Dès que vous interrogez des habitants d’Anjanahary II S, ils vous diront de se méfier lorsque vous approchez du lieu d’habitation de la famille Dorika. « Mêmes les éléments de la police nationale n’osent pas s’aventurer dans ces lieux, par crainte pour leur vie », selon les affirmations d’un des habitants de ce quartier.
Une version non contestée par la police nationale. Il paraît même que la police a demandé de l’aide auprès des habitants avant de pénétrer ce lieu. Il s’agit d’un endroit pas très effrayant et très calme. Pas trop à l’abri des regards, même s’il est un peu retiré des ruelles qui traversent le quartier. Il se trouve plutôt du côté d’Andravoahangy que d’Anjanahary, mais sur le plan administratif, il se rattache au fokontany Anjanahary II S.
C’est le lieu où Dorika a grandi. Dorika, Kiolaka, Bela, Eric Bemaso, ou Mario, sont cousins, et ils ont vécu ensemble dans le même fokontany. Ils ont hérité de leurs parents leur talent de bandit, selon l’avis des voisins. L’oncle de Dorika a déjà été envoyé à Anosilava. Parmi les 6 frères de Mario, il n’y a qu’un seul qui ait une bonne conduite, selon les témoignages recueillis. Le reste de la bande sont des détrousseurs et des brigands. Ils ont presque la même activité, notamment la brocante à Isotry, selon toujours les riverains. Tout le monde s’interroge maintenant sur l’avenir de ces bandits notoires. Selon nos sources, Dorika a une épouse non légitime, avec qui il a eu deux fils. Tout le monde espère que les fils ne suivront pas les traces de leur père. De notre part, nous avons eu le regret de ne pas avoir eu assez d’audace pour se rapprocher de ces familles afin d’avoir leur version des faits. Ne serait-ce que pour appréhender l’angoisse dans laquelle vit la mère de Dorika en faisant des va-et–vient incessants entre Anjanahary et Ivandry.
