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Editorial

L’éducation, chantier prioritaire

lundi 25 novembre 2013 | Ndimby A.

On se félicitera encore une fois des conférences organisées par diverses institutions pour amener les deux candidats du second tour à aborder les sujets relatifs à l’économie et au social. Vendredi dernier, Hery Rajaonarimampianina et Jean-Louis Robinson ont planché devant les étudiants de l’Institut d’études politiques (IEP) de Madagascar [1]. En tous cas, belle initiative du milieu académique, après celle des chambres de commerce étrangères et du Groupement des entreprises de Madagascar. On espère que cette tendance continuera dans d’autres cercles, et encouragera les journalistes à s’intéresser aux aspects de développement une fois que la campagne pour le second tour aura commencé.

À bien y réfléchir, on se demande si c’est le courage ou l’inconscience qui motive les deux candidats (et tous les autres qui ont échoué au premier tour) à tenter de diriger le pays dans la situation actuelle. Certes, on ne manquera pas de réponses stéréotypées, valables à la fois pour Messieurs Robinson et Rajaonarimampianina, mais aussi pour les ZEVIRA (Zéro Virgule et Apparentés) : la volonté de contribuer au redressement du pays, l’amour de la Patrie, le sens des responsabilités devant la détresse des Malgaches etc. On leur accordera le bénéfice du doute, et on fera semblant de ne pas envisager que d’autres motivations sont également possibles, même si elles ne sont pas certaines : la mégalomanie, et l’attrait pour les ressources économiques que permet un passage à un poste.

Mais la raison pour laquelle la question se pose avec acuité, c’est que l’on peut dire beaucoup de choses sur Madagascar, sauf que c’est un pays qui pourrait être attirant pour devenir chef d’État [2]. Le baromètre pour le présent et le futur est loin d’être au beau fixe, tant et si bien que les férus de mythologies antiques se demandent si devant de telles écuries d’Augias, il ne faudrait pas appeler Hercule (ou Astérix, pour rester au niveau culturel d’a2b). Le pays a actuellement le taux de pauvreté le plus élevé au monde (92%) ; la corruption y a atteint des sommets tels que dans l’administration publique, c’est devenue pratique (donc monnaie) courante ; l’indiscipline et l’incivisme y sont devenus traits culturels ; l’armée est devenue ingérable à force d’avoir été politisée ; les caisses publiques sont vides ; et l’état de droit est devenu un vœu pieu.

L’éducation est sans aucun doute le chantier central. Sans éducation, il ne pourra y avoir de main d’œuvre suffisamment instruite pour contribuer au développement économique de Madagascar. Quand on regarde l’intérêt accordé par Singapour ou Taiwan à ce secteur (du primaire jusqu’à l’Université) et les investissements publics qui y ont été consacrés pendant des décennies, on comprend leur niveau de développement actuel.

Il faudra que la nouvelle équipe au pouvoir entame une réflexion sur une adéquation de l’éducation avec les besoins réels du pays, et en particulier avec les besoins du secteur privé rural ou urbain. Mais l’adaptation de l’éducation doit également se faire en créant un ajustement avec le contexte du pays. La réforme de l’éducation qui avait été lancée par Marc Ravalomanana sur quelques districts-pilotes était une bonne chose. Malheureusement, le Ministre de l’éducation hâtif de l’époque, récompensé par un ZEVIRA retentissant et mérité (=1,6%) au premier tour des Présidentielles, a fait valser cette mesure, sur l’insistance de l’ambassadeur Châtaignier qui voyait d’un mauvais œil la langue malgache supplanter le français dans le primaire.

Le secteur éducatif malgache se portera mieux quand un Gouvernement aura le courage de couper le cordon ombilical avec un système hérité des temps coloniaux ; quand le Ministre de l’éducation cessera de faire le simple d’esprit en prenant ses ordres à Ambatomena ; quand le Ministre de l’éducation sera une personnalité avec le bagage intellectuel adéquat, et non un aventurier puisé à la va-vite dans les bas-fonds de la diaspora ; et quand Madagascar prendra des décisions adaptées à la majorité des enfants Malgaches, et non à quelques privilégiés qui, de toutes façons, préféreront toujours envoyer leurs enfants au Lycée français, à l’American School ou dans les écoles homologuées par l’État français, plutôt que dans l’enseignement public malgache.

Dans ce cadre de l’adaptation aux réalités du pays, je fais mienne la proposition du candidat Laza Razafiarison qui a souligné le côté ridicule de programmer de grandes vacances scolaires à Madagascar en juillet et août, alors qu’on devrait les déplacer pendant la saison des cyclones pour protéger les enfants malgaches. Mais qui osera prendre cette mesure, qui va frustrer quelques centaines de personnes qui profitent des vacances d’été en France pour s’y rendre, même si cela implique que des millions d’élèves doivent affronter les risques et les aléas cycloniques...

L’amélioration qualitative de l’enseignement implique également une formation adéquate des enseignants, et l’amélioration drastique du système d’enseignants FRAM (recrutés et payés par les caisses parentales), mais qui ont de sérieuses lacunes, et ne pourront donc que produire des élèves aux connaissances insuffisantes. Or, il semblerait que dans quelques années, ces enseignants FRAM vont représenter la majorité du corps enseignant dans le public à Madagascar. On peut aisément envisager la catastrophe qui s’annonce. Il m’a été donné une fois d’assister à travers une fenêtre à une leçon de géographie donnée (en français) par une institutrice FRAM, avec un accent et des fautes qui auraient fait retourner Jean-Joseph Rabearivelo dans sa tombe. Faire l’autruche sur ce genre de phénomène ne peut qu’augurer de lendemains qui déchantent.

L’accès universel à l’éducation primaire (principe qu’on peut accepter de l’héritage du chantre du colonialisme Jules Ferry) doit être garanti par l’État. Par la suite, la République doit mettre en place un système méritocratique pour appuyer ceux qui le méritent à aller le plus loin possible. Bien entendu, il ne s’agit pas de transformer tous les Malgaches en titulaires de Doctorat, en ingénieurs ou en médecins. Mais l’idée de base est de faire en sorte que le système éducatif puisse offrir une formation à tous ceux qui le souhaitent, dans le domaine qui leur convient, et adapté à leur environnement familial (y compris les finances parentales). Augmenter le nombre de lycées industriels ou techniques, surtout dans les régions, et développer un réseau de collèges et lycées agricoles figurent parmi les impératifs sur lesquels tout Gouvernement devrait se pencher.

Il est inadmissible de penser que dans la plupart des régions, les seules perspectives qui s’offrent sont des baccalauréats d’enseignement général, pour des jeunes dont la très grande majorité ne fera jamais d’études universitaires, ou même ne seront jamais bacheliers. Dès la classe de quatrième, un jeune devrait avoir des possibilités d’orientation vers une filière professionnalisante qui pourra proposer des métiers de secrétariat, de comptabilité, ou même des métiers « manuels » (menuisier, éleveur, agriculteur, mécanicien etc.). Il faut casser le mythe qui consiste à faire rêver les parents et les élèves du baccalauréat, en sachant que beaucoup n’y arriveront pas, et que même pour ceux qui y arrivent, l’accès à l’université relève de l’utopie. Quelles solutions auront la majorité des jeunes bachelières de Nosy Be, sinon utiliser leurs connaissances linguistiques du côté d’Ambatolaoka ? Triste et choquant, mais une réalité pour beaucoup.

On rajoutera enfin qu’une population formée peut avoir un niveau de revenu plus élevé, et sera moins malléable aux sollicitations idiotes des politiciens. Il faut transformer la culture des Malgaches vers une culture méritocratique, et cela commence à l’école.

Notes

[1Certains journalistes ont lancé une rumeur sur un soi-disant état d’ébriété d’un des deux candidats lors de cette séance. La conférence étant à huis clos,donc non ouverte au public, j’ai appelé trois étudiants différents qui ont tous contredit cette rumeur. Je renvoie les lecteurs qui auraient des doutes vers un papier de nos confrères de Tananews, qui reprennent également des images de Ma-TV montrant le candidat dans un état qui n’a rien d’anormal.

[2Sauf si c’est un politicien qui n’aura aucune honte à être en cheville avec la clique mafieuse qui se sert sans vergogne et à pleines mains dans les ressources du pays depuis 2009.

89 commentaires

Vos commentaires

  • 25 novembre 2013 à 09:24 | frech (#7613)

    bonjour ; il est evident et l article le demontre bien que tout devellopement d une nation dans tout ces aspects passes par un système educatif d etat( le prive ne pouvant etre qu un appoint dans certaines branches) coherent et reparties a travers tout le pays. l accent doit etre mis sur une filliaire manuelle ce qui donnes au pays un vivier de travailleurs compétents( il n y a aucune honte a faire un travail manuel et n importe quel pays a plus besoin de macon,charpentier,mecanicien, electricien et autres que de grosses tetes assis derriere un bureau toute la journee). bonne journee

  • 25 novembre 2013 à 09:27 | hrrys (#5836)

    il devrait se comporter comme un vrai chef il était ivre lors de cette conférence alors on attend de lui quelle type éducation ?

