jean Razafindrabe, directeur général du Budget
– Victor Rasolonjatovo, secrétaire exécutif de la CENIT
– Mme E. Raharimisa, directeur de l’Exécution et de la Synthèse Budgétaire MFB
– Haja Ratsimbazafy, directeur des Finances et du Budget de la CENIT.
Le PACEM, imposé unilatéralement par les Nations Unies
Selon le communiqué, Béatrice Atallah, présidente de la CENIT, a fait savoir que le PACEM a été rédigé d’une manière unilatérale par les Nations Unies et a été remis à la CENIT après insistance.
Hery Rajaonarimampianina, pour sa part, a fait savoir que ce document présente plusieurs lacunes tant sur le fond que sur la forme : « absence de calendrier électoral ; absence de chronogramme des activités ; manque de précisions sur la répartition des parts entre les bailleurs de fonds internationaux et l’État malagasy ; absence de valorisation et de l’inscription de toutes les contributions du Gouvernement malagasy dans le processus électoral depuis la CENI ; omission du traitement financier des parties avancées par l’État malagasy avant la signature du PACEM ». En tout cas selon ce communiqué, il a été relevé que l’analyse des risques consignée dans le PACEM, est incohérente et semble déjà annoncer un échec du processus avec des observations non fondées. Cette analyse présente trop de suspicions envers l’État malagasy.
La Présidente de la CENIT a ainsi assuré qu’un Comité technique sera mis en place et validera ce PACEM avant sa signature, après avoir tenu compte des observations du Gouvernement malagasy et de la CENIT.
L’État malgache réaffirme son engagement
L’Etat malagasy réaffirme son engagement d’honorer sa part définie par les Nations Unies et la Communauté internationale pour l’ensemble du processus électoral. Ceci, en finançant les rubriques qui lui sont dévolues par rapport au PACEM et en soulignant que la contribution estimative de l’État malagasy pour chaque exercice budgétaire peut prendre plusieurs formes, notamment matérielles, financières, d’ingénierie. Il a été précisé, d’une manière claire, que l’apport de l’État malagasy dans le processus électoral est de 15 milliards d’Ariary et ne concerne que l’exercice budgétaire 2012. Ce qui sous–tend que l’État malagasy va encore apporter sa part contributive pour l’exercice budgétaire 2013.
Le Trésor public confirme sa disponibilité
Le directeur général du Trésor a confirmé la disponibilité des services qui lui sont rattachés, au niveau des Régions et Districts, pour le paiement des frais de formation et de fonctionnement des démembrements de la CENIT. Un protocole d’accord additionnel devrait, conclut le communiqué, être signé entre la CENIT et le MFB concernant le paiement du fonctionnement de ces démembrements de la CENIT.
Recueilli par Bill