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Editorial

L’estime

mardi 11 septembre 2007 |  383 visites  | RAW

Tous les candidats aux législatives se disent aujourd’hui proches des électeurs. Ils sont presque tous issus du petit peuple, mais nombre d’entre eux ont trop souvent fait peu de cas de ce petit peuple. C’est durant la période de propagande, ou à l’approche des consultations telles ces législatives qu’ils se penchent vers leur racine. C’est ce qui se dit dans le milieu des électeurs, précisément dans la catégorie des moins jeunes électeurs. Ils ont effet tout vu depuis ces 40 ans d’indépendance et ces scrutins qui, apparemment, ne leur ont apporté que déception et amertume au lieu de satisfaction.

D’une manière générale, une fraction plus ou moins importante d’administrés, citoyens électeurs n’ont pas confiance en l’Administration. Les atermoiements et les tergiversations de celle-ci dans ses prises de décisions ne rassurent pas. Et quand bien même les lois sont promulguées, l’Administration prend son temps dans leur application. Ce sont davantage les incohérences qui sont retenues par les citoyens.

Or c’est cette Administration qui organise jusqu’à présent toutes les élections. Les soupçons de fraudes vont déjà bon train. En tout cas beaucoup ont remarqué que nombre de panneaux d’affichages réservés à l’Administration pour ces scrutins sont encore vierges. Qu’est-ce à dire ? Sont-ce les chefs de fokontany qui en sont responsables ? Et ces routes en pleine dégradation dans le fokontany d’Ambohitrarahaba, commune rurale d’Ilafy ?

C’est vraisemblablement en raison de ces incohérences que les institutions ont de plus en plus perdu l’estime des citoyens. Par rapport à l’Exécutif, l’Assemblée nationale et le Sénat n’inspirent pas vraiment confiance ; d’où ces indifférences et ce déficit d’enthousiasme qui sont nuisibles à la démocratie et au développement du pays. Le processus participatif tant réclamé ne peut fonctionner que si la confiance règne entre les électeurs, les citoyens, les administrés et les élus.

À beaucoup d’égards, des observateurs apprécient les candidatures au nom de partis politiques ou de regroupements de partis. Au moins, l’électeur a des repères ou structures vers qui se tourner ou de qui tenir en cas de besoin. Quant aux candidats « indépendants », ils font l’objet de réserve indéfinissable car ils sont trop souvent volatiles et se comportent comme des électrons libres. Quand bien même ils sont représentatifs de leurs électeurs, leurs voix sont peu audibles ici et ailleurs.

En tout cas, le regroupement des partis d’opposition initié ces dernières semaines est assez bien coté dans l’opinion publique. La marche vers la normalisation de la vie politique est sur les rails, commente-t-on dans les « chemins vicinaux ».

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