    • 25 novembre 2013 à 13:37 | Rakitoza (#689) répond à hrrys

      Rumeur de F.o.z.... !!!!!! Pas étonnant que Hrrys s’y mette ! On s’étonne que Bekaka et Vuvuze n’aient encore rien dit.

      Samedi, des journalistes (« motivés » par l’équipe de Hery ?) ont fait des articles sur cette intox, relayée avec enthousiasme sur Facebook par Patrick Rajoelina, un fonctionnaire français membre de l’équipe de campagne de Fery Vaovao. Il en parle, en reparle, et en parle encore. Pauv’tâche !

      Ce même Rajoelina a eu sur Facebook des propos méprisants envers les « cloportes » malgaches vivant avec deux dollars par jour, et s’est vanté que lui il a de l’argent. Avec une telle mentalité de GasyPora GasyPourri, est-ce que ce n’est pas lui qui a lancé la rumeur ?

      A lire pour CLORE le débat l’article de Tananews : http://www.tananews.com/2013/11/jean-louis-robinson-une-solution-miracle-pour-chasser-lebriete/ (et le reportage de Ma-TV qui montre JLR complètement normal.

    • 25 novembre 2013 à 13:54 | hrrys (#5836) répond à Rakitoza

      rumeur ou pas il suffit tt simplement de voir son allure d’un ivrogne comme un soulard du coin.JLR n’a pas le charisme./

    • 25 novembre 2013 à 14:38 | Boris BEKAMISY (#4810) répond à Rakitoza

      Rakitoza et Alcool,

      Boris Bekamisy prefere prendre son HAUTEUR et se garde bien de caillasser ......une AMBULANCE

      L’INTEPELLATION EN INTERNE ( qui a surpris Ndimby A -cf implosion petaradante) est une methode de la Mouvance Rajoelina , pas du tout celle de la Mouvance Ravalomanana qui prefere se carresser mutuellement dans le sens du Poil OU se voiler la face pour cacher leur IVRESSE avec le tissu de la DERISION du chantier de l’Education......!

    • 25 novembre 2013 à 15:39 | Rakitoza (#689) répond à hrrys

      Oadray !!!!!

      hay ve ilay izy crime de faciès e ?

      De mieux en mieux

    • 25 novembre 2013 à 15:55 | Rakitoza (#689) répond à Boris BEKAMISY

      aza manao be resaka ohtran’Ambositra eo ianao ramose a.

      Interpellation en interne = méthode de la mouvance Rajoelina hoe ?

      - ahoana ny resaka BNI ?
      - ahoana ny resaka bois de rose ?
      - ahoana ny stade eeee, hopitaly eee sns tsy misy appel d’offres
      - ahoana ny dossiers ao @ bianco sy samfin izay classer-na sans suite fa mahakasika ny mpitondra FAT sy ny akamany ?

      Aza misy miteniteny ireo hatramin’izao an !

      Aza mivarotra saka be loha.

    • 25 novembre 2013 à 15:58 | hrrys (#5836) répond à Rakitoza

      tsisy nanao contrôle de faciés teo rakitoza a !lery anie notatanana mihitsy e !raha i DDR azo novisaina ihany sady tao alohan’io

    • 25 novembre 2013 à 16:01 | hrrys (#5836) répond à hrrys

      nanao arrosage be fa nivoaka OFISIALY hoe manao 2é tour, raha zaho aloha nisava ny taokako vao nivoaka ny trano aho e !

    • 25 novembre 2013 à 16:05 | Boris BEKAMISY (#4810) répond à Rakitoza

      Mba asio SARYn’olona mivembena sady tantanana /ILLUSTRATION hoatry ny teny ami’ny IEP hoe hiaraha-mahita izany Bois de rose sy BNI nao izany !!

      Aza mampiresaka hoà fa zahay anie efa tsy te-Hikaozy an’ilay izy @ antsipiriany fa MAHAMENATRA LOATRA eee !

      HENATRA IRAISAN’ NY MALAGASY REHETRA ilay izy fa tsy anareo irery ihany satria izao tontolo izao no mijery antsika en temps reel ny processus electoral à Madagascar !

      On va sortir d’une CRISE GRAVE et deja le PROBAMBLE PRESIDENT DE DEMAIN fait dejà SA CRISE .....! Je suis vert de HONTE point barre !

    • 25 novembre 2013 à 16:41 | Rakitoza (#689) répond à Boris BEKAMISY

      Tsy misy sarin’olona mivembena satria tsy nisy izany.

      Ary izany angaha ny sujet ny adi-hevitra eto ry forumiste de caniveau ?

    • 25 novembre 2013 à 16:51 | Boris BEKAMISY (#4810) répond à Rakitoza

      hi hi hi hi Toa miDELIRA TY RAKITOZA ITY izany !

      Ka ianao mihitsy anie RAKITOZA no nitaky teo ny Hitenenan-dry Bebeka sy Vuvuze AN’IZANY ERY AMBONY na dia efa nisafidy ny tsy HITENY AZA IZAHAY FA HENATRA IRAISANA ILAY IZY eee !

      Efa nangina izahay dia noterenao mba hiresaka an’izany (cf postenao ery ambony) !!

      de eo indray ianao no mivaralila eo ! izany no aina ka te-hanao aminy eo !

      Tena MAPmé !!!!

    • 25 novembre 2013 à 17:19 | Isandra (#7070) répond à Boris BEKAMISY

      Izay le hoe mamo miantso Polisy Roborisy ah,...

      Tsy te hiditra amin’iny isika, na ny mpianatra nanatrika an’ireny aza azo antsoina vavolombelona tsara, raha ilaina,...

      Ny sary rahateo nisy,

      Ny sarin’ny bois de rose stockées tao amin’ny entrepôn’ny TIKO Manjakandriana koa misy, raha mbola mitady,...

    • 25 novembre 2013 à 17:20 | Rakitoza (#689) répond à hrrys

      Aiza am sarin’ny MA-TV zany ?

    • 25 novembre 2013 à 17:50 | hrrys (#5836) répond à Rakitoza

      mijeré gazety anti_R8 e !tsy hitanao ao @ matv(groupe n’i Rakotoarivelo) rovina zany te ho voroaka ?

  • 25 novembre 2013 à 09:40 | l’ankarana (#6795)

    —L’éducation est une priorité absolue. De la formation des jeunes, dépend l’avenir du pays.

    — Le point qui me semble le plus important est celui de la formation des enseignants. Trop d’enseignants à tous les niveaux manquent de compétence dans leur discipline et aussi en pédagogie. Il est indispensable et prioritaire de renforcer le système des écoles normales.

    — La question de la date des vacances ne me parait pas fondamentale. Elle avait déjà été soulevée en 1973. Ceux qui étaient opposés au changement avaient avancé deux raisons qui méritent d’être considérées ?

    — 1)Dans les provinces, c’est pendant la saison sèche que les enfants peuvent aider leurs parents aux travaux des champs. C’est à cette saison que ceux qui résident dans des zones éloignées peuvent rejoindre leurs villages. S’ils ne le peuvent pas, ils traineront deux mois en ville sans rien faire, ce qui peut les attirer vers la délinquance.

    — 2)On reproche souvent à nos jeunes de ne pas connaître leur pays, et on les incite à profiter des vacances pour circuler dans le pays. Je vois avec plaisir des groupes d’écoliers tananariviens, conduits par un enseignant, venir visiter nos parcs nationaux. Avec les vacances en saison cyclonique, cela ne se fera plus.

    — Par ailleurs je me demande bien comment, avec les salaires de notre fonction publique, des enseignants peuvent se payer un voyage en France.

    • 25 novembre 2013 à 09:49 | hrrys (#5836) répond à l'ankarana

      je suis pas d’accord,les calendriers devront être variés selon les conditions climatiques mais le programme doit être unifié

    • 25 novembre 2013 à 10:16 | da fily (#2745) répond à hrrys

      relisez bien ce que dit ankarana et arrêtez de ne penser qu’à votre environnement citadin.

      Unification et variation, encore une spécificité qu’il faudrait maîtriser alors que le plus élémentaire paraît encore comme une utopie aujourd’hui ??

    • 25 novembre 2013 à 12:04 | Isandra (#7070) répond à l'ankarana

      « L’éducation est une priorité absolue. De la formation des jeunes, dépend l’avenir du pays.... »

      Je suis d’accord avec vous,...

      Mais, quelle politique d’éducation...?

      Etant donné qu’il ne suffit plus de construire et recruter des enseignants,...il faut une politique précise ayant des objectifs précis, qui permet de définir clairement le rôle de l’Etat et surtout celui des parents...

      Pourquoi pas, l’instauration de l’instruction obligatoire jusqu’à certain age,...comme ailleurs.

    • 25 novembre 2013 à 12:17 | frech (#7613) répond à Isandra

      une periode de scolarite obligatoire veut dire un enseignement totalement gratuit et de proximite jusqu a l age de sortie donc des colleges et lyces pres des lieues d habitation ou un système de nourriture et d ebergement ou de transport pris en charge par l etat !!! Madagascar peut il se permettre cela ? (15/16 ans est l age de fin de scolarite moyen )

    • 25 novembre 2013 à 13:21 | Isandra (#7070) répond à frech

      Justement, là où les débats devraient se focalisent, afin de dégager, les responsabilités et celles de parents,...

