Après le passage du cyclone « Ivan » qui a laissé derrière lui des dégâts humains et matériels considérables, les avis divergent sur l’éventuel report des régionales de 16 mars prochain. Devant la presse hier ,à l’hôtel Colbert, le député d’Amboasary Sud, Soja Jean André alias Kaleta a clarifié sa position.
• Madagascar Tribune : Monsieur le député, des partis politiques et des entités de la société civile demandent ces derniers jours le report des régionales du 16 mars prochain. Etes-vous d’accord avec eux ?
– Kaleta : « D’abord, il n’y a aucune raison pour justifier le report de ce scrutin. Les cyclones qui font des dégâts dans notre pays ne datent pas d’aujourd’’hui. Je me souviens encore que la campagne de propagande pour les dernières sénatoriales, au mois de mars 2001, s’était déroulée en pleine période cyclonique. J’étais candidat à ces élections, j’avais enduré tous les malheurs des intempéries. Donc, les dégâts cycloniques ne peuvent pas constituer un cas de force majeure pour reporter une élection. Par contre, on peut prononcer une annulation partielle dans les circonscriptions où la situation est chaotique, c’est à dire que la situation ne permet plus aux électeurs d’accomplir leur devoir électoral. En tout cas, je demande au president de la République et au Premier ministre à ne pas céder à toute pression tendant à obtenir le report de la date du 16 mars pour des motifs qui ne sont pas graves ».
• Après les régionales du 16 mars, il y aura les sénatoriales du 20 avril. Serez-vous candidat ? Si oui, sous les couleurs de quel parti, du TIM ou du « Liaraike » dont vous êtes le fondateur ?
– « Je serai candidat. Mais, le dernier mot appartient au bureau politique du TIM dont je fais partie. Déjà, je réponds là à votre question de savoir sous les couleurs de quel parti je me porterais candidat à ces sénatoriales. J’en profite pour rappeler que j’ai déjà démissionné du « Liaraike ». Je ne suis plus président national de ce parti. Depuis, on m’accuse d’être un caméléon politique, mais ce n’est pas vrai. J’ai toujours prôné la politique de développement et non la politique politicienne. A propos justement de ces sénatoriales, j’invite déjà les chefs de parti de la mouvance ou de l’opposition à s’y présenter. Pour moi, un chef de parti digne de ce nom doit être un élu, qui a affronté le jugement populaire par les élections. Je m’adresse particulièrement aux chefs de parti de l’IMMR. Osez affronter le suffrage universel. N’attendez pas que vous soyez désignés sénateurs par le président de la République ».
• Votre mot de la fin monsieur le député ?
– « Ce processus électoral devrait être normalement bouclé par le changement ou le rémaniement du gouvenement. Permettez-moi déjà de demander au président de la République de former un gouvernement où la compétence prime sur tout autre critère. Je suis contre les politiques qui insistent sur l’impératif de l’équilibre régional au sein du gouvernement. Cet équilibre régional existe déjà à l’Assemblée nationale. Au sein du gouvernement qui exécute, il faut avant tout des gens compétents ».
Propos recueillis par Rajaofera Eugène
