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Environnement

Bois précieux

La Présidence s’en prend vivement au ministre de l’Environnement

jeudi 15 mars 2012

À en juger par le compte rendu du Conseil des Ministres diffusé par le chargé de communication à la Présidence de la Transition, le ministre de l’environnemnt Ramiandrisoa Joseph a passé un mauvais quart d’heure ce mercredi 14 mars. Était à nouveau en cause, l’arrêté qu’il a pris le 18 janvier 2012 et qui entendait réglementer la commercialisation et l’exportation des produits issus des forêts.

Le président de la Transition aurait souligné ce mercredi qu’il avait soulevé début Février que ledit texte était en contradiction avec le décret de mars 2010 interdisant l’exploitation et l’exportation de bois de rose et de bois d’ébène ; mais le Ministre avait alors donné des assurances que ce n’était pas le cas.

Sur consigne du Président de la Transition, le Premier ministre avait néanmoins donné instruction au Ministre d’annuler l’arrêté en question, mais le ministre aurait alors répondu qu’il allait encore saisir le Président de la Transition. Dans les faits, cette démarche n’aurait pas eu lieu et l’arrêté était resté en vigueur.

La découverte d’une note de service du ministère de l’environnement semble avoir conforté les soupçons de la Présidence, qui a décidé en quelque sorte de prendre à témoin l’opinion publique en faisant parvenir à la presse ces différents textes (voir fichier en pièce jointe).

Le Conseil des ministres a décidé l’annulation immédiate de l’arrêté et de la note de service litigieux. Andry Rajoelina a donné instruction pour qu’un Comité restreint soit immédiatement mis en place pour renforcer et contrôler l’exécution des dispositions du décret de 2010 portant interdiction de coupe et d’exploitation du bois de rose et du bois d’ébène, et pour que lesdites dispositions fassent à nouveau l’objet d’une large diffusion auprès du grand public.

Le Président de la Transition a fait valoir qu’il va incessamment tenir une réunion avec le Premier Ministre pour déterminer de la suite à donner à cette affaire.

4 commentaires

Vos commentaires

  • 15 mars 2012 à 12:13 | Ragnarok (#3696)

    Il est totalement stupéfiant de voir la cacophonie règne au niveau de l’environnement et notamment au sujet de ces fameux bois de rose... A n’y rien comprendre. Désormais le président de la transition voudrait passer pour un saint garant de la sécurité des stocks et des procédures en découlant ? En oubliant que pendant trois ans tout a été permis, sur le dos des vertèbres brisées de malgaches envoyés au fond de forêts protégées, gavés d’alcool et d’autres subtilités excitantes, pour le bien-être de barons sécurisés et leurs alliés ’officiels’ cachés dans l’ombre et derrière l’indécente paperasse cumulant autant d’inepties que de loufoques autorisations.
    J’avoue être déconcerté par ce que ce nouveau venu dans la ronde fanfaronne qui défile sur le dossier. Autant j’avais appris à faire confiance au précédent, le Général Herilanto, autant j’avais l’espoir qu’à travers des mouvances différentes et concurrentes, on eût pu améliorer la situation... Alors que là, et j’avoue être las, l’obscurité totale, la réalité absconse et les faits impalpables se succèdent et tous se cassent les dents sur ces millions de dollars dormant et qui font sans doute rêver un bien trop grand nombre et diluent les esprits intègres dans le sombre gargouillis de liquidités visqueuses et mal venues. On dirait qu’il ne s’agit que d’un simple partage de magot, les relations à la Nature de tous ces gens, politiques et exploitants forestiers, paraissent bien lointaines de toute préoccupation environnementale et à long terme... Presque une évidence.
    Vivement que des positions radicales pour une juste vérification de l’origine de ces bois ’volés’, qu’elle prenne un an, dix ans, les bois résisteront bien mieux au temps que les âmes perdues s’étant vautrées dans l’illégalité pour le récupérer... Il y aura un temps pour payer, quelles que soient les menaces, les obstacles...
    Vivement qu’il vienne, ce fameux temps là...

  • 15 mars 2012 à 13:01 | dirk_cab (#6503)

    De qui se moque t’on ?

    Il ne faut pas être dupe, peux-t’on penser que le président du HAT qui n’a jamais cessé de brader toutes les ressources minières de Madagascar au profit des entreprises étrangères (QIT-QMM, Sherrit,etc...) serai-t’il en train d’être pris de remords, et qu’il voudrait défendre l’intégrité du territoire ?
    Je n’ose pas y croire. En tous cas , s’il le fait, le pays entier saura lui en être reconnaissant.
    Mais en tous cas je profite de cet endroit pour poser, à tous les décideurs actuels, les questions suivantes :

    1-Savez-vous que le Bois de Rose met pratiquement une tentaine d’année pour arriver à ce produit ?

    2-Serez-vous capables de vous regarder dans la glace d’ici trente ans, et vous dire que vous vous êtes battus pour laisser un héritage à vos enfants ?

    3- Serez-vous fiers de ce que vous aviez fait et entrepris pour le bien du pays, aviez vous tout fait pour défendre votre patrie ?

    4-Pensez-vous vraiment que le pays n’est pas en train de se faire piller par les entreprises étrangères, et trouvez vous cela normal ?

    5-Pour vous le peuple, le vrai, celui des petits, ne souffre t’il pas de voir tout ce qui se magouille contre lui en ce moment ?

    6- Toutes ces personnes qui ont laissé leur vie pour défendre ce pays, je veux parler de tous ces morts qui vous ont permis de monter au pouvoir, d’après que doivent-ils se dire en ce moment ? Pensez-vous à eux ne serait-ce que quelques instants ?

    J’arrête là, parce que il y a encore des milliers de questions à se poser.
    Mais je ne pense pas que ce soit cela qui vous fera changer.

    En tous cas essayez au moins d’imaginer la situation dans laquelle vous avez plongé Madagascar, en êtes vous vraiment satisfaits ?

  • 15 mars 2012 à 20:58 | bary (#4906)

    L’actuel ministre de l’environnement est -il l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ?
    Voici un ministre qui a osé demander en conseil de gouvernement que les recettes issues de l’exploitation des forêts soient directement gérées par le ministre et son ministère.
    Sans considération aucune qu’il s-agit là de l’argent de l’état devant revenir de ce fait et de droit au trésor public-caisse de l’état.
    Un ministre , qui se comporte comme un élément à part et indépendant du gouvernement - dépourvu de sens de l’état, occultant l’intérêt de la nation, outrepassant la discipline et la hiérarchie - et faisant valoir manifestement la profondeur de ses fouilles.
    Un homme, lorsqu’il était en de hors du gouvernement, n’a jamais cessé de professer haut et fort que le gouvernement consensuel et inclusif était la seule voie de réussite et de sortie de crise.
    Alors que d’aucun ne saurait ignorer que le gouvernement patchwork actuel brille par l’incompétence et l’incapacité de nombreux de ses membres au vu de leurs réalisations ; dont le ministre de l’environnement ici remis en cause .

    • 16 mars 2012 à 00:23 | niry (#210) répond à bary

      La question se pose en effet. Le principal intéressé devrait s’expliquer, d’autant plus que de forts soupçons de kolikoly et autres dessous de table de la part des barons du secteur du bois plane sur ce volte-face ministériel...

      Toutes les pommes pourries susceptibles de gêner M. Beriziky doivent savoir qu’elles peuvent et doivent être jetées sans ménagement.

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