      Il faudrait un système à la fois :
      - Incitatif,
      - Et contraignant,

    • 25 novembre 2013 à 13:22 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      se focaliser,...

    • 25 novembre 2013 à 13:36 | frech (#7613) répond à Isandra

      ce est pas moi qui le dit : mais quand on a , a peine de quoi se nourrir....donc il faudrai privilegier une education des elites ?

    • 25 novembre 2013 à 13:39 | bbernard (#6880) répond à l'ankarana

      — Par ailleurs je me demande bien comment, avec les salaires de notre fonction publique, des enseignants peuvent se payer un voyage en France.

      Réponse : grâce au détournement des écolages et au racket auprès des familles des enfants scolarisés.

    • 25 novembre 2013 à 13:44 | bbernard (#6880) répond à frech

      D’autres pays en cours de développement ou récemment revenu à une situation développée ne disposent pas d’établissement de second degré (collèges et lycées) de proximité mais ont institué un système de pensionnat. Ce pensionnat est partiellement pris en charge par les familles qui le peuvent et le reste est à la charge de l’Etat. L’enseignement y est gratuit tout comme dans le primaire. Mais cela signifie que le budget de l’Etat est provisionné pour financer l’enseignement. Tout repose sur la volonté de l’Etat de dispenser un enseignement généralisé et gratuit de qualité pour faire de ses nouvelles générations une relève compétente à l’esprit ouvert. Cela n’a pas été le cas à Madagascar jusqu’à ce jour et si cela change, il faudra d’abord commencer par faire une sérieuse remise à niveau du corps enseignant.

    • 25 novembre 2013 à 13:48 | bbernard (#6880) répond à frech

      Il ne s’agit pas de privilégier une éducation des élites, mais de donner à tous les mêmes possibilités de s’instruire. Et cela, malgré le fait que 92% des malgaches sont en situation de grande pauvreté. Tout repose sur la volonté des dirigeants de créer un système éducatif de qualité et gratuit pour tous. Ensuite, ceux qui ont la capacité de poursuivre des études supérieures auront le choix soit de la faire à leurs frais, soit d’avoir ’aide de l’Etat par les bourses s’ils y ont droit. Cela se fait partout dans le monde, alors pourquoi pas à Madagascar ?

    • 25 novembre 2013 à 13:54 | frech (#7613) répond à bbernard

      on parles d un pays ou 90/100 des gens vivent avec moins de 2 euros/jour !!! a ce tarif la, mettre de l argent de cote pour l education des enfants : je ne sais pas faire !!!

    • 25 novembre 2013 à 14:03 | hrrys (#5836) répond à da fily

      vous ne comprenez rien mr.C’est au periode de pluie(de soudure)que nos paysans cherchent leurs vivres.En periode séche ils

    • 25 novembre 2013 à 14:03 | frech (#7613) répond à bbernard

      essayez d imaginer le cout d une telle reforme : on peut penser a 25/100 de la population es age d etre scolarise ( population jeune a mada ) et bien que l enseignement soit un axe prioritaire ce n est pas le seul !!!(1 enseignant pour 25/30 eleves !!)

    • 25 novembre 2013 à 14:07 | hrrys (#5836) répond à hrrys

      se reposent un peu.Imaginez nos enfants écoliers marchant ds 10aine de km sous la pluie.

    • 25 novembre 2013 à 14:50 | Isandra (#7070) répond à bbernard

      C’est comme les professeurs(responsable des université,...) qui vendent des diplômes aux élèves chinois à Marseille,...

    • 25 novembre 2013 à 14:53 | l’ankarana (#6795) répond à hrrys

      —Désolé hrrhys, l’époque des cultures, surtout du riz est très différente suivant les régions. Si nos jeunes apprenaient à visiter tout le pays, ils seraient au courant de toutes ces différences.

      — J’ajouterai une raison économique pour les familles (et elles sont nombreuses) qui habitent en brousse et dont les enfants sont en pension en ville pendant l’année scolaire, soit chez des particuliers, soit dans des centre d’accueil. Actuellement, ils payent 10 mois de pension. Si les grandes vacances seront en saison cyclonique, ils ne pourront pas rentrer chez eux et les parents paieront 12 mois de pension. Et que feront les élèves qui sont en pension dans des écoles qui ont un pensionnat et le ferment pendant les vacances ?

      — C’est vrai qu’il y a du pour et du contre. En 1973 une commission a débattu de ce problème. Je n’en faisais pas partie, mais j’ai eu des échos. Ils ont trouvé plus de poids aux arguments contre. A nos futurs dirigeants de peser le pour et le contre et de décider, ou de trouver une autre solution.

      — Ndimby, vous voyez que la solution actuelle n’est pas si ridicule que vous le dites. Vous avez une fâcheuse tendance à utiliser des qualificatifs méprisants pour ceux qui ne sont pas de votre avis. Par exemple vous avez traité de révolutionnaires romantiques occidentalisants ceux qui ont choisi de voter vert : si vous aviez comparé le programme de Mme Saraha et ceux de partis verts européens, vous auriez vite vu que l’approche de l’écologie n’a rien de commun entre les deux. Pouvez-vous essayer à l’avenir d’être un peu plus tolérant envers les opinions qui ne sont pas les mêmes que les vôtres.

    • 25 novembre 2013 à 15:55 | hrrys (#5836) répond à l'ankarana

      Aligner notre programme scolaire ds un climat favorable est possible il suffit tt simplement de respecter les 10mois d’études

    • 25 novembre 2013 à 16:12 | bbernard (#6880) répond à frech

      Vous avez raison mais Madagascar a les moyens (pour l’instant non valorisés) de répondre à cette vision. Le nouveau gouvernement aura une tâche très dure. Remettre l’économie en route, redresser les finances publiques, combattre la corruption qui gangrène les administrations et plombe les comptes de l’Etat. La renégociation de tous les contrats d’exploitations minières ou des sols (riziculture industrielle par exemple) permettra de répondre à ces besoins. Les actuels exploitants n’auront pas d’autre choix que d’accepter ces renégociations au risque de perdre tout, ce qu’ils ne veulent surtout pas car ils savent très bien que, même s’ils doivent reverser plus de royalties ou de loyers au pays, ils seront toujours bénéficiaires de profits substantiels.

    • 25 novembre 2013 à 16:16 | bbernard (#6880) répond à frech

      Vous comme moi, nous savons que nous parlons de cette minorité actuelle qui arrive à se payer ces universités et ces diplômes. Nous savons que 90/100 des étudiants, actuellement, sont exclus de ce système. C’est la raison pour laquelle je dis qu’il est primordial que l’enseignement soit gratuit jusqu’au BAC ou diplôme professionnel équivalent. Pour les études supérieures, les bourses doivent servir à aider ceux qui ne peuvent pas se les payer et qui ont la capacité de les suivre (avec des conditions d’assiduité et de résultats).

    • 25 novembre 2013 à 16:17 | bbernard (#6880) répond à Isandra

      Exact. Ces trafics existent malheureusement partout.

    • 25 novembre 2013 à 17:04 | varanasi (#7504) répond à bbernard

      « Réponse : grâce au détournement des écolages et au racket auprès des familles des enfants scolarisés. »

      Euh, avez-vous des faits concrets pour étayer vos propos ou c’est une affirmation gratuite ? Pour vous rappeler qui semblez ne rien connaitre du système des écoles publiques qu’il n’y a pas d’écolages, que des cotisations de parents pour payer les profs non-fonctionnaires, et déjà ces derniers ont du mal avec certains parents qui ne veulent pas ou ne peuvent pas payer. Les droits d’inscription sont relativement faibles par rapport à ce dernier et l’argent va dans le budget de fonctionnement de l’établissement, assez difficile à détourner, et même si, il n’est pas assez conséquent pour financer un tel voyage.

      Pour ce qui est du racket ! Pouvez-vous donner une seule raison aux enseignants ou à l’administration d’une école publique de racketter les familles ? Alors arrêtez de débiter n’importe quoi ! Les enseignants de la fonction publique ne peuvent pas se payer un voyage en France !!!

    • 25 novembre 2013 à 21:06 | bbernard (#6880) répond à varanasi

      Allez voir dans les écoles comment cela se passe et vous changerez d’avis.

  • 25 novembre 2013 à 10:10 | da fily (#2745)

    Ouf ! on en cause enfin de cette satanée priorité dans ce pays ! je suis persuadé que c’est vraiment la première des premières sur le tas de chantiers à entreprendre.

    Sans éducation, l’homme est peu ou carrément rien. Il ne peut comprendre la vie en société, son mécanisme et évoluer dans ce milieu. La résultante de tout ce fatras actuel qui va en croissant est la conséquence du délitement de notre éducation en général. Si effectivement, l’éducation ne doit se résumer uniquement à parler 2 ou 3 langues, il est primordial d’inculquer la Base la plus élementaire à TOUT enfant de ce pays. Celà devrait être obligatoire et l’état serait le garant de ce principe incontournable. D’où le chantier impératif, d’un retour à l’enseignement primaire gratuit et accessible à tous.

