2 000 enfants âgés de 7 à 17 ans de la commune d’Ilakaka sur les 21 000 recensés, fréquentent l’école. Le reste travaille malgré leur âge. Selon le Bureau international du Travail qui lutte contre le travail des enfants, 80% de ces enfants, soit 15 200, travaillent dans le secteur minier. Ils font tout à longueur de journée, depuis le décapage au tamisage en passant par l’extraction et le transport des déblais.
Un reportage de la Télévision nationale (TVM) diffusé le 1er juin 2009, en tout cas, montre le travail harassant, les mauvaises postures et le travail ininterrompu qu’effectuent ces enfants. D’après ce reportage à Ilakaka, ce sont les garçons qui sont les plus exploités par rapport aux filles.
Dans le fokontany Andohan’Ilakaka, apprend-on dans ce reportage, où sont concentrés les exploitants et les opérateurs étrangers, l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales est en train de s’amplifier. Nationaux et étrangers entretiennent des relations sexuelles avec les enfants, souvent avec la complicité des parents. A Ilakaka, selon le reportage de la TVM, les jeunes filles gagnent entre 10 000 et 50 000 Ariary pour un rapport sexuel. En une nuit, elles peuvent empocher entre 50 000 et 100 000 Ariary. Les garçons de la même tranche d’âge, 13 à 17 ans, se livrent également à cette activité. Toutefois, un garçon qui travaille chez des tiers ne perçoit mensuellement qu’entre 15 000 et 30 000 Ariary.
Extraire plus de 1000 enfants
Les actions conjointes de BIT-IPEC et de l’association Talilisoa contre le travail des enfants sont multiples : scolarisation des enfants de 7 à13 ans, formation professionnelle des adultes, médecine préventive, soutiens psychologiques et appui à l’obtention des actes de naissance. Selon les journalistes de la TVM, le BIT-IPEC et l’association Talilisoa Ilakaka travaillent aujourd’hui à Andohan’Ilakaka pour extraire 1130 enfants des pires formes de travail. 450 enfants seront à scolariser et 680 bénéficieront de formation professionnelle. Par ailleurs, ce partenariat BIT-IPEC et Talilisoa, dispensera des formations à 752 parents d’enfants.
Recueilli par Bill