    Si l’éducation devient source de problèmes financiers pour les ménages malagasys, il va sans dire que bien d’enfants ne verront pas les bancs de l’école, et c’est ce qui a perduré dans ce pays ! Comment peut-on envisager d’envoyer sa progéniture à l’école, si l’on a déja pas les moyens de la nourrir correctement, de la vêtir, alors de surcroît lui payer l’école ? L’école doit (re)devenir le tremplin de tout citoyen de ce pays, et cet accés du moins dans sa base ne doit rien coûter ou peu aux ménages malagasys. Le niveau actuel du citoyen malagasy est non seulement la continuelle paupérisation de sa bourse, mais aussi celle de sa morale, de son savoir général et des ses perspectives d’avenir. Celà doit impérativement cesser si nous devons inverser cette tendance machiavélique de voir poindre de plus en plus de braqueurs, de malfaiteurs, d’escrocs de tout poil de chasseuses de « vazahas bon à marier », de péripatéticiennes professionnelles ou occasionnelles, d’enfants à la merci du premier ésclavagiste venu ou à la merci de pédophiles (et là on touche le pire du pire...)

    Il faut raisonner comme tel pour se rendre compte de notre situation actuelle : la propension de la criminalité ambiante, est toujours proportionnelle à l’augmentation de la population n’ayant pas ou peu accés à l’éducation. La tendance pourra baisser si l’on remédie immédiatement à éradiquer cette spirale. Une population « éduquée » n’est pas nécessairement celle de bacheliers au cursus ++, mais le mérite s’apprend tout d’abord à l’école, l’effort et la récompense s’y apprennent aussi, ainsi que la compétition. Comment demander à un citoyen n’ayant jamais fréquenté l’école et de surcroît d’origine modeste, de comprendre le mérite du travail avec à la clé l’obtention de revenus mérités à la clé, le goût de l’effort, le sens de l’honnêteté et de la propriété ou le respect des règles de la vie en société ?

    Que Ndimby aujourd’hui nous parle de ce volet plus que préoccupant, n’est pas anodin car nous avons vu ce que peut donner un délitement de l’éducation dans un pays qui a pourtant tant de ressources que bien des voisins envient. Les aspects relevés de l’enseignement professionnel sont une vérité criante (j’aimerai dire criarde !), il va sans dire que notre pays en est encore au stade de la nécessité d’ un immense besoin de main d’oeuvre qualifiée dans tout les domaines, et particulièrement celle de l’agriculture. E regard de la surface qu’on pourrait mettre à profit dans ce secteur, et les possibilités offertes à tous pour y être un acteur, les dirigeants devraient axer leur priorité à cette filière. N’ a-t-on pas encore plus de la moitié de notre population établie dans les milieux ruraux et en vivant bon an mal an ? L’agriculture est un secteur non seulement porteur, mais décisif dans l’élargissement des perspectives offertes par cette filière. Elle permet l’élaboration d’infrastructures, le maintien des métiers y afférant, la perspéctive pour tout un tas d’autres métiers d’y trouver des débouchés, le dynamisme des régions, et j’en passe... Et surtout de pouvoir enfin étudier la possibilité d’avoir notre autosuffisance alimentaire, arlésienne qui pourtant pourrait être à notre portée si cela (re)devient une priorité !

    • 25 novembre 2013 à 10:35 | frech (#7613) répond à da fily

      re ; je suis entièrement d accord avec vous et cela va pour tout les pays. l education est l ecole de la vie en comunaute ou l on apprends a se respecter et a respecter autui !!! pour ce qui est de la formation professionnelle un mixt entre l apprentissage chez un artisan et les cours dans un college ou lyce professionnel serai une bonne chose : genre sur les 2 dernieres annees des chantiers ecole a interet public (renovation de batiment scolaires, dispensaires etc...et la liste est longue ) encadrer par un prof et des artisans au fur et a mesure de l avancement des travaux avec un max de 10 eleves serai vraiment tres formateur ( comment voulez vous former des ouvriers qualifies ( P2/P3 ) quand vous avez 25 gosses quelques heures par jours en formation manuelle !!! c est impossible juste bon a faire du manœuvre . je ne parles meme pas de la formation de l encadrement direct ( chef de chantier !!) bonne journee

    • 25 novembre 2013 à 16:44 | Boris BEKAMISY (#4810) répond à frech

      Meme si l’EDITORIAL de NDIMBY est construit pour servir de DERISION pour voiler en catastrophe l’INCIDENT DE DELIRIUM TREMENS à IEP....

      Parler du Chantier de l’EDUCATION ne peut etre que pertinent à Madagascar dans la mesure où le systeme educatif malgache n’a produit jusqu’ici que des lots de PSEUDO-INTELLOS, PSEUDO-TECHNOCRATES NOTOIRES qui :

      - qui prennent HONTEUSEMENT LA MAITRISE DE L’ORTHOGRAPHE de la langue française comme l’UNIQUE critere d’intelligence et de technocratie-professionalisme !
      - qui passent leur temps à FRIMER sur leur honteuse mastrubation intelectuelle STERILE en terme de promotion de developpement du PAYS qu’ils pretendent aimer
      - qui ne font que prouver un SINISTRE CONSTAT : plus les malgaches sont instruits , plus ils deviennent le PIRE ENNEMI de la NATION dans leur propension SECTARISTE , ANTI-NATIONALe et EGOCENTRIQUE avec une mentalité et mode de pensée tres tres cloisonée !!
      - qui ne preparent pas du tout les INTELLECTUELS OU TECHNOCRATES MALGACHES à avoir le SENS AIGU de l’INTERET GENERAL mais au contraire entretiennent gravement pour etre le CHAMPION MONDIAL de l’EGOISME pour ne voir que leur « OMBILIC »
      - qui preparent les INTELLECTUELS MALGACHES à etre des SANS K.OUILLES EN POLITIQUES laissant la politique aux arrivistes operateurs economiques !

      LA PAUVRETE ambiante voir l’immobilisme de ce Pays viens surtout de cet ETAT D’ESPRIT de ses PSEUDO-INTELLOS c’est à dire de son actuel SYSTEME EDUCATIF

      Oui eu egard à cette STERILITE HONTEUSE du systeme educatif malgache , le Nouveau President aura fort à faire pour mettre en eouvre UN VERITABLE CHANGEMENT FONDAMENTAL dans le SECTEUR EDUCATIF MALGACHE !

      Boris BEKAMISY

    • 25 novembre 2013 à 18:48 | Maestro (#7313) répond à Boris BEKAMISY

      Tout ça pour dire que le Nouveau Prézida aura du boulot ? Nullissime ! 2/20 juste parce que j’ai pitié de toi.

  • 25 novembre 2013 à 10:28 | FANTOMAS (#7269)

    C’est un très bon article.
    J’ai remarqué que le niveau scolaire n’est pas homogène à MADAGASCAR, il y a une grande disparité entre les cotes et les hauts plateaux.
    chez les cotiers, on ne pense pas que la réussite va passer par l’instruction, ils croient surtout en l’opportunité, aux combines et à la chance.
    J’ai été surpris de constater qu’il y a des personnes qui restent une semaine ou plus sans regarder le JT de TVM ou lire un journal d’information.
    Lorsque des cotiers ont le BAC à 90% ils poursuivent leurs études dans des universités des cotes (TAMATAVE, DIEGO,.....) ou parait-il on achete les diplomes.
    Un pays ne peut se construire sans un minimum d’instruction pour tous, MADAGASCAR a beaucoup de matières premières qui nécessite des esprits capables d’exploiter les nouvelles technologies.

    • 25 novembre 2013 à 12:19 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à FANTOMAS

      - « FANTOMAS »..un peu== exagéré== dans son intervention.
      Toujours pour discréditer les « GENS DE LA COTE ».

      MADAGASCAR AUX MALGACHES,UNE et INDIVISIBLE.

      - « Réconciliation Nationale=GRAND PARDON=Amnistie Générale »-

      NOUS POURRONS FAIRE MIEUX QUE MANDELA et/ou MUGABE.

      ++++++« ra_valomananakotoniraini_joelina_mahefa-ary-soa »++++++

      Basile RAMAHEFARISOA-1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 25 novembre 2013 à 13:55 | bbernard (#6880) répond à FANTOMAS

      Vous avez partiellement raison. Mais si les habitants des côtes s’intéressent si peu aux informations, c’est souvent, aussi, parce qu’ils ont autre chose à faire ou qu’ils n’ont pas confiance dans les informations qui leurs parviennent. Les côtiers sont aussi intelligents que les habitants de Tana et s plateaux, mais ils se sentent méprisés (à juste titre souvent) et en souffrent. D’où leurs réactions quelquefois outrancières. Les diplômes s’achètent autant dans les universités côtières qu’à Tana ou ailleurs, c’est une réalité pour l’instant. Seulement, les tarifs sont moins élevés sur les côtes. La qualité de l’enseignement dans ces universités n’est pas moins bonne qu’à Tana et le choix de la proximité est aussi un critère qui pèse dans la décision de rester sur la côte pour poursuivre des études supérieures.

    • 25 novembre 2013 à 15:12 | l’ankarana (#6795) répond à FANTOMAS

      —Fantomas, si vous accusez, apportez des preuves. Il n’y a jamais eu de diplômes vendus à l’université d’Antsiranana. Les enseignants actuels sont en grande partie de mes anciens élèves, et ils sont tout à fait dignes de confiance.

      — Quand à votre opinion sur les différences entre les régions, c’est une pure vue de l’esprit, sans aucun fondement. La répandre est un acte coupable.

    • 25 novembre 2013 à 16:09 | hrrys (#5836) répond à l'ankarana

      Je suis un ancien étudiant d’Ankatso j’ai eu mon diplôme aprés avoir franchi qlq épreuves et c’était au cours du 2eme session

    • 25 novembre 2013 à 16:15 | hrrys (#5836) répond à hrrys

      que j’ai obtenu mon diplôme.On était 50 étudiant venant de toutes les régions de M/AR.On a obtenu ce qu’on mérite

    • 25 novembre 2013 à 19:00 | FANTOMAS (#7269) répond à l'ankarana

      Un historien français spécialiste de MADAGASCAR a été l’invité d’une émission sur RFI, il a noté la différence qu’il y a entre les régions et a émis l’idée que MADAGASCAR nation unie n’est pas une réalité !
      Allez dans un magasin sur les cotes et allez dans un magasin à TANA, vous constaterez de vous meme la différence d’accueil et dans le second cas vous pourrez négocier les prix.

      Je n’ai pas nommé d’université en particulier, mais c’est une pratique qui se fait, le fait qu’elle existe ne signifie pas que c’est une pratique généralisée.

    • 25 novembre 2013 à 20:17 | l’ankarana (#6795) répond à FANTOMAS

      —Si, vous avez cité Tamatave et Diego, qui d’ailleurs ne s’appelle pas Diego, mais Antsiranana. Retraité depuis longtemps, je suis toujours en contact avec cette université que j’ai dirigée et je suis informé de tout ce qui s’y passe. S’il y avait quoi que ce soit, je serais au courant. Je maintiens qu’il n’y a jamais eu de vente de diplôme dans cette université.

      — Le niveau de cette université est reconnu à l’étranger, et les laboratoires français cherchent à embaucher nos ingénieurs et scientifiques qui en sortent, ce qui occasionne une fuite des cerveaux que j’ai déjà dénoncée. Votre journaliste ne suit pas l’évolution. Il est en retard. Il devrait se recycler. J’avais déjà fait remarquer que la nouvelle génération a fait sauter ici les barrières ethniques ; les adolescents et jeunes adultes mènent des actions communes, toutes ethnies confondues, et les mariages interethniques, entre gens des plateaux et provinciaux, se font de plus en plus fréquents. Même s’il reste quelques anciens qui ne suivent pas le mouvement, on peut affirmer que l’unité du pays est bien avancée.

      — Nous parlons souvent des nouvelles avec les jeunes, et contrairement à ce que vous avancez, ils montrent qu’ils sont avides d’apprendre. Beaucoup ont l’esprit scientifique.

      — Quand à la différence d’accueil dans les magasins, je ne puis comparer, car nos retraites de haut-fonctionnaires ne nous incitent pas à prendre souvent l’avion. Mais je n’ai jamais eu qu’un très bon accueil ici dans les magasins tenus par des malgaches ou des chinois.

    • 25 novembre 2013 à 21:30 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à bbernard

      - « On parle très facilement de diplômes achetés ».
      Donnez-nous des preuves pour créver l’abcès ou fermez vos G...ueules.
      Basile RAMAHEFARISOA-1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 26 novembre 2013 à 12:57 | bbernard (#6880) répond à l'ankarana

      Désolé, cher monsieur, mais cette pratique existe bien. Il est évident que les professeurs qui s’y adonnent ne vont pas s’en vanter et les élèves qui ont recours à cette fraude ne vont pas le crier sur les toits car ce sont bien souvent des nantis qui n’ont pas le courage de travailler pour obtenir leur diplôme de façon honnête. Ce phénomène est certes très marginal, mais il existe et se mettre la tête dans le trou pour ne pas le voir ne sert à rien.

    • 26 novembre 2013 à 13:02 | bbernard (#6880) répond à FANTOMAS

      Je ne pas pas vous laisser dire cela de l’accueil dans les magasins car, étant à Mada depuis quelques temps déjà, j’ai pu me déplacer et constater que l’accueil et le même partout, c’est-à-dire excellent. Si ce monsieur s’est moins bien fait recevoir dans certains magasins, c’est sans doute dû à son attitude vis-à-vis du personnel. Quant à négocier, c’est un sport qui se pratique partout dans le monde ou presque, et je n’y suis pas très favorable. Je ne le pratique que lorsque je constate que l’on me prend pour un américain. Quand les prix sont conformes à ce que paient les malgaches, je ne négocie pas car tout travail mérite salaire.

    • 26 novembre 2013 à 13:08 | bbernard (#6880) répond à l'ankarana

      Concernant le niveau des universités que vous citez, il est effectivement bon et ceux qui en sortent sont d’excellents professionnels. Il est dommageable pour le pays qu’ils ne puissent pas exploiter leur savoir au profit du pays faute d’une rémunération à la hauteur de leurs compétences. La fuite des cerveaux est un réel problème pour un pays comme Madagascar. Quant à la motivation des étudiants pour suivre les cours, elle est réelle dans la majorité des cas mais on trouve, comme partout, des étudiants qui ne viennent pas aux cours et trouvent des parades pour obtenir un diplôme qu’ils ne méritent pas. Ils sont heureusement très minoritaires. Mais il est certain qu’ils ne vont pas vous le dire.

    • 26 novembre 2013 à 13:09 | bbernard (#6880) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Sachez que ce que je rapporte, je l’ai vérifié. A la différence de votre mentalité, je ne suis pas là pour fliquer les gens ni pour les dénoncer.

  • 25 novembre 2013 à 10:40 | varanasi (#7504)

    Concernant particulièrement le programme de réforme un peu hâtif de Ravalo ; dans l’idée j’étais d’accord et qu’en effet on est un des seuls pays ayant une langue maternelle et dont l’éducation primaire se fait par une autre langue que celle-ci. Mais dans les faits ? Cette réforme pouvait-il se faire du jour au lendemain, tenant compte de l’échec de la « malgachisation » de Radidy. Une des causes souvent relevée est la difficulté de trouver des vocabulaires appropriés (je ne parlerai même pas de gros arguments pourris tels nos enfants ont besoin d’apprendre une autre langue que le malgache pour communiquer avec le monde) : un grand foutage de gueule, même du temps de Ratsiraka, le Ministère et l’Académie, avec un peu de forcing peut-être, sont arrivés à sortir des bouquins totalement en malagache.

    La vraie cause de l’échec ainsi que le garant du succès d’une telle réforme ce serait quoi ? On m’a dit, même si je n’étais pas de cette génération, qu’après le lycée, à la fac, les étudiants sont passés brusquement du malgache au français ??? WTF ? Messieurs dames les universitaires intellos, docteurs, maitres de conf etc etc etc... seriez-vous prêts pour commencer à rédiger et à présenter vos mémoires de fin d’études en Malgache ? Car si cette réforme est mise en place, elle réussirait mieux si elle débuterait « d’en haut » que de forcer à malgachiser en premier l’école primaire. Comme ça, la réforme se fait petit à petit de haut en bas, en ayant des bases solides concernant les vocabulaires et les générations précédentes ne seraient pas en laisse quand elle se mettra en marche.

    Je suis un peu naïf je l’admets, mais pensez-y, chers et chères professeurs, docteurs, et autres étudiants et diplômés de notre chère université ! Mais bien sur, la malgachisation de l’enseignement ne vous intéresse pas, vous ne voulez pas faire puisque vous maitrisez déjà au moins trois langues et que ça vous suffit ! Ou bien que ne pouvez vous en sortir qu’avec le français dans vos études ? Ah, bien sur bien sur, j’ai oublié, vous êtes considérés comme des incultes sans vary amin’anana à la télé avec la prononciation du « r » qui change tout le temps automatiquement quand vous êtes en face d’une caméra !

    Eh oui, oubliez cette réforme, continuons l’enseignement en français, tant mieux ainsi, faites comme si je n’ai rien dit !

    • 25 novembre 2013 à 13:12 | Tsisdinika (#3548) répond à varanasi

      Ndimby et vous-même avez mis le doigt là où se situe le cœur du problème à Madagascar : la langue d’enseignement.

      La langue d’enseignement, comme il est dit dans l’édito, fait l’objet d’un quasi-diktat d’une certaine classe citadine plus ou moins bourgeoise. Partant d’une perception que le français est la clé de l’ascenseur social, et fort du constat de l’échec de la « malgachisation », cette classe bourgeoise impose au reste du pays la langue française comme langue d’enseignement. Châtaigner n’était là que pour achever le massacre. Les premiers autant que ce dernier des derniers ont agi par pur égoïsme.

      Je suis pour un enseignement à deux vitesses, adapté aux besoins et au contexte socio-culturel de l’apprenant. Cela passe obligatoirement par l’utilisation de la langue maternelle ET « matérielle ». Pour un malgachophone unilingue, quel que soit le « dialecte » qu’il parle, c’est le malagasy qui est à la fois maternel et matériel, parce que c’est ce qui lui sert au quotidien pour communiquer, vivre et surtout acquérir des connaissances. D’où l’utilité d’un travail sur la langue malagasy pour l’équiper et le moderniser, quitte à recourir aux emprunts comme l’a fait le japonais. Obliger le malgachophone à maitriser une langue étrangère comme préalable à l’accès au savoir, c’est liberticide et culturicide.

      En ce qui concerne les « bourgeois », il y en a qui font carrément l’impasse sur le malagasy parce qu’ils possèdent entre autres raisons la double nationalité ; puis il y a ceux qui considèrent le Malagasy comme un « créole », c’est à dire un parler qui ne sert qu’à se faire comprendre, les fonctions et les usages valorisés étant réservés au français. C’est leur choix et c’est leur droit, mais il ne faut pas l’imposer au reste du pays en raison du niveau trop disparate d’accès et de maitrise de cette langue étrangère. Il ne suffit pas d’inonder le pays avec des manuels d’occasion en français et d’ériger des bibliothèques de districts ici et là pour que le niveau soit aplani sur tout le territoire.

      Ce qui se passe maintenant, après le volte-face de Julien l’inculte appuyé par Châtaigner, c’est le sacrifice d’une autre génération.

    • 25 novembre 2013 à 13:44 | frech (#7613) répond à Tsisdinika

      quelque soit la langue utilisee pour transmettre l education le probleme est : l equivalence des diplomes obtenus ( pas de diplomes aux « rabais ») reconus en tant que tel par la comunaute internationale !!! le savoir faire d un plombier est le meme partout !!

    • 25 novembre 2013 à 14:10 | Tsisdinika (#3548) répond à frech

      Il ne s’agit pas ici de problème de diplômes mais de compétences, et le débat tourne autour du contexte local et non international. Un diplôme, ça peut s’acheter, ici comme ailleurs. Par contre les compétences, c’est autre chose.

      Vous raisonnez trop comme quelqu’un qui vient d’un pays développé où la réalité est déjà à la mondialisation économique urbanisée et où l’individu est formé pour rentrer dans un moule conformiste et codifié. Or, Madagascar est encore un pays à vocation agraire et éco-touristique et il n’est pas écrit que son modèle de développement doit passer obligatoirement pas l’industrialisation et l’urbanisation.

      On connait tous la métaphore de fournir une canne à pêche au lieu d’un poisson à quelqu’un qui demande de l’aide afin de le sortir de l’assistanat. Mais imaginez qu’au lieu de la canne à pêche qu’il connait déjà, vous lui donniez un truc inconnu à moulinet qu’il ne maitrise pas. Il finira quand même par mourir de faim. C’est un peu ça le français entre les mains d’un rural malgache, où l’anglais pour un pèquenaud français, et ainsi de suite.

    • 25 novembre 2013 à 16:10 | frech (#7613) répond à Tsisdinika

      ce n est pas du tout ce que je voulait dire ; je disais seulement que comme vous le faites remarquer un diplôme sanctionnes un aquis de connaisances qui elles sont partout les memes pour faire un metier correctement apres les nouveautes technologiques ne sont que de nouveaux outils mis a disposition mais la technique de base reste la meme !!

    • 25 novembre 2013 à 16:34 | varanasi (#7504) répond à Tsisdinika

      Je vous remercie de votre réaction. En effet vous avez tout compris d’où je voulais en venir et vous en avez même rajouté. Je suis moi aussi pour un enseignement à deux vitesses comme vous le dites. Et vous avez raison raison sur toute la ligne concernant le diktat sur l’utilisation du français comme langue d’enseignement. J’en rajouterais plus là-dessus.

      Le point sur lequel je voudrais insister, c’est le travail sur la langue malagasy dont vous évoquez et c’est là que j’en fais appel à nos universitaires. Mais semble-t-il que ce n’est point le premier de leur préoccupation. Ce que j’ai développé précédemment est une proposition comme une autre que l’on peut améliorer ou ignorer tout court mais force est de constater que ni l’Académie, ni le Ministère en charge ne sont pas capables à eux seuls de s’occuper de cet immense chantier.

  • 25 novembre 2013 à 10:53 | rasoulou (#4222)

    « Boris Cyrulnik nous explique qu’on »a découvert que certains quartiers de ville produisaient de bons élèves, et d’autres produisaient des élèves en difficulté« . Il donne l’exemple de la République Démocratique du Congo, qu’il a visitée, dont l’instabilité politique se répercute dramatiquement sur l’enseignement public. »Quand l’état se fragilise, l’enseignement public s’effondre, explique Boris Cyrulnik, et on voit apparaître le développement des écoles privées« au coût très élevé, qui ne peut profiter qu’aux familles riches. 6.500 euros par an d’inscription pour un enfant congolais.C’est la même tendance partout dans le Monde, conclue le psychiatre et psychanalyste. »L’enseignement privé est une réponse adaptative à une dégradation sociale et à une défaillance de l’état..."
    (Interview accordé sur le site de France-Info :
    http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/histoire-d-homme/un-etat-fort-est-une-promesse-pour-un-bon-niveau-de-scolarite-1224567-2013-11-24

    Cette remarque est valable pour Madagascar avec la profusion des écoles privées.

    • 25 novembre 2013 à 13:59 | bbernard (#6880) répond à rasoulou

      Exact. D’où l’importance de mettre en place au plus vite un système éducatif d’Etat gratuit et de qualité. C’est le meilleur moyen de lutter contre la prolifération des enseignements privés de tous bords qui ne sont pas tous de qualité et coûtent cher à ceux qui se les paient.

  • 25 novembre 2013 à 12:11 | Mihaino (#1437)

    Mille fois MERCI Ndimby A. pour cet édito !
    Même si le sujet m’intéresse énormément , j’avoue que je partage la plupart des réactions apparues jusqu’ à maintenant .Je préfère ne pas en remettre une couche car ce sera superflu et je tiens à remercier les intervenants de ce matin.
    Cordialement,

  • 25 novembre 2013 à 12:12 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    D’un côté ...on brandit les interdictions de faire campagne==AVANT==l’ouverure officielle de la campagne électorale pour le second tour présidentiel.
    Et de l’autre côté,on multiplie ou on favorise les rencontres des deux « PRETENDANTS » à des pseudo-initiés,en Politique et développement.

    VRAIMENT,DE QUI SE MOQUE-T-ON ?

    - « Réconciliation Nationale-Grand Pardon-Amnistie Générale ».

    MADAGASCAR AUX MALGACHES,UNE et INDIVISIBLE.

    Basile RAMAHEFARISOA-1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 25 novembre 2013 à 14:02 | bbernard (#6880) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Faire se rencontrer les deux candidats pour les informer des besoins des divers secteurs du pays, cela ne s’appelle pas faire campagne. C’est au contraire un bon moyen de s’assurer qu’ils auront été mis devant les réalités des divers secteurs socio-économiques du pays et de les inciter à prendre en compte ces données dans leur campagne , puis dans leur gouvernance.

    • 25 novembre 2013 à 18:11 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à bbernard

      - « Ce que je remets en cause c’est l’hypocrisie =INSTITUTIONNELLE »=.Point barre !
      Basile RAMHEFARISOA-1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 26 novembre 2013 à 13:11 | bbernard (#6880) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Où voyez-vous de l’hypocrisie dans le fait que ces deux candidats répondent aux invitations qui leur sont faites de venir s’informer ? Votre jalousie maladive et votre médiocrité vous aveuglent.

  • 25 novembre 2013 à 14:21 | hrrys (#5836)

    il faut être réaliste.Le salaire du maître FRAM est estimé à 500000fmg nos parents contribuent 150000fmg/an/éleve donc je

    • 25 novembre 2013 à 14:34 | hrrys (#5836) répond à hrrys

      ne vois pas jusqu’au jour d’aujourd’hui ni le programme ni les horaires qui pourraient s’aligner avec ce modique salaire

    • 25 novembre 2013 à 17:27 | varanasi (#7504) répond à hrrys

      Et encore certains parents ont du mal à payer cette somme ! C’est un cercle assez vicieux surtout pour ceux qui sont pour une école publique « totalement gratuite », donc aucun frais à payer pour les parents. Ce serait l’idéal mais dans les faits ?

      Pour ce qui est du fond du système éducatif, j’en parlerai même pas !

    • 25 novembre 2013 à 17:58 | hrrys (#5836) répond à varanasi

      On peut orienter nos jeunes par ex vers l’agriculture commerciale,les lycées agricoles ou techniques après leur BAC,ils

    • 25 novembre 2013 à 18:03 | hrrys (#5836) répond à hrrys

      pourront immédiatement être opérationnels et/ou construire leur propre ENTREPRISE.C’est là que va se poser la question de

    • 25 novembre 2013 à 18:15 | hrrys (#5836) répond à hrrys

      de la décentralisation au niveau de notre systeme éducatif.Supprimer le CISCO orrgane decocentré du DREN..Allouer des budgets.

  • 25 novembre 2013 à 14:21 | Isambilo (#4541)

    N’importe quel enfant de 5-6 ans est capable d’apprendre plusieurs langues à la fois. C’est ce qui s’est passé à Dago jusqu’au milieu des années 70 : les cours étaient en français et on parlait malgache en dehors de l’école. L’école était gratuite pour tous et obligatoire sinon le gendarme venait chercher l’enfant pour l’amener à l’école. Les collèges privées étaient pour ceux qui se sont fait jeter des écoles publiques. Les écoles confessionnelles, la plupart du temps, relevaient de choix des familles : et pour les plus pauvres, les curés et les pasteurs étaient accommodants pour le paiement des écolages.
    Pour le débil qui critique l’enseignement sur les côtes : j’ai été à l’école à Ihosy (le tranopokonolona avait servi de classe de cm2 à certain moment) et à Majunga pour le bac., ça ne m’a pas handicapé une seule fois, au contraire parce que, grâce à cela, je suis aussi à l’aise pour parler bara, antandroy que sakalava ou malgache officiel.
    L’école laïque, obligatoire et gratuite n’est pas un rêve. Avec des enfants sortant de l’école en étant au moins bilingues et capables de suivre n’importe quelle filière en se donnant un peu ou beaucoup de peine.
    C’est cette école qui a produit Robinson et Mangalaza...et Ratsiraka.

  • 25 novembre 2013 à 14:26 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    Bonjour à tous les Lesabotsy et à Lemizo

    -  Qui veut éduquer à la joie d’apprendre à Madagascar ?
    De plus en plus d’éducateurs inventent des méthodes, des pratiques pédagogiques basées sur la liberté, sur le respect du rythme de l’enfant, sur leur capacité de rêver »

    Kalamizo vazaha :
    Et si nous éduquions nos enfants à la joie ? Antonella Verdiani at TEDx
    http://www.youtube.com/watch?v=gzfWWJMZHWM
    http://www.youtube.com/watch?v=T1vQ1ZWnNdU
    « La joie d’apprendre est autant indispensable à l’intelligence que la respiration au coureur et au danseur » Maria Montessori.

    -  Qui veut une société solidaire et décentralisée ?
    Commencer par exemple avec ce que la permaculture a déjà découverte.
    La permaculture ? Cultiver là où c’est déjà fertile, Apprendre sans aucune fatigue. La permaculture favorise l’émergence d’une société solidaire et décentralisée.

  • 25 novembre 2013 à 14:35 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Bonjour et bonne journée à tous.

    Une éducation qui valorise nos richesses (les hommes, le sol/ le sous-sol/la mer) dans l’espace et dans le temps (à court, moyen et long terre).
    PRIMO : l’alphabétisation et l’éducation civique.
    SECUNDO : Une formation qui assure le retour à la source et l’intégration.
    TERTIO : Un enseignement polyvalent (jusqu’à la fin du secondaire) et non seulement diplômant qui forge les malgaches à avoir des têtes biens faites au lieu des têtes biens pleines.

  • 25 novembre 2013 à 16:11 | da fily (#2745)

    Encore,

    celà fait plaisir de lire des commentaires les uns plus pertinents que les autres, mais il n’y a qu’une poignée d’intervenants qui parlent concrètement de ce problème. Les habituels vociférateurs déplumés aux manoeuvres dilatoires sont au abonnés absents, sont-ils à la hauteur du débat, je franchis le rubicond et repose la question ?

    La gratuité de l’enseignement primaire doit être envisagée, étudiée et mise en oeuvre, c’est incontournable. Le blason de l’école publique doit être redoré, et c’est une fausse idée de dire que la qualité de l’enseignement public est moindre. Si les moyens se sont dégradés, il est vrai qu’il y a encore 25 ou 30 ans, l’école publique savait encore produire un enseignement à peu près à la hauteur des compétences requises pour poursuivre des études sup. La langue maternelle doit être autant enseignée qu’une deuxième qui sera forcément un plus pour l’élève. La malgachisation a été ressentie comme un fiasco car elle a été un moyen d’oblitérer l’enseignement du français ( donc héritage de la colonisation) au profit du « tout malagasy », il n’y a eu aucune demi-mesure ni étude pour en mesurer les effets soi-disant positifs ! Pourquoi mettre en concurrence l’enseignement en français et celui en malagasy ? Les 2 devraient être enseigné obligatoirement, se retrouver avec une population qui ne maîtrise plus sa langue est-il vecteur de développement ? Je peux rappeler simplement, que les quinquas, les sexas et les plus anciens encore, savaient autant parler correctement le français et étaient calés en malagasy, alors ce faux débat qui mettrait le prétexte d’un développement à deux vitesses est une pure supercherie. Du reste les facultés mentales et l’elasticité intellectuelle doivent être développée le plus tôt, cela a été démontré depuis un moment ailleurs : un enfant habitué a faire sa gymnastique intellectuelle en apprenant plusieurs langues, saura développer des capacités meilleures qu’un autre enfermé ou circonscrit par un enseignement unilingue. Ca coule de source.

    Le débat est autant profond que large, mais il devrait être une priorité pour nos dirigeants, la vision d’une nation pouvant compter sur ses natifs et se développer avec le moins de disparités possibles, passe par une idée fondamentale : « l’égalité des chances », et l’égalité, du moins dès le plus jeune age, ne peut s’apprendre qu’à l’école.

    • 25 novembre 2013 à 18:15 | Isambilo (#4541) répond à da fily

      A mon avis le débat ne porte pas sur l’école publique, gratuite et laïc. Si le colonialisme a eu quelque chose de positif, c’est dans ce domaine. Donc ne revenons pas sur des polémiques du 19e siècle. Il en est de même pour le bilinguisme que da fily a bien expliqué.
      Le débat devrait porter sur la politique à appliquer pour arrêter le massacre. Et la première chose à faire est d’abandonner la politique dictée par la Banque Mondiale et le FMI sur le recrutement de fonctionnaires dans les domaines de l’éducation et de la santé. Même ces deux institutions ont reconnu qu’elles se sont trompées mais nos politiques ne semblent pas le savoir. On peut très bien rouvrir les écoles normales et les financer par des taxes élevées sur les 4x4 qui ne servent qu’à frimer au milieu de la pauvreté. Là où une 2cv ne passe pas, aucun 4x4 ne passe, même une Land Rover.

    • 25 novembre 2013 à 18:33 | varanasi (#7504) répond à da fily

      ’La gratuité de l’enseignement primaire doit être envisagée, étudiée et mise en oeuvre, c’est incontournable".

      Il me semble qu’il l’a été du temps de Ravalo, actuellement je ne sais pas. Pour les collèges et les lycées, les frais concernent principalement les cotisations FRAM, le droit d’inscription est relativement abordable. Concernant ces cotisations FRAM, il existe une différence notable entre les établissements urbains et suburbains où les profs fonctionnaires s’agglutinent et les établissements ruraux qui en manquent cruellement et doivent en conséquence compenser. C’est un autre débat mais je peux aussi comprendre les profs qui refusent des postes dans des « bleds lointains isolés ».

      « La langue maternelle doit être autant enseignée qu’une deuxième qui sera forcément un plus pour l’élève. »
      « Pourquoi mettre en concurrence l’enseignement en français et celui en malagasy ? Les 2 devraient être enseigné obligatoirement. »

      Elle l’est, ainsi qu’une autre langue qu’est le français. Au collège et au lycée s’ajoutent l’anglais ou une autre langue, si l’établissement a un prof bien sur ^^ . Mais le vrai débat concerne « la langue d’enseignement », et je soutiens que la langue d’enseignement doit être la langue maternelle sans pour autant délaisser l’apprentissage d’une autre langue. Cependant, dans les faits : les horaires hebdomadaires des cours de malagasy au lycée : 4h contre 6h pour le français, la langue d’enseignement est le français et pour autant le niveau de français n’est pas au top ni au collège, ni au lycée, ni à l’université. Ayant étudié dans des établissements publics ruraux depuis le primaire jusqu’au bacc, je peux témoigner que la langue d’enseignement qui n’est pas la langue maternelle est un grand frein à l’assimilation des enseignements pour la majorité des élèves.

      Un autre sujet, mais pas les moindres, que vous n’évoquez pas et qui n’est pas vraiment débattu dans les posts précédents est le système éducatif et le programme scolaire adapté à notre pays. Je pense que beaucoup d’entre nous sommes d’accords que le système actuel n’est pas vraiment approprié et n’est malheureusement qu’une pâle copie du système français. Je n’ai rien contre le système français mais ne pourrait-on pas développer un système propre à nous ?

    • 26 novembre 2013 à 00:10 | da fily (#2745) répond à varanasi

      merci, voilà un commentaire avec pertinence et du sens !

      je détecte que bien des forumistes de ce sujet particulier sont ou ont été dans l’enseignement ou assimilé, ce que je ne suis pas du tout, ce n’est pas mon domaine, mais il est flagrant que l’enseignement tel que pratiqué de nos jours en ce pays, doit non seulement être réformé, mais surtout (et vous faites bien de le souligner) adapter à nous. Le système hérité de la France a eu ses effets positifs, mais ce fut une toute autre époque, aujourd’hui l’on ne peut plus se permettre de perdurer dans des études interminables qui supposent de déboucher sur la ponte « d’élites », foin de tout ça aujourd’hui, le monde d’aujourd’hui demande des techniciens, des personnes qui devront s’aguerrir à certaines normes et surtout une universalité qui ne cantonnera pas le malagasy à être uniquement à la hauteur dans son ile ! le partenariat avec d’autre personnes venant d’’horizons lointains ou différents, devient une réalité qu’il faut prendre en compte. Nous ne travaillerons plus en vase clos entre nous, il nous faut donc être à la hauteur de nos ambitions et savoir être maître de son destin pour équilibrer la balance quand l’étranger vient ou viendra travailler avec nous.

      Oui il y a eu quelques réformes et avancées proposées par l’administration Ravalo, on ne peut le nier : il y a eu au moins des tentatives de proposer quelque chose pour améliorer l’existant du moment, même si l’on dira que ce n’était ni suffisant ou intrinsèquement efficace, mais une voie avait été au moins tracée.

      Surtout ne pas tomber dans le système de la fonction publique française, et particulièrement celle de l’enseignement, c’est devenu un système carriériste qui enferme en son sein, bien peu de gens animés par l’amour de l’enseignement ! les exceptions existent, mais sont devenues si peu significatives. Le prof français est plus animé dans sa personne par le gain et la sécurité de son emploi, même si cela paraît légitime, il y a des attitudes et fonctionnements dans cette branche qui méritent au moins des bans, sinon des coups de pompes là où le fondement se fait sensible ! pour ceux qui ont connu ou connaissent l’outremer français, je pense qu’ils pourront étayer les points de vues que j’expose au sujet des fonc’ français. Remarquez que le coopérant bon teint professant dans des pays comme Mada, n’est pas en reste non plus ! il en va de la prime avant tout ! fichtre quelle mentalité...Et l’on déplore que les autochtones en viennent à qualifier cette mentalité d’un néo-colonialisme qui ne dit son nom.

      Je martèle et signe, la gratuité de l’enseignement doit devenir effective dans le mandat du futur président, au moins dans le primaire. Ce ne sont pas les sources de revenus qui manquent ou manqueront dans cette ile pour permettre de financer ce ministère, mais mettre en place une telle politique fera grincer bien des dentiers acérés plutôt enclin à garder la main sur tout ce qui est « fricable à souhait » ! mentalité abjecte et intellect primaire (où posséder est une fin en soi). Le citoyen doit être formé le plus tôt possible, et l’égalité devant l’enseignement ne doit être ni discutée, et encore moins argumentée par de quelconques prétextes fallacieusement économico-financiers.

      C’est comme notre armée, un autre sujet je l’accorde, mais qui mérite tout autant qu’on tire la chasse pour la remettre au niveau des attentes de nos concitoyens et éradiquer les maux dont elle souffre et en faire un élément national de développement.

  • 25 novembre 2013 à 18:30 | faralahy (#7249)

    Oui ,j’estime aussi que l’ Instruction (avec la Reconversion Energetique et la Lutte contre la Pauvreté) est une des trois priorités absolues pour l’avenir .

    Toutes les idées émises plus haut sont intéressantes.
    Cependant l’Etat ne pourra jamais les mettre en place.Faute de moyens.

    Quelques remarques :

    Pour l’ Instruction ,l’Etat devra élaborer et mettre en place son programme en Coordonnant :
    - public et privé ;
    et en Concertation avec :
    -les O.N.G (largement présentes et qui font un travail admirables mais sont dispersées)
    - les Agences Internationales(UNESCO,UNICEF,..où sont d’ailleurs les Millions de dollars affectés depuis ??..à la campagne ,nous n’avons vu ni crayon,ni cahier,ni livre,..)

    Pour les rythmes scolaires ,c’est certain qu’il faudra bien un jour tenir compte du FAIT que nous sommes dans l’hémisphere sud !..
    Mais les enfants doivent aller à l’école et s’amuser !..nous devons rompre avec cette idée et cette pratique d’utiliser nos enfants comme main d’oeuvre bon marché..cela n’empêche pas un enseignement sur leur environnement et l’agronomie biensur.mais dans un cadre scolaire et ludique.

    Pour les Langues ,la pratique de la langue maternelle durant le pri
    maire et le secondaire va sans dire.L’initiation aux langues etrangéres internationales au choix (anglais,francais,espagnol,russe arabe,chinois et swahili) peut se faire trés tôt et progressivement avec de trés bons résultats on le sait ailleurs.

    Quant a la Formation ,des enseignents entre autres,ce devrait être obligation durant toute la vie .Un mois par an ,tous et chacun, devrait pouvoir y accéder dans son domaine .

    Pour les Secteurs ,d’accord, il faut des ouvriers spécialises,des agronomes,des techniciens,((peut être un peu moins de fonctionnaires :-) )..mais surtout nous devons lancer un maximum de jeunes dans les Nouvelles Technologies et la Recherche car ,à mon avis, LA se joue leur avenir.
    Comme le disaient les Japonais ,sur les capacités du cerveau ,nous sommes tous à Egalité sur ce point,..et ils l’ont prouvé !
    Est il insurmontable d’installer une éolienne ou/et un panneau solaire pour que les 17000 villages de Madagasikara aient UN ordinateur ..de l’eau et de l’electricitè ?

    Dans ce siècle et ce millénaire qui commence je souhaite que mes enfants puissent participer à cette révolution ..

    eNFIN je voudrais encourager tous ceux qui le peuvent à s’investir dans leur village ,leur quartier,pour aider les jeunes ne serait ce qu’une heure par jour dans l’accompagnement scolaire,l’aide aux devoirs..surtout dans les provinces..et en particulier pour les filles..comme j’essaie de le faire dans mon coin ..avec mes moyens(excusez moi de parler de moi)..car cette cause demande une MOBILISATION GENERALE ,il me semble vu l’ampleur des dégâts.

    Et j’insiste pour dire que l’Etat ne pourra pas venir à bout de ce chantier ,seul,étant donné la faillite financière si j’een crois certains.

    Excusez moi d’etre un peu long mais comme je n’ai pas d’ordinateur ,pour intervenir régulièrement..dés qque je le peux je déverse tout mon coeur.
    BON courage à tous.

  • 25 novembre 2013 à 20:02 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    - « Eduquer ou instruire,quelle est donc la fin de l’école » ?comme l’écrit M.Muglioni.
    - "Le rapport entre instruction et éducation dépend des variations qui affectent la compréhension de chacun des deux termes.
    On assimile l’éducation à une sorte de dressage par lequel on aimerait l’enfant à adopter un certain nombre de comportements déterminés :
    - si l’on réduit l’éducation à l’acqisition de bonnes manières.
    - « EDUQUER » n’est pas dresser,
    et « INSTRUIRE » ne consiste pas davantage à gaver de connaissances,cela ne consiste même pas à transmettre le savoir",comme si le savoir pouvait se transmettre à la façon d’un héritage,ou comme un baton-relais qui passe d’une main à l’autre ,ou de savoir-relais qui deverserait d’un esprit dans l’autre par capillarité.

    - « POUR DECIDER SI LA TÂCHE DE L’ECOLE EST D’INSTRUIRE ou D’EDUQUER,IL FAUT PREALABLEMENT DETERMINER CE QUE C’EST QU’INSTRUIRE et CE QUE C’EST QU’EDUQUER ».

  • 25 novembre 2013 à 21:44 | kozobe (#7754)

    Je suis d’accord avec vous sur l’ensemble de l’article comme quoi un pays ne peut pas se développer sans une politique de l’enseignement ( et de formation professionnelle) qui prend en compte tous les volets et dimensions que vous avez énumérés. Toutefois, je tiens à vous dire, avec tout le respect que je vous dois, d’arrêter de fantasmer sur la prostitution à Nosy-Be. Cette île est ce qu’elle est. Mais elle ne sera jamais l’arbre qui cache la forêt de la prostitution à Madagascar. Les bachelières de Nosy-Be , dans leur majorité, intègrent les Fac publics et privés du pays comme toutes les bachelières de Madagascar. Et ce malgré les problèmes que connaissent leurs parents comme la plupart des parents malgaches.

    Sinon, avez-vous déjà mené une étude digne de ce nom sur ce phénomène à Madagascar en général et à Nosy-Be en particulier pour vous permettre de faire pareille insinuation ? En tout cas c’est le genre d’affirmation gratuite qui donne beaucoup de grain à moudre à M. Boris BEKAMISY.

    J’ose espérer que c’est juste une erreur d’inattention ou une « faute de frappe ».

  • 26 novembre 2013 à 01:39 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    1° séance à l’Assemblée nationale après la mise en place des bureaux :

    - Q.C.M. (Question à Choix Multiples) à tous sur leurs connaissances des institutions, juridiques et économiques ...
    - Journées d’information de tous sur la hiérarchie des lois, une approche de la procédure ... avec possibilité de stages ...
    - Distribution des prospectus de 4 x 4 de fonction à la fin ... pour détendre l’atmosphère ...

    On ne va pas confier l’élaboration des textes, les votes de lois à des députés qui ignorent les responsabilités et obligations de leur mandat.

    Voilà un chantier prioritaire d’éducation avant de s’occuper de nos générations futures.

    • 26 novembre 2013 à 12:11 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à NY OMALY NO MIVERINA

      IL FAUT SUPPRIMER les 4x4 de ZAFY Albert
      - ’C’était pour acheter les voix pour le renversement de Zafy Albert par RAVONY".
      Basile RAMAHEFARISOA-1943
      b.ramahefarisoa-1943

  • 26 novembre 2013 à 15:46 | alika mirenireny (#3197)

    salama,
    quelqu’un connait-il cette jeune femme ?

    https://twitter.com/mamytomasina/status/405316063174225920/photo/1

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